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Vœux aux employeurs : "L'important, c’est qu’il y ait des investissements faits par le Pays" (Medef)


Narii Faugerat, vice-président du Medef-Polynésie.
Narii Faugerat, vice-président du Medef-Polynésie.
PAPEETE, 14 janvier 2016 - Le premier vice-président du Medef-Polynésie s'est dit "satisfait" par les déclarations d'Edouard Fritch à l'occasion de la cérémonie des vœux aux organisations patronales, jeudi matin à la Présidence : un discours jugé "très clair, franc et honnête" par Narii Faugerat.

Dans quel état d’esprit sortez-vous de cette rencontre ?

Narii Faugerat : Nous avons trouvé le discours du Président très clair, franc et honnête. (…) Il semble tenir compte de nos observations et de ce que nous souhaiterions que le Pays fasse, qu’il s’agisse du gouvernement ou de l’assemblée territoriale. Et, en particulier, il a tenu compte du fait que nous souhaitions avoir des rencontres régulières avec le gouvernement. Il s’est engagé à ce que cela se fasse avec ses ministres au minimum et au moins trois fois dans l’année sous sa présidence. Tout cela nous satisfait.

Quelles sont les attentes du Medef-Polynésie de la part de l’exécutif pour 2016 ?

Narii Faugerat : L'important, c’est qu’il y ait des investissements faits par le Pays. Je ne sais plus quel ministre avait dit que le gouvernement attend que le privé investisse. Le problème c’est que le privé ne peut pas investir s’il n’y a pas de projets sains et porteurs dans lesquels investir. Or, aujourd’hui très peu de secteurs d’activité sont porteurs et peuvent justifier des investissements en Polynésie. Le Président a évoqué le barrage hydroélectrique de la Vaiiha. C’est une très bonne chose, mais ce projet sera-t-il mené par le privé, le public ? Ce qui est important pour nous c’est de savoir que ce projet se réalise parce que ces investissements vont créer de l’emploi tout en réduisant notre dépendance au fioul. Cette indépendance est très importante.

La réforme du code du travail dont la réflexion sera mise en chantier cette année, c’est une grande attente pour le patronat ?

Narii Faugerat : C’est une grande attente ; mais c’est aussi quelque chose que l’on sait être compliqué. Cela ne se fera pas facilement. On connait très bien la position des syndicats, on sait bien qu’ils seront réticents ç toute réduction des avantages acquis. Or si on veut réformer au fond le code du travail, on devra passer par des mesures impopulaires auprès des syndicats.

Légende : Narii Fougerat, vice-président du Medef-Polynésie.

Rédigé par Propos recueillis par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 14 Janvier 2016 à 15:41 | Lu 2177 fois