PARIS, 1 août 2013 (AFP) - La dengue entretient des relations de couple compliquées avec le moustique qui transmet à l'homme ce virus en recrudescence sous les tropiques avec un demi-million de cas sévères et 10.000 morts chaque année, selon une étude publiée jeudi.
Une équipe de chercheurs de l'Institut Pasteur, du CNRS et du centre de recherche militaire thaïlando-américain Afrims s'est intéressée aux facteurs génétiques gouvernant la transmission par le moustique des virus de la dengue.
On compte en effet quatre grands types (des "sérotypes") de virus pour cette maladie aussi appelée "grippe tropicale" et "fièvre rouge" qui provoque fièvre, maux de tête, douleurs musculaires/articulaires, éruptions cutanées.
En forte progression à travers le monde, la dengue est devenue endémique dans plus de 100 pays et émergente dans de nouvelles zones, avec des premiers cas autochtones en Europe continentale (en France et en Croatie).
Plusieurs équipes dans le monde travaillent actuellement aux interactions entre les virus de la dengue et les moustiques vecteurs, les aedes aegypti, qui sont aussi les principaux transmetteurs de la fièvre jaune.
L'espoir est de pouvoir un jour sélectionner des moustiques résistant à ces virus ou du moins incapables de les transmettre à l'homme afin de rompre le cycle de la maladie.
L'équipe franco-thaïlando-américaine a travaillé sur des moustiques sauvages collectés en Thaïlande pour effectuer un recensement des facteurs génétiques qui chez cet insecte conditionnent la transmission du virus à l'homme.
Les chercheurs ont découvert qu'une "série de facteurs génétiques" rendaient les moustiques plus ou moins aptes à transmettre les virus de la dengue et que ces facteurs étaient présents dans la population naturelle des insectes, explique dans un communiqué commun le CNRS et l'Institut Pasteur.
Interaction complexe
L'analyse de ces facteurs génétiques se complexifie avec la présence de plusieurs souches de virus de la dengue. Les chercheurs notent ainsi que chez un même moustique, "un facteur de résistance contre une souche de virus peut se changer en facteur de sensibilité envers une autre souche".
"L'efficacité de la transmission du virus de la dengue par l'aedes aegypti est tributaire de couplages spécifiques entre moustiques et souches de virus", expliquent les chercheurs dans l'article publié jeudi dans la revue scientifique américaine Plos Genetics.
La transmissibilité du virus de la dengue est le "fruit d'une interaction complexe entre les facteurs génétiques" des moustiques et des virus, indiquent-ils.
La meilleure connaissance de ces relations de couple pourrait permettre la mise au point de "stratégies" pour empêcher que les virus ne se développent chez les moustiques transmetteurs.
Pour l'instant, il n'existe aucun traitement spécifique contre cette maladie ni aucun vaccin sur le marché. Mais des essais sont en cours.
La firme française Sanofi Pasteur attend pour 2014 les résultats d'une vaste campagne d'essais cliniques (phase III) pour son candidat vaccin après la publication en septembre 2012 de résultats mitigés (phase II) montrant une bonne couverture pour seulement trois des quatre types de virus de la dengue.
Une équipe de chercheurs de l'Institut Pasteur, du CNRS et du centre de recherche militaire thaïlando-américain Afrims s'est intéressée aux facteurs génétiques gouvernant la transmission par le moustique des virus de la dengue.
On compte en effet quatre grands types (des "sérotypes") de virus pour cette maladie aussi appelée "grippe tropicale" et "fièvre rouge" qui provoque fièvre, maux de tête, douleurs musculaires/articulaires, éruptions cutanées.
En forte progression à travers le monde, la dengue est devenue endémique dans plus de 100 pays et émergente dans de nouvelles zones, avec des premiers cas autochtones en Europe continentale (en France et en Croatie).
Plusieurs équipes dans le monde travaillent actuellement aux interactions entre les virus de la dengue et les moustiques vecteurs, les aedes aegypti, qui sont aussi les principaux transmetteurs de la fièvre jaune.
L'espoir est de pouvoir un jour sélectionner des moustiques résistant à ces virus ou du moins incapables de les transmettre à l'homme afin de rompre le cycle de la maladie.
L'équipe franco-thaïlando-américaine a travaillé sur des moustiques sauvages collectés en Thaïlande pour effectuer un recensement des facteurs génétiques qui chez cet insecte conditionnent la transmission du virus à l'homme.
Les chercheurs ont découvert qu'une "série de facteurs génétiques" rendaient les moustiques plus ou moins aptes à transmettre les virus de la dengue et que ces facteurs étaient présents dans la population naturelle des insectes, explique dans un communiqué commun le CNRS et l'Institut Pasteur.
Interaction complexe
L'analyse de ces facteurs génétiques se complexifie avec la présence de plusieurs souches de virus de la dengue. Les chercheurs notent ainsi que chez un même moustique, "un facteur de résistance contre une souche de virus peut se changer en facteur de sensibilité envers une autre souche".
"L'efficacité de la transmission du virus de la dengue par l'aedes aegypti est tributaire de couplages spécifiques entre moustiques et souches de virus", expliquent les chercheurs dans l'article publié jeudi dans la revue scientifique américaine Plos Genetics.
La transmissibilité du virus de la dengue est le "fruit d'une interaction complexe entre les facteurs génétiques" des moustiques et des virus, indiquent-ils.
La meilleure connaissance de ces relations de couple pourrait permettre la mise au point de "stratégies" pour empêcher que les virus ne se développent chez les moustiques transmetteurs.
Pour l'instant, il n'existe aucun traitement spécifique contre cette maladie ni aucun vaccin sur le marché. Mais des essais sont en cours.
La firme française Sanofi Pasteur attend pour 2014 les résultats d'une vaste campagne d'essais cliniques (phase III) pour son candidat vaccin après la publication en septembre 2012 de résultats mitigés (phase II) montrant une bonne couverture pour seulement trois des quatre types de virus de la dengue.