Tokyo, Japon | AFP | dimanche 28/07/2024 - Les Etats-Unis et le Japon s'en sont pris vigoureusement dimanche aux activités "déstabilisatrices" de la Chine, s'inquiétant également de la coopération entre Pékin et Moscou, tout en annonçant un renforcement de leurs liens militaires et de défense.
Pour Washington et Tokyo, la Chine ambitionne de "remodeler l'ordre international à son profit", ce qui représente "le plus grand défi stratégique dans la région Indo-pacifique et au-delà".
"Il convient de noter que notre alliance, les autres alliances dans lesquelles nous sommes engagés, toutes et chacune d'entre elles, sont de nature défensive", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken lors d'une conférence de presse.
"Elles n'ont aucune ambition envers qui que ce soit d'autre et n'ont jamais été et ne seront jamais offensives, mais, malheureusement, ces menaces renforcent nos alliances et nos partenariats", a-t-il dit aux côtés du ministre américain de la Défense Lloyd Austin et de leurs homologues japonais.
Dans un communiqué conjoint publié à l'issue d'une réunion à Tokyo, les ministres "ont réitéré leurs fortes objections aux revendications maritimes illégales de la Chine (...) et aux activités menaçantes et provocatrices en mer de Chine méridionale".
Ils ont, par ailleurs, "souligné avec inquiétude la coopération militaire stratégique croissante et provocatrice de la Russie" avec la Chine, et dénoncé le soutien présumé de Pékin à l'effort de guerre russe en Ukraine.
A propos de la Corée du Nord, ils "condamnent fermement l'approfondissement de la coopération" avec la Russie, M. Blinken dénonçant "une relation à double sens".
- Quartier général -
Le ministre américain de la Défense a annoncé lui la mise en place d'une nouvelle structure de commandement au Japon, saluant une décision "historique".
Ce quartier général, qui sera dirigé par un général trois étoiles, doit permettre "une meilleure interopérabilité et de favoriser les manoeuvres communes" avec les forces japonaises.
S'il existe déjà un commandement militaire américain au Japon, celui-ci a essentiellement un rôle administratif. Quelque 54.000 soldats américains sont présents au Japon, rattachés au Commandement Pacifique à Hawaï.
Cette annonce intervient dans le sillage de la visite du Premier ministre japonais Fumio Kishida aux Etats-Unis en avril, lors de laquelle le président américain Joe Biden avait salué une "nouvelle ère" de coopération avec le Japon, visant à mieux contrer la Chine et la Corée du Nord, ainsi que la Russie.
"Nous sommes à un tournant historique", a relevé la chef de la diplomatie japonaise Yoko Kamikawa.
Pour sa part, le chef de la diplomatie américaine, arrivé à Tokyo dimanche matin, poursuit une tournée marathon en Asie, qui vise à renforcer les alliances et partenariats des Etats-Unis dans la région.
La veille, il a eu des échanges "francs et productifs" avec son homologue chinois Wang Yi à Vientiane, au Laos, en marge d'une réunion des pays de l'Asie du Sud-Est.
En privé, des diplomates américains concèdent que le jeu d'alliances et de partenariats noué tous azimuts par les Etats-Unis vise à envoyer un message clair à Pékin. Les deux grandes puissances se livrent une compétition féroce pour la suprématie mondiale.
- "Dissuasion élargie" -
MM. Blinken et Austin ont participé dimanche à des entretiens dits "2+2" avec leurs homologues japonais, Yoko Kamikawa et Minoru Kihara.
Ils seront rejoints lundi par leurs homologues du "Quad", autre alliance considérée comme un rempart contre Pékin, le ministre indien des Affaires étrangères S. Jaishankar et l'Australienne Penny Wong.
Les discussions américano-nippones ont également porté sur la "dissuasion élargie", sorte de parapluie sécuritaire de Washington pour protéger le Japon.
Le Japon, seul pays au monde à avoir été la cible de deux bombes atomiques lancées par les Etats-Unis, a progressivement abandonné ces dernières années sa politique de stricte pacifisme imposée depuis la Deuxième Guerre mondiale. Tokyo a considérablement augmenté ses dépenses militaires et s'efforce de se doter de capacités de "contre-offensive".
De leur côté, le Japon et la Corée du Sud se rapprochent également, soutenus par le président Biden qui avaient accueilli les dirigeants des deux pays à Camp David en août dernier.
Le ministre sud-coréen de la Défense, Shin Won-sik, est d'ailleurs présent à Tokyo, première visite à ce niveau en 15 ans.
"La coopération trilatérale entre le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud s'est renforcée et est aujourd'hui inébranlable", a déclaré Minoru Kihara.
Pour Washington et Tokyo, la Chine ambitionne de "remodeler l'ordre international à son profit", ce qui représente "le plus grand défi stratégique dans la région Indo-pacifique et au-delà".
"Il convient de noter que notre alliance, les autres alliances dans lesquelles nous sommes engagés, toutes et chacune d'entre elles, sont de nature défensive", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken lors d'une conférence de presse.
"Elles n'ont aucune ambition envers qui que ce soit d'autre et n'ont jamais été et ne seront jamais offensives, mais, malheureusement, ces menaces renforcent nos alliances et nos partenariats", a-t-il dit aux côtés du ministre américain de la Défense Lloyd Austin et de leurs homologues japonais.
Dans un communiqué conjoint publié à l'issue d'une réunion à Tokyo, les ministres "ont réitéré leurs fortes objections aux revendications maritimes illégales de la Chine (...) et aux activités menaçantes et provocatrices en mer de Chine méridionale".
Ils ont, par ailleurs, "souligné avec inquiétude la coopération militaire stratégique croissante et provocatrice de la Russie" avec la Chine, et dénoncé le soutien présumé de Pékin à l'effort de guerre russe en Ukraine.
A propos de la Corée du Nord, ils "condamnent fermement l'approfondissement de la coopération" avec la Russie, M. Blinken dénonçant "une relation à double sens".
- Quartier général -
Le ministre américain de la Défense a annoncé lui la mise en place d'une nouvelle structure de commandement au Japon, saluant une décision "historique".
Ce quartier général, qui sera dirigé par un général trois étoiles, doit permettre "une meilleure interopérabilité et de favoriser les manoeuvres communes" avec les forces japonaises.
S'il existe déjà un commandement militaire américain au Japon, celui-ci a essentiellement un rôle administratif. Quelque 54.000 soldats américains sont présents au Japon, rattachés au Commandement Pacifique à Hawaï.
Cette annonce intervient dans le sillage de la visite du Premier ministre japonais Fumio Kishida aux Etats-Unis en avril, lors de laquelle le président américain Joe Biden avait salué une "nouvelle ère" de coopération avec le Japon, visant à mieux contrer la Chine et la Corée du Nord, ainsi que la Russie.
"Nous sommes à un tournant historique", a relevé la chef de la diplomatie japonaise Yoko Kamikawa.
Pour sa part, le chef de la diplomatie américaine, arrivé à Tokyo dimanche matin, poursuit une tournée marathon en Asie, qui vise à renforcer les alliances et partenariats des Etats-Unis dans la région.
La veille, il a eu des échanges "francs et productifs" avec son homologue chinois Wang Yi à Vientiane, au Laos, en marge d'une réunion des pays de l'Asie du Sud-Est.
En privé, des diplomates américains concèdent que le jeu d'alliances et de partenariats noué tous azimuts par les Etats-Unis vise à envoyer un message clair à Pékin. Les deux grandes puissances se livrent une compétition féroce pour la suprématie mondiale.
- "Dissuasion élargie" -
MM. Blinken et Austin ont participé dimanche à des entretiens dits "2+2" avec leurs homologues japonais, Yoko Kamikawa et Minoru Kihara.
Ils seront rejoints lundi par leurs homologues du "Quad", autre alliance considérée comme un rempart contre Pékin, le ministre indien des Affaires étrangères S. Jaishankar et l'Australienne Penny Wong.
Les discussions américano-nippones ont également porté sur la "dissuasion élargie", sorte de parapluie sécuritaire de Washington pour protéger le Japon.
Le Japon, seul pays au monde à avoir été la cible de deux bombes atomiques lancées par les Etats-Unis, a progressivement abandonné ces dernières années sa politique de stricte pacifisme imposée depuis la Deuxième Guerre mondiale. Tokyo a considérablement augmenté ses dépenses militaires et s'efforce de se doter de capacités de "contre-offensive".
De leur côté, le Japon et la Corée du Sud se rapprochent également, soutenus par le président Biden qui avaient accueilli les dirigeants des deux pays à Camp David en août dernier.
Le ministre sud-coréen de la Défense, Shin Won-sik, est d'ailleurs présent à Tokyo, première visite à ce niveau en 15 ans.
"La coopération trilatérale entre le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud s'est renforcée et est aujourd'hui inébranlable", a déclaré Minoru Kihara.