Manille, Philippines | AFP | mercredi 15/07/2020 - La police philippine a été déployée pour conduire dans des centres de quarantaine les personnes testées positives au coronavirus et ne pouvant rester à l'isolement chez elles, ce qui pourrait constituer une violation des droits de l'Homme, ont mis en garde mercredi des organisations.
Cette décision a été prise alors que les autorités intensifient leurs efforts pour ralentir la propagation de l'épidémie.
Elles ont multiplié les tests, imposé à nouveau des mesures de confinement et construit des dizaines de centres de quarantaines afin de placer à l'isolement les patients infectés et présentant de légers symptômes.
Pour lutter contre toute transmission locale, la police accompagne le personnel médical chez les personnes testées positives.
Elle conduit ensuite dans dans des centres les personnes habitant dans un logement ne permettant pas l'"auto-isolement" ou vivant avec des personnes "vulnérables", ont expliqué les autorités.
"Nous préférons que les personnes ne présentant pas de symptômes se rendent volontairement dans ces centres" a expliqué Harry Roque, porte-parole du président Rodrigo Duterte, qui défend cette quarantaine forcée, l'estimant légale.
"Ce sont des vacances qui sont payées dans un centre climatisé. Ce n'est pas comme s'ils allaient... au goulag et dans les prisons", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur Eduardo Ano a suscité un tollé mardi quand il a annoncé que la police chercherait les personnes infectées, menaçant d'emprisonnement celles qui tenterait de dissimuler les symptômes du virus Covid-19.
"Que va faire la police lorsque les patients refusent de les accompagner, les abattre?", a demandé groupe de défense des droits de l'homme Karapatan.
L'Union nationale des avocats du peuple a estime que cela "allait semer la peur (...) et fouler aux pieds nos droits".
Mercredi, la police a semblé revenir sur les propos du porte-parole, en affirmant que les forces de l'ordre seraient appelées en "dernier recours".
Pour faire face à la recrudescence des cas, le gouvernement prévoit de construire 50 installations de quarantaine, a annoncé lundi le secrétaire aux Travaux publics, Mark Villar. Il a lui-même déclaré mercredi avoir été testé positif.
Les Philippines disposent déjà de plus de 8.300 centres de quarantaine avec plus de 73.000 lits dont le taux d'utilisation moyen est de 32%, selon les chiffres du ministère de la Santé.
Après avoir imposé l'un des plus longs confinement au monde, les Philippines ont assoupli les mesures ces dernières semaines, donnant lieu à une nouvelle flambée des cas.
Au total, le pays a recensé plus de 57.500 cas et 1.603 décès.
Cette décision a été prise alors que les autorités intensifient leurs efforts pour ralentir la propagation de l'épidémie.
Elles ont multiplié les tests, imposé à nouveau des mesures de confinement et construit des dizaines de centres de quarantaines afin de placer à l'isolement les patients infectés et présentant de légers symptômes.
Pour lutter contre toute transmission locale, la police accompagne le personnel médical chez les personnes testées positives.
Elle conduit ensuite dans dans des centres les personnes habitant dans un logement ne permettant pas l'"auto-isolement" ou vivant avec des personnes "vulnérables", ont expliqué les autorités.
"Nous préférons que les personnes ne présentant pas de symptômes se rendent volontairement dans ces centres" a expliqué Harry Roque, porte-parole du président Rodrigo Duterte, qui défend cette quarantaine forcée, l'estimant légale.
"Ce sont des vacances qui sont payées dans un centre climatisé. Ce n'est pas comme s'ils allaient... au goulag et dans les prisons", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur Eduardo Ano a suscité un tollé mardi quand il a annoncé que la police chercherait les personnes infectées, menaçant d'emprisonnement celles qui tenterait de dissimuler les symptômes du virus Covid-19.
"Que va faire la police lorsque les patients refusent de les accompagner, les abattre?", a demandé groupe de défense des droits de l'homme Karapatan.
L'Union nationale des avocats du peuple a estime que cela "allait semer la peur (...) et fouler aux pieds nos droits".
Mercredi, la police a semblé revenir sur les propos du porte-parole, en affirmant que les forces de l'ordre seraient appelées en "dernier recours".
Pour faire face à la recrudescence des cas, le gouvernement prévoit de construire 50 installations de quarantaine, a annoncé lundi le secrétaire aux Travaux publics, Mark Villar. Il a lui-même déclaré mercredi avoir été testé positif.
Les Philippines disposent déjà de plus de 8.300 centres de quarantaine avec plus de 73.000 lits dont le taux d'utilisation moyen est de 32%, selon les chiffres du ministère de la Santé.
Après avoir imposé l'un des plus longs confinement au monde, les Philippines ont assoupli les mesures ces dernières semaines, donnant lieu à une nouvelle flambée des cas.
Au total, le pays a recensé plus de 57.500 cas et 1.603 décès.