Pro Musica est né en 1984, fondée par Sylvain Labardette. Jean-Paul Berlier a repris la chorale il y a 30 ans, proposant au public un rendez-vous annuel à la cathédrale de Papeete.
TAHITI, le 22 janvier 2022 - Tahiti, le 22 janvier 2023 - Les 30 chanteurs de la chorale Pro Musica accompagnés d’un orchestre donneront deux concerts à la cathédrale de Papeete en février. Le programme est peu classique. Il sera composé de trois chants religieux aux sonorités folkloriques : Misa Criolla, Irish mass et Baba Yetu.
“J’aime quand c’est original, que ça sort de l’ordinaire”, indique Jean-Paul Berlier, chef de chœur. Il insiste : le programme du concert de sa chorale Pro Musica qui aura lieu en février sera “particulier”.
Depuis plus de 30 ans, Pro Musica donne rendez-vous au public une fois par an pour un concert donné à la cathédrale de Papeete. “Nous profitons de l’hospitalité du père Christophe”, explique le chef de chœur. “En retour, nous devons interpréter de la musique religieuse.” La musique religieuse, ou musique sacrée, regroupe les genre musicaux associés aux pratiques religieuses, s’opposant donc à la musique profane. Mais, contre toute attente, le répertoire peut réserver bien des surprises.
Langues vernaculaires et musiques traditionnelles
Pendant des siècles, des thèmes et des textes religieux de la chrétienté ont été mis en musique en langues vernaculaires, en parallèle des textes liturgiques qui, eux, étaient toujours chantés en latin dans la religion catholique. C’est en 1962, lors du concile Vatican II, que le pape et les autorités de l’Église ont décidé de permettre l’utilisation des langues vernaculaires dans la liturgie. Les textes des cinq parties de la messe (kyrie, gloria, credo, santus agnus dei, auxquelles s’ajoute parfois le benedictus) ont alors été traduits dans toutes les langues de la planète. Leur sens a été de cette manière plus perceptible par les fidèles.
“Le premier à s’être engouffré dans cette pratique a été le compositeur argentin Ariel Ramirez”, rapporte Jean-Paul Berlier. En 1963, il a écrit une messe créole (Misa Criolla) en espagnol, pensée sur des rythmes et des sonorités instrumentales directement puisées dans la culture musicale traditionnelle sud-américaine. Immédiatement saluée pour son originalité et le souffle spirituel qui en a découlé, le Vatican a désigné la Misa Criolla comme une “œuvre d’importance religieuse universelle”. Aujourd’hui, elle est emblématique de la musique religieuse contemporaine. Elle est devenue un classique de la musique sud-américaine. Pro Musica sera accompagné de trois musiciens pour l’interprétation de cette œuvre. Le charango, qui est un instrument de musique à cordes pincées des peuples autochtones des Andes et qui est d’habitude utilisé, sera remplacé par un ‘ukulele.
“J’aime quand c’est original, que ça sort de l’ordinaire”, indique Jean-Paul Berlier, chef de chœur. Il insiste : le programme du concert de sa chorale Pro Musica qui aura lieu en février sera “particulier”.
Depuis plus de 30 ans, Pro Musica donne rendez-vous au public une fois par an pour un concert donné à la cathédrale de Papeete. “Nous profitons de l’hospitalité du père Christophe”, explique le chef de chœur. “En retour, nous devons interpréter de la musique religieuse.” La musique religieuse, ou musique sacrée, regroupe les genre musicaux associés aux pratiques religieuses, s’opposant donc à la musique profane. Mais, contre toute attente, le répertoire peut réserver bien des surprises.
Langues vernaculaires et musiques traditionnelles
Pendant des siècles, des thèmes et des textes religieux de la chrétienté ont été mis en musique en langues vernaculaires, en parallèle des textes liturgiques qui, eux, étaient toujours chantés en latin dans la religion catholique. C’est en 1962, lors du concile Vatican II, que le pape et les autorités de l’Église ont décidé de permettre l’utilisation des langues vernaculaires dans la liturgie. Les textes des cinq parties de la messe (kyrie, gloria, credo, santus agnus dei, auxquelles s’ajoute parfois le benedictus) ont alors été traduits dans toutes les langues de la planète. Leur sens a été de cette manière plus perceptible par les fidèles.
“Le premier à s’être engouffré dans cette pratique a été le compositeur argentin Ariel Ramirez”, rapporte Jean-Paul Berlier. En 1963, il a écrit une messe créole (Misa Criolla) en espagnol, pensée sur des rythmes et des sonorités instrumentales directement puisées dans la culture musicale traditionnelle sud-américaine. Immédiatement saluée pour son originalité et le souffle spirituel qui en a découlé, le Vatican a désigné la Misa Criolla comme une “œuvre d’importance religieuse universelle”. Aujourd’hui, elle est emblématique de la musique religieuse contemporaine. Elle est devenue un classique de la musique sud-américaine. Pro Musica sera accompagné de trois musiciens pour l’interprétation de cette œuvre. Le charango, qui est un instrument de musique à cordes pincées des peuples autochtones des Andes et qui est d’habitude utilisé, sera remplacé par un ‘ukulele.
Une cornemuse et “des surprises du chef”
D’autres compositeurs ont suivi la démarche d’Ariel Ramirez, s’inspirant de cultures musicales populaires de tous les continents pour mettre en musique les textes liturgiques traduits. Pro Musica a sélectionné parmi eux l’Irish mass de Gilles Mathieu (2006) pour poursuivre son programme. Le texte est en gaélique, une langue d’Écosse et d’Irlande. “Pour pouvoir prononcer correctement les phrases, j’ai pris contact avec une personne qui parle le gaélique. Elle m’a lu le texte que j’ai écrit en phonétique”, précise Jean-Paul Berlier espérant ne pas faire d’impair avec ses chanteurs le jour J.
L’Irish mass est totalement imprégnée, comme son titre l’indique, de musique traditionnelle irlandaise. Dans l’orchestre de dix musiciens qui accompagnera Pro Musica pour ce 2e morceau, se trouvera une cornemuse. “Et puis il y aura d’autres surprises du chef”, annonce Jean-Paul Berlier.
Le Notre-Père en swahili
Une pièce plus courte suivra. Elle conclura le concert. Il s’agit de Baba Yetu composée en 2005 par Christopher Tin. Les paroles du Notre-Père y sont traduites en swahili (langues d’Afrique de l’Est), et “comme toutes les musiques africaines, Baba Yetu est jubilatoire.” Cette pièce fut à l’origine composée pour le jeu vidéo Civilization IV. C’est aussi la première musique de jeu vidéo à avoir remporté un Grammy Award (2011).
Ces trois œuvres sont donc l’occasion pour Pro Musica, tout en restant dans son répertoire habituel de musiques religieuses, “de faire résonner sous les voûtes de la cathédrale de Papeete, des sonorités nouvelles et montrer un visage nouveau dans l’interprétation de cette liturgie millénaire”.
Jean-Paul Berlier travaille déjà au programme du concert de 2024. Il envisage de présenter un programme qu’il résume ainsi : Mozart versus jazz.
D’autres compositeurs ont suivi la démarche d’Ariel Ramirez, s’inspirant de cultures musicales populaires de tous les continents pour mettre en musique les textes liturgiques traduits. Pro Musica a sélectionné parmi eux l’Irish mass de Gilles Mathieu (2006) pour poursuivre son programme. Le texte est en gaélique, une langue d’Écosse et d’Irlande. “Pour pouvoir prononcer correctement les phrases, j’ai pris contact avec une personne qui parle le gaélique. Elle m’a lu le texte que j’ai écrit en phonétique”, précise Jean-Paul Berlier espérant ne pas faire d’impair avec ses chanteurs le jour J.
L’Irish mass est totalement imprégnée, comme son titre l’indique, de musique traditionnelle irlandaise. Dans l’orchestre de dix musiciens qui accompagnera Pro Musica pour ce 2e morceau, se trouvera une cornemuse. “Et puis il y aura d’autres surprises du chef”, annonce Jean-Paul Berlier.
Le Notre-Père en swahili
Une pièce plus courte suivra. Elle conclura le concert. Il s’agit de Baba Yetu composée en 2005 par Christopher Tin. Les paroles du Notre-Père y sont traduites en swahili (langues d’Afrique de l’Est), et “comme toutes les musiques africaines, Baba Yetu est jubilatoire.” Cette pièce fut à l’origine composée pour le jeu vidéo Civilization IV. C’est aussi la première musique de jeu vidéo à avoir remporté un Grammy Award (2011).
Ces trois œuvres sont donc l’occasion pour Pro Musica, tout en restant dans son répertoire habituel de musiques religieuses, “de faire résonner sous les voûtes de la cathédrale de Papeete, des sonorités nouvelles et montrer un visage nouveau dans l’interprétation de cette liturgie millénaire”.
Jean-Paul Berlier travaille déjà au programme du concert de 2024. Il envisage de présenter un programme qu’il résume ainsi : Mozart versus jazz.