Le leader souverainiste a accordé un interview à Tahiti infos pour évoquer l’entretien privé qu’il aura avec François Hollande, le président de la République, lundi soir en marge de sa visite officielle en Polynésie française.
FAAA, 17 février 2016 - La rencontre aura lieu à la mairie de Faa’a peu avant la fin de la visite officielle du président de la République en Polynésie française. François Hollande a chevillé dans un planning extrêmement serré un entretien d’une trentaine de minutes avec Oscar Temaru, vers 18 h 45 lundi soir. Une "rencontre historique" pour le leader indépendantiste ; tout un symbole de la part du chef de l’Etat français qui n’aura accordé cette opportunité à nul autre localement. Et ce n’est pas faute d’avoir été sollicité.
Etes-vous satisfait que François Hollande vous accorde un entretien privé, lundi, à la mairie de Faa’a ?
Oscar Temaru : Je pense que, s’il y a quelqu’un ici qui le connaît bien, c’est moi. Je l’ai connu lorsqu’il était secrétaire général du parti socialiste, en tant que rassembleur d’hommes et candidat potentiel aux élections présidentielles. Nous l’avons soutenu en 2012, de même que Ségolène Royal en 2007, ou Christiane Taubira à une époque. Je l’avais invité à venir en Polynésie, en 2005 ou 2006, lorsque j’étais aux affaires du Pays. La réponse avait été positive. Mais lorsqu’on connait l’emploi du temps d’un président, on sait que ce n’est pas facile. Il n’y a qu’à voir le programme de sa visite officielle ici…
J’ai rencontré son conseiller aux affaires outre-mer, M. Marc Vizy, il y a deux semaines. Et nous avons fait un tour d’horizon des grandes questions qui concernent notre pays. Samedi dernier, la réponse nous est parvenue du Haut-commissariat pour m’annoncer qu’il me rencontrerait à la mairie de Faa’a. Nous allons le recevoir, bien sûr en tant qu’ami, mais en tant que président de la République, comme il se doit.
Le symbole est fort, ne pensez-vous pas ? Vous êtes le seul leader politique à qui il accorde un entretien privé.
Oscar Temaru : Il y a plusieurs questions qui restent sans réponse. (…) Vous savez que depuis 2013 notre pays a été réinscrit sur la liste des pays à décoloniser. Et là, il y a eu des lacunes de la part du parti socialiste et je dirais même de l’Etat. Je rappelle que M. Laurent Fabius m’avait adressé un courrier à l’époque pour me demander de ne pas aller défendre cette résolution à New York ; que l’on pouvait discuter entre nous. Puis il y a eu également – et ça je n’ai pas apprécié – un travail diplomatique de sabotage par l’ambassadeur de France à l’ONU, en s’appuyant sur l’ambassadeur de Fidji pour que cette résolution soit remplacée par un accord entre la France et les pays du Forum du Pacifique. Cela ne s’est pas fait. Nous sommes allés jusqu’au bout. Aujourd’hui notre pays est réinscrit. Et ça, l’Etat et le parti socialiste ne l’ont pas encore digéré. Pourtant, ce n’est pas faute de l’avoir dit : nous sommes plus représentatifs que le FLNKS, qui a obtenu la réinscription de la Nouvelle-Calédonie en 1986. Avec ensuite la signature des accords de Matignon (1988), puis celui de Nouméa (1998). Ce n’est pas à l’assemblée territoriale que le président de la République aurait pu parler de tout cela. C’est un point que je vous cite comme ça. Il y a d’autres points importants que l’on ne peut pas comme ça…
Enfin quel symbole : le président de la République fait un passage éclair en Polynésie et consacre…
Oscar Temaru : Une demi-heure ; peut-être un peu plus…
… à s’entretenir avec un leader souverainiste. Qu’est-ce que ça veut dire, selon vous ?
Oscar Temaru : C’est une rencontre historique, bien sûr. Mais, je viens de vous le dire : je le recevrai en tant qu’ami autant que président de la République.
De quoi souhaitez-vous parler principalement ?
Oscar Temaru : Laissez-nous le temps de nous rencontrer. Peut-être que l’on pourra se voir ensuite, et je pourrai vous… Vous savez, c’est lui qui vient me voir. Je laisse au président de la République l’initiative d’entamer la discussion et de choisir de quoi il veut parler. Je ne vais pas m’imposer.
Parlerez-vous du changement de statut de la Polynésie française ?
Oscar Temaru : Ma Position n’est pas nouvelle. Depuis le jour où nous avons signé cette convention avec le parti socialiste en 2004, François Hollande connait très bien ma vision politique concernant notre pays.
Mardi à l’assemblée, Antony Géros a déclaré : "il serait bon qu’il fasse les comptes de ses engagements de 2012 ; de ce qui a été réalisé et de ce qui ne l’a pas été". Parlerez-vous de ses promesses politiques ?
Oscar Temaru : Pour moi, nous avons déjà tourné cette page. Si je suis candidat à l’élection présidentielle, c’est pour avancer. Pour retrouver notre droit de souveraineté. Les compétences, les partages de ceci ou cela, pour moi ce sont des promesses politiques. Et on sait très bien que ce n’est pas facile en une mandature de réaliser tout cela. C’est pour ça d’ailleurs que je souhaite qu’il soit réélu président de la République. Et il sera réélu président. Je lui dirai que je souhaite qu’il soit réélu parce que c’est plus facile pour nous de négocier avec quelqu’un que nous connaissons bien… Et je compte également gagner les élections présidentielles au premier tour, ici ! Voilà un peu comment je vois l’avenir.
Pour ce qui concernait les promesses de soutien dans le suivi des conséquences des essais nucléaires, celle du transfert de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, de l’amélioration de la loi Morin… Ces engagements, il en sera question ?
Oscar Temaru : Il est bien au courant de tous ces points. Je suis sûr que nous allons aborder tous ces points ; mais je ne peux pas maintenant m’avancer en vous disant de quoi nous parlerons. Ce que je peux vous dire, c’est que mi-mars, une délégation du Tavini Huiraatira se rend à New York avec MM. Richard Tuheiava et Moetai Brotherson. Ils sont attendus à l’ONU où je peux vous assurer que l’on suit de très près ce qui se passe ici.
Cet entretien risque fort, en conséquence, d’être centré sur le processus d’émancipation initié en 2013 avec la réinscription.
Oscar Temaru : Oui, oui, oui... Encore une fois, ce n’est pas pour être un Etat ennemi de la France, bien au contraire. C’est pour être un Etat souverain, ami de la France, ami de la Chine, ami des Etat Unis, ami de tous les pays du monde entier qui font partie de la communauté internationale. C’est comme cela que l’on doit voir notre avenir.
C’est ce que vous plaiderez lundi soir ?
Oscar Temaru : Bien sûr. Cela fera certainement partie de la discussion que nous allons avoir. Puis ensuite, bien sûr qu’il y a des problèmes urgents dans notre pays. Des problèmes de santé… Nous en avons débattu hier (mardi) à l’assemblée territoriale. On sait bien que l’on peut appeler ça des "maladies de civilisation".
L’UPLD est intervenu d’ailleurs pour associer la forte prévalence de ces maladies non transmissibles aux bouleversements économiques et sociaux causés par l’installation du Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP), en Polynésie.
Oscar Temaru : Oui, ce changement des habitudes alimentaires... Tout cela a été chamboulé et on voit aujourd’hui que 40% de notre population est en situation d’obésité, 37 000 patients sont suivis en longue maladies… Ces chiffres ne trompent pas. C’est un problème que nous devons prendre à bras le corps. Et il ne concerne pas uniquement l’Etat. Le Pays, les communes, l’Education, chacun doit s’en saisir.
L’UPLD a soutenu mardi à l’assemblée qu’il serait normal que l’Etat assume financièrement ses responsabilités.
Oscar Temaru : Bien sûr. Nous étions partis à Paris en 2006 pour essayer de voir comment l’Etat pourrait dédommager la Caisse de prévoyance sociale. Je pense qu’aujourd’hui nous avoisinons les 60 milliards (Fcfp) de dépenses. Et je crois que dans cette affaire l’Etat, à travers le CEP, a une grande part de responsabilité dans les dépenses occasionnées notamment pour le traitement de cancers radio-induits. C’est un point très important.
Mais il y a également la dette du Pays. Cette dette qui avoisine le 100 milliards. Je vous livre cela : dans le courrier que je lui ai adressé pour lui demander de soutenir ma candidature, je demande également l’annulation des dettes, de même que cela a été consenti en faveur de l’Afrique, de la Nouvelle-Calédonie, de l’Allemagne au lendemain de la seconde guerre mondiale… Pour que nous puissions développer notre pays comme il faut. Il y a des investissements à faire dans le secteur primaire : régénération de la cocoteraie, le café, les bananiers… tous les produits de la terre de notre pays. Il y a de quoi nourrir tout un peuple si nous travaillons dans ce sens. Il y a cet océan qui nous entoure, avec toutes les ressources que nous connaissons ; notre potentiel en matière d’énergie renouvelable, dans lequel il faut investir. Egalement ce projet d’aéroport aux Marquises... Il y a plein de projets.
Vous savez que nous remboursons près de 14 milliards tous les ans pour cette dette. En cas d'annulation de la dette, je demande que l'équivalent de ce remboursement soit exclusivement investi dans le secteur primaire de notre pays, pendant le temps qu’il faudra. C’est une façon de pérenniser notre économie. Il faut que ce soit dans le secteur primaire et que pas un franc ne soit consacré au fonctionnement de notre pays. Ca suffit comme ça : tout pour le secteur primaire !
Le soutien de François Hollande est-il acquis, au moins pour ce qui concerne votre candidature à la présidentielle ?
Oscar Temaru : (Rires) Ce n’est pas acquis. Je sais que c’est difficile.
Etes-vous satisfait que François Hollande vous accorde un entretien privé, lundi, à la mairie de Faa’a ?
Oscar Temaru : Je pense que, s’il y a quelqu’un ici qui le connaît bien, c’est moi. Je l’ai connu lorsqu’il était secrétaire général du parti socialiste, en tant que rassembleur d’hommes et candidat potentiel aux élections présidentielles. Nous l’avons soutenu en 2012, de même que Ségolène Royal en 2007, ou Christiane Taubira à une époque. Je l’avais invité à venir en Polynésie, en 2005 ou 2006, lorsque j’étais aux affaires du Pays. La réponse avait été positive. Mais lorsqu’on connait l’emploi du temps d’un président, on sait que ce n’est pas facile. Il n’y a qu’à voir le programme de sa visite officielle ici…
J’ai rencontré son conseiller aux affaires outre-mer, M. Marc Vizy, il y a deux semaines. Et nous avons fait un tour d’horizon des grandes questions qui concernent notre pays. Samedi dernier, la réponse nous est parvenue du Haut-commissariat pour m’annoncer qu’il me rencontrerait à la mairie de Faa’a. Nous allons le recevoir, bien sûr en tant qu’ami, mais en tant que président de la République, comme il se doit.
Le symbole est fort, ne pensez-vous pas ? Vous êtes le seul leader politique à qui il accorde un entretien privé.
Oscar Temaru : Il y a plusieurs questions qui restent sans réponse. (…) Vous savez que depuis 2013 notre pays a été réinscrit sur la liste des pays à décoloniser. Et là, il y a eu des lacunes de la part du parti socialiste et je dirais même de l’Etat. Je rappelle que M. Laurent Fabius m’avait adressé un courrier à l’époque pour me demander de ne pas aller défendre cette résolution à New York ; que l’on pouvait discuter entre nous. Puis il y a eu également – et ça je n’ai pas apprécié – un travail diplomatique de sabotage par l’ambassadeur de France à l’ONU, en s’appuyant sur l’ambassadeur de Fidji pour que cette résolution soit remplacée par un accord entre la France et les pays du Forum du Pacifique. Cela ne s’est pas fait. Nous sommes allés jusqu’au bout. Aujourd’hui notre pays est réinscrit. Et ça, l’Etat et le parti socialiste ne l’ont pas encore digéré. Pourtant, ce n’est pas faute de l’avoir dit : nous sommes plus représentatifs que le FLNKS, qui a obtenu la réinscription de la Nouvelle-Calédonie en 1986. Avec ensuite la signature des accords de Matignon (1988), puis celui de Nouméa (1998). Ce n’est pas à l’assemblée territoriale que le président de la République aurait pu parler de tout cela. C’est un point que je vous cite comme ça. Il y a d’autres points importants que l’on ne peut pas comme ça…
Enfin quel symbole : le président de la République fait un passage éclair en Polynésie et consacre…
Oscar Temaru : Une demi-heure ; peut-être un peu plus…
… à s’entretenir avec un leader souverainiste. Qu’est-ce que ça veut dire, selon vous ?
Oscar Temaru : C’est une rencontre historique, bien sûr. Mais, je viens de vous le dire : je le recevrai en tant qu’ami autant que président de la République.
De quoi souhaitez-vous parler principalement ?
Oscar Temaru : Laissez-nous le temps de nous rencontrer. Peut-être que l’on pourra se voir ensuite, et je pourrai vous… Vous savez, c’est lui qui vient me voir. Je laisse au président de la République l’initiative d’entamer la discussion et de choisir de quoi il veut parler. Je ne vais pas m’imposer.
Parlerez-vous du changement de statut de la Polynésie française ?
Oscar Temaru : Ma Position n’est pas nouvelle. Depuis le jour où nous avons signé cette convention avec le parti socialiste en 2004, François Hollande connait très bien ma vision politique concernant notre pays.
Mardi à l’assemblée, Antony Géros a déclaré : "il serait bon qu’il fasse les comptes de ses engagements de 2012 ; de ce qui a été réalisé et de ce qui ne l’a pas été". Parlerez-vous de ses promesses politiques ?
Oscar Temaru : Pour moi, nous avons déjà tourné cette page. Si je suis candidat à l’élection présidentielle, c’est pour avancer. Pour retrouver notre droit de souveraineté. Les compétences, les partages de ceci ou cela, pour moi ce sont des promesses politiques. Et on sait très bien que ce n’est pas facile en une mandature de réaliser tout cela. C’est pour ça d’ailleurs que je souhaite qu’il soit réélu président de la République. Et il sera réélu président. Je lui dirai que je souhaite qu’il soit réélu parce que c’est plus facile pour nous de négocier avec quelqu’un que nous connaissons bien… Et je compte également gagner les élections présidentielles au premier tour, ici ! Voilà un peu comment je vois l’avenir.
Pour ce qui concernait les promesses de soutien dans le suivi des conséquences des essais nucléaires, celle du transfert de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, de l’amélioration de la loi Morin… Ces engagements, il en sera question ?
Oscar Temaru : Il est bien au courant de tous ces points. Je suis sûr que nous allons aborder tous ces points ; mais je ne peux pas maintenant m’avancer en vous disant de quoi nous parlerons. Ce que je peux vous dire, c’est que mi-mars, une délégation du Tavini Huiraatira se rend à New York avec MM. Richard Tuheiava et Moetai Brotherson. Ils sont attendus à l’ONU où je peux vous assurer que l’on suit de très près ce qui se passe ici.
Cet entretien risque fort, en conséquence, d’être centré sur le processus d’émancipation initié en 2013 avec la réinscription.
Oscar Temaru : Oui, oui, oui... Encore une fois, ce n’est pas pour être un Etat ennemi de la France, bien au contraire. C’est pour être un Etat souverain, ami de la France, ami de la Chine, ami des Etat Unis, ami de tous les pays du monde entier qui font partie de la communauté internationale. C’est comme cela que l’on doit voir notre avenir.
C’est ce que vous plaiderez lundi soir ?
Oscar Temaru : Bien sûr. Cela fera certainement partie de la discussion que nous allons avoir. Puis ensuite, bien sûr qu’il y a des problèmes urgents dans notre pays. Des problèmes de santé… Nous en avons débattu hier (mardi) à l’assemblée territoriale. On sait bien que l’on peut appeler ça des "maladies de civilisation".
L’UPLD est intervenu d’ailleurs pour associer la forte prévalence de ces maladies non transmissibles aux bouleversements économiques et sociaux causés par l’installation du Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP), en Polynésie.
Oscar Temaru : Oui, ce changement des habitudes alimentaires... Tout cela a été chamboulé et on voit aujourd’hui que 40% de notre population est en situation d’obésité, 37 000 patients sont suivis en longue maladies… Ces chiffres ne trompent pas. C’est un problème que nous devons prendre à bras le corps. Et il ne concerne pas uniquement l’Etat. Le Pays, les communes, l’Education, chacun doit s’en saisir.
L’UPLD a soutenu mardi à l’assemblée qu’il serait normal que l’Etat assume financièrement ses responsabilités.
Oscar Temaru : Bien sûr. Nous étions partis à Paris en 2006 pour essayer de voir comment l’Etat pourrait dédommager la Caisse de prévoyance sociale. Je pense qu’aujourd’hui nous avoisinons les 60 milliards (Fcfp) de dépenses. Et je crois que dans cette affaire l’Etat, à travers le CEP, a une grande part de responsabilité dans les dépenses occasionnées notamment pour le traitement de cancers radio-induits. C’est un point très important.
Mais il y a également la dette du Pays. Cette dette qui avoisine le 100 milliards. Je vous livre cela : dans le courrier que je lui ai adressé pour lui demander de soutenir ma candidature, je demande également l’annulation des dettes, de même que cela a été consenti en faveur de l’Afrique, de la Nouvelle-Calédonie, de l’Allemagne au lendemain de la seconde guerre mondiale… Pour que nous puissions développer notre pays comme il faut. Il y a des investissements à faire dans le secteur primaire : régénération de la cocoteraie, le café, les bananiers… tous les produits de la terre de notre pays. Il y a de quoi nourrir tout un peuple si nous travaillons dans ce sens. Il y a cet océan qui nous entoure, avec toutes les ressources que nous connaissons ; notre potentiel en matière d’énergie renouvelable, dans lequel il faut investir. Egalement ce projet d’aéroport aux Marquises... Il y a plein de projets.
Vous savez que nous remboursons près de 14 milliards tous les ans pour cette dette. En cas d'annulation de la dette, je demande que l'équivalent de ce remboursement soit exclusivement investi dans le secteur primaire de notre pays, pendant le temps qu’il faudra. C’est une façon de pérenniser notre économie. Il faut que ce soit dans le secteur primaire et que pas un franc ne soit consacré au fonctionnement de notre pays. Ca suffit comme ça : tout pour le secteur primaire !
Le soutien de François Hollande est-il acquis, au moins pour ce qui concerne votre candidature à la présidentielle ?
Oscar Temaru : (Rires) Ce n’est pas acquis. Je sais que c’est difficile.