PAPEETE, le 11 ocotbre 2018 - La brigade nautique et la Direction de l'environnement ont mené ce jeudi une mission de surveillance au niveau de la passe de Papeete et de Taapuna. Objectif : rappeler aux prestataires de services et aux particuliers les bonnes règles d'approche pour l'observation des baleines. En cas de manquement, le code de l'environnement prévoit jusqu'à deux ans d'emprisonnement et plus de 17 millions de franc d'amende.
"Les baleines sont là, protégeons-les." C'est le message qui tourne en boucle sur les postes de télévision du fenua depuis près de trois mois, et l'arrivée des premiers cétacés dans nos eaux. Une période très attendue, pendant laquelle de nombreux prestataires de services, qui sont normalement répertoriés par la Direction de l'environnement (DIREN), proposent d'observer ces mammifères. Les observer oui, mais ne pas les déranger. Ainsi un certain nombre de règles d'approche ont été mises en place pour le respect et la protection de l'animal mais aussi des personnes.
Et donc ce jeudi, la brigade nautique de Papeete, en coopération avec la DIREN, a mené une mission de surveillance au niveau de la passe de Papeete et de Taapuna. Hervé Leroy, procureur de la République, et Hélène Geiger, vice-procureure, ont également participé à cette opération. "On se rend compte évidemment que le whale watching est une activité lucrative pour les prestataires de services. Certains se conforment aux normes alors que d'autres manifestement font fi de la réglementation. Mais nous devons à tout prix éviter l'anarchie sur le plan d'eau", a insisté le représentant du parquet.
"Les baleines sont là, protégeons-les." C'est le message qui tourne en boucle sur les postes de télévision du fenua depuis près de trois mois, et l'arrivée des premiers cétacés dans nos eaux. Une période très attendue, pendant laquelle de nombreux prestataires de services, qui sont normalement répertoriés par la Direction de l'environnement (DIREN), proposent d'observer ces mammifères. Les observer oui, mais ne pas les déranger. Ainsi un certain nombre de règles d'approche ont été mises en place pour le respect et la protection de l'animal mais aussi des personnes.
Et donc ce jeudi, la brigade nautique de Papeete, en coopération avec la DIREN, a mené une mission de surveillance au niveau de la passe de Papeete et de Taapuna. Hervé Leroy, procureur de la République, et Hélène Geiger, vice-procureure, ont également participé à cette opération. "On se rend compte évidemment que le whale watching est une activité lucrative pour les prestataires de services. Certains se conforment aux normes alors que d'autres manifestement font fi de la réglementation. Mais nous devons à tout prix éviter l'anarchie sur le plan d'eau", a insisté le représentant du parquet.
UN EFFET DISSUASIF
La brigade nautique mènet quotidiennement des missions de surveillance des plans d'eau depuis l'arrivée des premières baleines dans nos eaux.
Sur le plan d'eau, ce jeudi en plein milieu de semaine, les bateaux de prestataires, ou de particuliers étaient très nombreux entre la passe de Papeete et de Taapuna. Et pour cause, les baleines souvent accompagnés de leurs baleineaux, ont elles aussi répondu présentes. À peine sortie de la rade de Papeete, Fanny Martre, de la DIREN, remarque tout de suite la présence d'un cétacé en face de la passe de Papeete.
Un bateau, "un particulier" note Fanny Martre, est d'ailleurs déjà sur place pour observer l'animal. "Il semble respecter la distance de 100 mètres entre lui et la baleine. Son moteur semble au point mort, et sa trajectoire est également bonne. Rien à dire pour lui. Comme quoi, le travail de sensibilisation, et de communication que l'on réalise depuis des années finit par payer", se réjouie-t-elle.
Son enthousiasme retombe nette lorsqu'elle arrive au niveau de la passe de Taapuna. Sur le plan d'eau on constate la présence d'une mère et de son baleineau, qui sont entourés de quatre embarcations qui, "sont pour le coup complètement hors-sujet", remarque Fanny Martre. "Ils sont trop près et entourent les animaux et les acculent vers le récif. Il faudrait plutôt que les bateaux se positionnent coté récif, et qu'ils laissent une échappatoire vers le large."
La brigade nautique intervient alors pour leur signifier de changer de trajectoire. "C'est vrai que quand les gens voient le bateau de la gendarmerie arriver sur la zone ça a un effet très dissuasif. Mais en règle générale, à part quelques dérives que l'on réprime, ils respectent les distances de sécurité", indique l'adjudant Benjamin Salvadore de la brigade nautique.
Un bateau, "un particulier" note Fanny Martre, est d'ailleurs déjà sur place pour observer l'animal. "Il semble respecter la distance de 100 mètres entre lui et la baleine. Son moteur semble au point mort, et sa trajectoire est également bonne. Rien à dire pour lui. Comme quoi, le travail de sensibilisation, et de communication que l'on réalise depuis des années finit par payer", se réjouie-t-elle.
Son enthousiasme retombe nette lorsqu'elle arrive au niveau de la passe de Taapuna. Sur le plan d'eau on constate la présence d'une mère et de son baleineau, qui sont entourés de quatre embarcations qui, "sont pour le coup complètement hors-sujet", remarque Fanny Martre. "Ils sont trop près et entourent les animaux et les acculent vers le récif. Il faudrait plutôt que les bateaux se positionnent coté récif, et qu'ils laissent une échappatoire vers le large."
La brigade nautique intervient alors pour leur signifier de changer de trajectoire. "C'est vrai que quand les gens voient le bateau de la gendarmerie arriver sur la zone ça a un effet très dissuasif. Mais en règle générale, à part quelques dérives que l'on réprime, ils respectent les distances de sécurité", indique l'adjudant Benjamin Salvadore de la brigade nautique.
"LE COMPORTEMENT DES BALEINES A CHANGÉ"
Avant de regagner la terre ferme, Fanny Martre, remarque un attroupement de bateau au niveau de la digue de Fare Ute. "La zone n'est pourtant pas connue pour être un site de plongée", s'exclame-t-elle. En se rendant sur place, elle remarque qu'un prestataire de service, répertorié par la DIREN, a laissé ses plongeurs s'approcher au plus près d'un baleineau. "Quand on est plongeur il faut respecter une distance d'au moins 30 mètres avec l'animal. Ce qui n'est pas le cas ici puisqu'ils sont pratiquement sur l'animal", déplore-t-elle.
La brigade nautique arrive ensuite de nouveau sur la zone. Pas une, ni deux, le prestataire récupère ses plongeurs, et se retire. "Mais là aussi il fait une faute grave, car ce sont les nageurs qui doivent se rapprocher du bateau et non l'inverse. Madame la vice-procureure a notifié ses comportements, et je pense qu'il y aura des suites."
Fanny Martre remarque par ailleurs que, "le comportement des baleines à changer cette année. Depuis leur arrivée elles sont restées très loin des côtes, et elles ne se sont rapprochées que depuis la naissance de leurs petits. Je ne sais pas si c'est à cause des comportements plus agressifs de certains prestataires, il faudra voir l'année prochaine."
En attendant la brigade nautique, et la DIREN ainsi que l'association Mata Tohora, mènent quotidiennement des missions de surveillance des plan d'eau jusqu'à la fin de cette saison. À noter qu'en cas de manquement aux règles d'approche, le code de l'environnement prévoit jusqu'à deux ans d'emprisonnement et plus de 17 millions de franc d'amende.
La brigade nautique arrive ensuite de nouveau sur la zone. Pas une, ni deux, le prestataire récupère ses plongeurs, et se retire. "Mais là aussi il fait une faute grave, car ce sont les nageurs qui doivent se rapprocher du bateau et non l'inverse. Madame la vice-procureure a notifié ses comportements, et je pense qu'il y aura des suites."
Fanny Martre remarque par ailleurs que, "le comportement des baleines à changer cette année. Depuis leur arrivée elles sont restées très loin des côtes, et elles ne se sont rapprochées que depuis la naissance de leurs petits. Je ne sais pas si c'est à cause des comportements plus agressifs de certains prestataires, il faudra voir l'année prochaine."
En attendant la brigade nautique, et la DIREN ainsi que l'association Mata Tohora, mènent quotidiennement des missions de surveillance des plan d'eau jusqu'à la fin de cette saison. À noter qu'en cas de manquement aux règles d'approche, le code de l'environnement prévoit jusqu'à deux ans d'emprisonnement et plus de 17 millions de franc d'amende.
Règlementation applicable en matière d'approche des baleines
Précisions sur les conditions d'approche aux fins d'observation ou de prise de vue ou de son :
Sont interdit les trajectoires d'approche suivantes :
Sont interdit les trajectoires d'approche suivantes :
- la poursuite des animaux
- leur couper la route
- nécessité de suivre une route parallèle dans le sens du déplacement
- sans changement brusque de direction
- si plusieurs embarcations interdiction d'encercler la baleine
Vitesse d'approche
- dans un rayon de 300 mètres la vitesse doit être inférieure à 3 nœuds
- pas de changement brusque de vitesse
Distance d'approche
- la distance de sécurité minimale entre l'embarcation et le mammifère est de 100 mètres pour les baleines, "à moins que le mammifère marins ne réduisent volontairement la distance. Dans ce cas le moteur des embarcations motorisées doit être mis au point mort, et non arrêté, puis les embarcations doivent reprendre une position permettant de maintenir la distance de sécurité."