Ryad, Arabie saoudite | AFP | vendredi 09/12/2022 - Le président chinois Xi Jinping participe vendredi à Ryad à plusieurs sommets avec les dirigeants arabes, présentés par Pékin comme "des évènements majeurs", au troisième jour d'une visite en Arabie saoudite à forts enjeux économiques et géopolitiques.
Xi Jinping a été accueilli par le puissant prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, à son arrivée au centre de conférence où se tient un premier sommet avec les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), selon des images diffusées par les médias d'Etat.
La rencontre sera suivie d'un second sommet incluant d'autres dirigeants du Moyen-Orient, notamment le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président tunisien Kais Saied ainsi que les hauts représentants du Liban et de l'Irak.
"La Chine est impatiente de travailler avec l'Arabie saoudite et les pays arabes pour faire de ces deux sommets des évènements majeurs dans l'histoire des relations sino-arabes et des relations Chine-CCG", a déclaré Xi Jinping jeudi selon des propos rapportés par la chaîne de télévision publique chinoise CCTV.
Arrivé mercredi dans la capitale de la monarchie pétrolière du Golfe, le dirigeant chinois a rencontré le roi Salmane et son fils, le prince Mohammed, avec lesquels il a signé jeudi une quarantaine d'accords dans différents domaines, allant de l'hydrogène au logement, mais dont les détails n'ont pas été communiqués.
Selon un communiqué conjoint publié vendredi, les deux parties ont souligné "l'importance de la stabilité" sur le marché pétrolier, sujet alimentant les tensions entre le premier exportateur de brut au monde, et les Etats-Unis, allié historique de Ryad.
Les dirigeants chinois et saoudiens ont également évoqué la nécessité de se concentrer sur "les émissions (de gaz à effet de serre) plutôt que leurs sources" dans la lutte contre le changement climatique, une approche défendue par Ryad.
"Evènements majeurs"
Il s'agit de la première visite du dirigeant de la deuxième économie mondiale dans le royaume depuis 2016, et son troisième déplacement à l'étranger depuis le début de la pandémie de coronavirus en 2020.
Elle intervient quelques mois après celle du président américain Joe Biden, qui n'était pas parvenu en juillet à convaincre Ryad de pomper davantage de brut pour calmer les marchés.
Les pays du Golfe, partenaires clé de Washington, ont renforcé ces dernières années leurs liens avec la Chine dans le cadre d'efforts visant à réduire la dépendance de leurs économies aux hydrocarbures.
Le géant asiatique, lui, cherche à relancer et élargir sa sphère d'influence, notamment à travers son initiative de "nouvelles routes de la soie", vaste projet international d'investissements voulu par le président chinois.
Accord de libre-échange
Le sommet avec les pays du Golfe pourrait être l'occasion pour la Chine de relancer les négociations sur l'accord de libre-échange avec le bloc régional, en gestation depuis près de vingt ans, selon les analystes.
Mais "les pays du CCG (...) semblent plus investis dans l'avancement des liens bilatéraux, et sont engagés à divers degrés dans une concurrence économique régionale avec les Etats membres voisins", estime Robert Mogielnicki du Arab Gulf States Institute à Washington.
Un renforcement des liens économiques avec la Chine pourrait par ailleurs aider l'Arabie saoudite à diversifier son économie dans le cadre du programme de réformes porté par son prince héritier.
Selon les médias d'Etat saoudiens, la visite doit se solder par la signature avec Ryad d'accords d'une valeur de plus de 110 milliards de riyals saoudiens (27,8 milliards d'euros).
Il faut toutefois se méfier des effets d'annonce, souligne Robert Mogielnicki.
"Lorsqu'il s'agit des relations bilatérales de la Chine avec le Golfe et le Moyen-Orient en général, il faut se rappeler que la signature de protocoles d'accord et les promesses d'investissements sont beaucoup plus faciles à faire que d'engager effectivement du capital", selon lui.
Le déplacement du président chinois dans la région n'a pas manqué de faire réagir les Etats-Unis, partenaire militaire stratégique des pays arabes du Golfe.
Mercredi, Washington a mis en garde contre "l'influence que la Chine veut gagner dans le monde entier", estimant qu'elle n'est pas de nature à préserver "l'ordre international".
Xi Jinping a été accueilli par le puissant prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, à son arrivée au centre de conférence où se tient un premier sommet avec les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), selon des images diffusées par les médias d'Etat.
La rencontre sera suivie d'un second sommet incluant d'autres dirigeants du Moyen-Orient, notamment le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président tunisien Kais Saied ainsi que les hauts représentants du Liban et de l'Irak.
"La Chine est impatiente de travailler avec l'Arabie saoudite et les pays arabes pour faire de ces deux sommets des évènements majeurs dans l'histoire des relations sino-arabes et des relations Chine-CCG", a déclaré Xi Jinping jeudi selon des propos rapportés par la chaîne de télévision publique chinoise CCTV.
Arrivé mercredi dans la capitale de la monarchie pétrolière du Golfe, le dirigeant chinois a rencontré le roi Salmane et son fils, le prince Mohammed, avec lesquels il a signé jeudi une quarantaine d'accords dans différents domaines, allant de l'hydrogène au logement, mais dont les détails n'ont pas été communiqués.
Selon un communiqué conjoint publié vendredi, les deux parties ont souligné "l'importance de la stabilité" sur le marché pétrolier, sujet alimentant les tensions entre le premier exportateur de brut au monde, et les Etats-Unis, allié historique de Ryad.
Les dirigeants chinois et saoudiens ont également évoqué la nécessité de se concentrer sur "les émissions (de gaz à effet de serre) plutôt que leurs sources" dans la lutte contre le changement climatique, une approche défendue par Ryad.
"Evènements majeurs"
Il s'agit de la première visite du dirigeant de la deuxième économie mondiale dans le royaume depuis 2016, et son troisième déplacement à l'étranger depuis le début de la pandémie de coronavirus en 2020.
Elle intervient quelques mois après celle du président américain Joe Biden, qui n'était pas parvenu en juillet à convaincre Ryad de pomper davantage de brut pour calmer les marchés.
Les pays du Golfe, partenaires clé de Washington, ont renforcé ces dernières années leurs liens avec la Chine dans le cadre d'efforts visant à réduire la dépendance de leurs économies aux hydrocarbures.
Le géant asiatique, lui, cherche à relancer et élargir sa sphère d'influence, notamment à travers son initiative de "nouvelles routes de la soie", vaste projet international d'investissements voulu par le président chinois.
Accord de libre-échange
Le sommet avec les pays du Golfe pourrait être l'occasion pour la Chine de relancer les négociations sur l'accord de libre-échange avec le bloc régional, en gestation depuis près de vingt ans, selon les analystes.
Mais "les pays du CCG (...) semblent plus investis dans l'avancement des liens bilatéraux, et sont engagés à divers degrés dans une concurrence économique régionale avec les Etats membres voisins", estime Robert Mogielnicki du Arab Gulf States Institute à Washington.
Un renforcement des liens économiques avec la Chine pourrait par ailleurs aider l'Arabie saoudite à diversifier son économie dans le cadre du programme de réformes porté par son prince héritier.
Selon les médias d'Etat saoudiens, la visite doit se solder par la signature avec Ryad d'accords d'une valeur de plus de 110 milliards de riyals saoudiens (27,8 milliards d'euros).
Il faut toutefois se méfier des effets d'annonce, souligne Robert Mogielnicki.
"Lorsqu'il s'agit des relations bilatérales de la Chine avec le Golfe et le Moyen-Orient en général, il faut se rappeler que la signature de protocoles d'accord et les promesses d'investissements sont beaucoup plus faciles à faire que d'engager effectivement du capital", selon lui.
Le déplacement du président chinois dans la région n'a pas manqué de faire réagir les Etats-Unis, partenaire militaire stratégique des pays arabes du Golfe.
Mercredi, Washington a mis en garde contre "l'influence que la Chine veut gagner dans le monde entier", estimant qu'elle n'est pas de nature à préserver "l'ordre international".