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Vœux Pour cette année 2011 d’Oscar Manutahi TEMARU


Vœux Pour cette année 2011  d’Oscar Manutahi TEMARU
Maire de Faa’a et Président de l’Assemblée de Polynésie Française

Ia ora na,

Comme vous j’ai assisté cette année à une crise sans précédent dans notre pays. Crise économique, sociale, culturelle et surtout morale. Comme vous les inégalités me sont devenues insupportables. Et j’ai tenté, à la mesure de mes moyens, de les résorber. Bien sûr, ce n’était pas suffisant. Ce n’est jamais suffisant lorsque nous voulons améliorer le sort de nos frères et sœurs. Et l’instabilité politique nourrie d’égoïsmes ne nous a pas permis de mettre en oeuvre une politique de relance basée sur le développement d’une économie endogène, capable enfin de rendre notre société fière de ses richesses et solidaire des plus démunis.

Cependant, malgré la morosité qui a plombé notre pays, comme vous, j’ai fait un rêve. Celui de porter haut les couleurs de ma terre. Pour moi, ce rêve portait le nom de « O Tahiti Nui Freedom ». Car, plus qu’une embarcation quasi traditionnelle ayant relié la Chine en 4 mois à peine, « O Tahiti Nui Freedom » devait être le symbole d’une audace, d’un courage. Le symbole du pari de la vie sur l’océan des incertitudes.

Beaucoup ne donnaient pas cher de « ce doux rêve ». Nos « aito », guerriers des mers, après avoir bravé avaries, tempêtes et problèmes administratifs en tout genre, ont prouvé que le rêve pouvait devenir réalité !

L’audace a donc payé. L’espoir s’est matérialisé et a pris vie au cœur d’une communauté d’hommes que rien ne prédisposait à la rencontre, au partage.

C’est cette audace que je souhaite pour notre pays. C’est cet espoir et la possibilité de la rencontre et du partage que je vous souhaite pour l’année 2011.

« Souvent, les hommes se haïssent les uns les autres parce qu’ils ont peur les uns des autres ; ils ont peur parce qu'ils ne se connaissent pas ; ils ne se connaissent pas parce qu'ils ne peuvent pas communiquer ; ils ne peuvent pas communiquer parce qu’ils sont séparés », disait en 1963 le pasteur Martin Luther KING.

Je fais à mon tour le rêve que nous ne soyons plus jamais séparés afin que nous formions, un jour, un peuple, une nation libre


Ia oa oa tatou i teie matahiti api.

Oscar Manutahi TEMARU


Rédigé par OT le Mercredi 5 Janvier 2011 à 15:59 | Lu 546 fois