NEW YORK, 4 octobre 2013 (AFP) - L'incendie d'une voiture Tesla relance le débat sur la bulle boursière dont ferait l'objet le constructeur américain de voitures électriques et sur les risques posés par un secteur automobile qui peine à prendre de la vitesse.
L'incendie survenu mercredi près de Seattle, dans le nord-ouest des Etats-Unis, a été provoqué par la "collision avec un gros objet en métal au milieu de la route", a expliqué à l'AFP un porte-parole de Tesla. La batterie est soupçonnée d'être à l'origine du feu.
Personne n'a été blessé mais les images de l'incident, qui ont fait le tour du web, ont fait chuter l'action de 10% en deux jours, mais elle a rebondi de 4,4% vendredi.
Le titre a connu une envolée spectaculaire ces derniers mois: sa valeur a quintuplé depuis le début de l'année, au point que de nombreux observateurs parlent d'une bulle spéculative.
Le site d'analystes 247wallst.com se demande ainsi si "Tesla peut continuer à valoir un tiers de Ford et la moitié de GM", les deux plus gros constructeurs automobiles américains.
La valorisation boursière du constructeur fondé en 2003 dans la Silicon Valley atteint en effet quelque 22 milliards de dollars alors que son chiffre d'affaires se situait à 966 millions de dollars seulement au premier semestre, certes multiplié par 20 en un an, et qu'il reste déficitaire.
La société investit actuellement dans son prochain modèle, la Model X, qui doit être lancé fin 2014, et dans son réseau de concessionnaires international.
La Model S, la berline haut-de-gamme dont un exemplaire a pris feu mercredi, a pour sa part été lancée en 2012, et la voiture de sport électrique Roadster en 2008.
Problèmes de sûreté qui commencent seulement à être étudiés
Tesla doit en grande partie le "buzz" qui l'entoure à son charismatique patron Elon Musk, également fondateur de SpaceX, constructeur de navettes spatiales, et qui a fait sa fortune dans les paiements électroniques, notamment avec PayPal.
Le cours du titre Tesla a récemment été dopé par le bond des ventes en Californie, le principal marché des voitures électriques et hybrides aux Etats-Unis.
Tesla vise une production totale de 21,000 Model S cette année. A titre de comparaison le japonais Toyota vend 23.500 véhicules hybrides Prius rien qu'en un mois aux Etats-Unis.
De façon générale, le secteur des voitures électriques et hybrides reste très minoritaire aux Etats-Unis et dans le reste du monde. Les constructeurs comme Nissan qui a misé gros sur ce marché avec sa tout-électrique Leaf, peinent à atteindre leurs objectifs alors que les voitures à essence consomment de moins en moins de carburant et que les réseau de bornes de rechargement restent insuffisants.
L'incendie de mercredi relance en outre les questions sur la sûreté des batteries. Les autorités américaines avaient lancé en 2011 une enquête sur la Volt, une hybride de GM après des incendies lors de collisions pendant des tests en laboratoire.
Ces risques touchent aussi le secteur aérien: le 787, dernier né de Boeing, s'est vu interdire de vol pendant trois mois début 2013 après deux incidents à bord dont un incendie sur ses batteries lithium-ion.
"Les problèmes de sûreté liés aux voitures électriques commencent tout juste à être étudiés", a remarqué Karl Brauer, de la maison de recherche Kelley Blue Book.
"La Model S a eu de bons résultats lors des tests de collisions et pourtant ce qui semblait un choc relativement mineur s'est traduit par un feu difficile à éteindre", a-t-il ajouté.
Elon Musk est, lui, monté au créneau dans un message sur le site de Tesla, affirmant que si l'accident de mercredi avait eu lieu avec une voiture à essence il aurait été beaucoup plus grave car la voiture aurait brûlé entièrement.
"Pour les consommateurs inquiets des risques de feu, il ne devrait y avoir aucun doute qu'il est plus sûr de démarrer une voiture avec une batterie qu'avec un réservoir rempli d'un liquide hautement inflammable", a-t-il conclu.
ved/sl/rap
L'incendie survenu mercredi près de Seattle, dans le nord-ouest des Etats-Unis, a été provoqué par la "collision avec un gros objet en métal au milieu de la route", a expliqué à l'AFP un porte-parole de Tesla. La batterie est soupçonnée d'être à l'origine du feu.
Personne n'a été blessé mais les images de l'incident, qui ont fait le tour du web, ont fait chuter l'action de 10% en deux jours, mais elle a rebondi de 4,4% vendredi.
Le titre a connu une envolée spectaculaire ces derniers mois: sa valeur a quintuplé depuis le début de l'année, au point que de nombreux observateurs parlent d'une bulle spéculative.
Le site d'analystes 247wallst.com se demande ainsi si "Tesla peut continuer à valoir un tiers de Ford et la moitié de GM", les deux plus gros constructeurs automobiles américains.
La valorisation boursière du constructeur fondé en 2003 dans la Silicon Valley atteint en effet quelque 22 milliards de dollars alors que son chiffre d'affaires se situait à 966 millions de dollars seulement au premier semestre, certes multiplié par 20 en un an, et qu'il reste déficitaire.
La société investit actuellement dans son prochain modèle, la Model X, qui doit être lancé fin 2014, et dans son réseau de concessionnaires international.
La Model S, la berline haut-de-gamme dont un exemplaire a pris feu mercredi, a pour sa part été lancée en 2012, et la voiture de sport électrique Roadster en 2008.
Problèmes de sûreté qui commencent seulement à être étudiés
Tesla doit en grande partie le "buzz" qui l'entoure à son charismatique patron Elon Musk, également fondateur de SpaceX, constructeur de navettes spatiales, et qui a fait sa fortune dans les paiements électroniques, notamment avec PayPal.
Le cours du titre Tesla a récemment été dopé par le bond des ventes en Californie, le principal marché des voitures électriques et hybrides aux Etats-Unis.
Tesla vise une production totale de 21,000 Model S cette année. A titre de comparaison le japonais Toyota vend 23.500 véhicules hybrides Prius rien qu'en un mois aux Etats-Unis.
De façon générale, le secteur des voitures électriques et hybrides reste très minoritaire aux Etats-Unis et dans le reste du monde. Les constructeurs comme Nissan qui a misé gros sur ce marché avec sa tout-électrique Leaf, peinent à atteindre leurs objectifs alors que les voitures à essence consomment de moins en moins de carburant et que les réseau de bornes de rechargement restent insuffisants.
L'incendie de mercredi relance en outre les questions sur la sûreté des batteries. Les autorités américaines avaient lancé en 2011 une enquête sur la Volt, une hybride de GM après des incendies lors de collisions pendant des tests en laboratoire.
Ces risques touchent aussi le secteur aérien: le 787, dernier né de Boeing, s'est vu interdire de vol pendant trois mois début 2013 après deux incidents à bord dont un incendie sur ses batteries lithium-ion.
"Les problèmes de sûreté liés aux voitures électriques commencent tout juste à être étudiés", a remarqué Karl Brauer, de la maison de recherche Kelley Blue Book.
"La Model S a eu de bons résultats lors des tests de collisions et pourtant ce qui semblait un choc relativement mineur s'est traduit par un feu difficile à éteindre", a-t-il ajouté.
Elon Musk est, lui, monté au créneau dans un message sur le site de Tesla, affirmant que si l'accident de mercredi avait eu lieu avec une voiture à essence il aurait été beaucoup plus grave car la voiture aurait brûlé entièrement.
"Pour les consommateurs inquiets des risques de feu, il ne devrait y avoir aucun doute qu'il est plus sûr de démarrer une voiture avec une batterie qu'avec un réservoir rempli d'un liquide hautement inflammable", a-t-il conclu.
ved/sl/rap