La réunion vendredi dernier à Moorea a permis au ministère du tourisme de présenter sa stratégie de développement aux professionnels de l'île.
MOOREA, le 8 mars 2016. Le ministère du tourisme poursuit sa réflexion sur la stratégie de développement de la première "industrie" locale de la Polynésie française. Le plan stratégique avance désormais dans sa déclinaison locale. Il est envisagé la création de pôles locaux de développement touristique. Une mission de concertation a été confiée par le ministère à la société Archipelagoes.
Pas question de faire "une usine à gaz". Dans sa réflexion, Stéphane Renard de la société Archipelagoes qui a été missionnée par le ministère du tourisme pour trouver la déclinaison locale des stratégies de développement touristique, la volonté est clairement d'apparaitre comme un facilitateur, un rassembleur. La mission de consultation vient de démarrer à Moorea vendredi dernier, et d'autres déplacements auront lieu dans les îles du Vent (Raiatea/Tahaa et Bora Bora), dans les Tuamotu (Rangiroa et Fakarava) et aux Marquises (Hiva Oa et Nuku Hiva). Pour autant cela ne prédestine pas ces îles à devenir les futurs pôles locaux de développement touristique. Le nombre de ces pôles n'est pas encore défini, et il faudra attendre la fin de l'étude en cours pour savoir quel réseau (et avec quelles têtes de pont) sera effectivement mis en place.
La mission s'effectue d'abord par la consultation des professionnels du tourisme jusqu'à la fin du mois de mai avant de rédiger une synthèse et des préconisations qui seront remises au ministère dans le courant du mois de juillet. "Le premier pôle local de développement touristique sera créé à l'occasion de la journée internationale du tourisme le 27 septembre" prochain indique Stéphane Renard.
L'idée de la création de ces pôles locaux est de parvenir à un maillage du territoire polynésien et d'assurer la cohérence des stratégies de développement touristiques du Pays. Le tout en parvenant à réunir autour de la table les professionnels du tourisme, mais aussi les communes concernées par ce secteur d'activité avec les organisations locales mais aussi en lien avec Tahiti Tourisme et le service du tourisme du Pays. Le but étant de créer "une synergie avec la politique centrale et que l'ensemble soit cohérent" indique la directrice de cabinet du ministre du tourisme. En démarrant, vendredi dernier, cette concertation sur le terrain par l'île sœur, le ministère a choisi la difficulté. Depuis près de dix ans, le GIE Moorea Tourisme rassemblant plusieurs dizaines de prestataires, a appris à se débrouiller seul sur place et entend bien préserver sa liberté d'action. "Nous souhaitons apporter un peu de neutralité et de la concertation pour réaliser un travail commun" reconnait Nicole Levesque, la directrice de cabinet du ministre du tourisme. Pas sûr que ce message d'ouverture soit forcément apprécié de tous (lire ci-dessous).
Pas question de faire "une usine à gaz". Dans sa réflexion, Stéphane Renard de la société Archipelagoes qui a été missionnée par le ministère du tourisme pour trouver la déclinaison locale des stratégies de développement touristique, la volonté est clairement d'apparaitre comme un facilitateur, un rassembleur. La mission de consultation vient de démarrer à Moorea vendredi dernier, et d'autres déplacements auront lieu dans les îles du Vent (Raiatea/Tahaa et Bora Bora), dans les Tuamotu (Rangiroa et Fakarava) et aux Marquises (Hiva Oa et Nuku Hiva). Pour autant cela ne prédestine pas ces îles à devenir les futurs pôles locaux de développement touristique. Le nombre de ces pôles n'est pas encore défini, et il faudra attendre la fin de l'étude en cours pour savoir quel réseau (et avec quelles têtes de pont) sera effectivement mis en place.
La mission s'effectue d'abord par la consultation des professionnels du tourisme jusqu'à la fin du mois de mai avant de rédiger une synthèse et des préconisations qui seront remises au ministère dans le courant du mois de juillet. "Le premier pôle local de développement touristique sera créé à l'occasion de la journée internationale du tourisme le 27 septembre" prochain indique Stéphane Renard.
L'idée de la création de ces pôles locaux est de parvenir à un maillage du territoire polynésien et d'assurer la cohérence des stratégies de développement touristiques du Pays. Le tout en parvenant à réunir autour de la table les professionnels du tourisme, mais aussi les communes concernées par ce secteur d'activité avec les organisations locales mais aussi en lien avec Tahiti Tourisme et le service du tourisme du Pays. Le but étant de créer "une synergie avec la politique centrale et que l'ensemble soit cohérent" indique la directrice de cabinet du ministre du tourisme. En démarrant, vendredi dernier, cette concertation sur le terrain par l'île sœur, le ministère a choisi la difficulté. Depuis près de dix ans, le GIE Moorea Tourisme rassemblant plusieurs dizaines de prestataires, a appris à se débrouiller seul sur place et entend bien préserver sa liberté d'action. "Nous souhaitons apporter un peu de neutralité et de la concertation pour réaliser un travail commun" reconnait Nicole Levesque, la directrice de cabinet du ministre du tourisme. Pas sûr que ce message d'ouverture soit forcément apprécié de tous (lire ci-dessous).
Moorea est une destination touristique très appréciée : on peut donc y trouver de très nombreuses activités touristiques organisées par des prestataires privés souvent avec de toutes petites structures de petites sociétés ou de patentés.
Le GIE Moorea Tourisme mis à l'écart ?
Créé en 2007 à partir du rassemblement de prestataires de service du tourisme, le GIE Moorea Tourisme est une organisation financée exclusivement par des "petites entreprises et des patentés", prestataires de tourisme à Moorea explique son président Hiro Kelley, qui estime que plus de la moitié des petits entrepreneurs du secteur du tourisme de Moorea en sont membres. Ce GIE rassemble aujourd'hui 47 prestataires d'activités touristiques mais aussi 32 "mamas" polynésiennes qui vendent leurs productions artisanales à l'arrivée des paquebots de croisière. Le GIE Moorea Tourisme édite deux fois par an, le Moorea Guide (tiré à 15 000 exemplaires à chaque fois) qui permet de présenter toutes les activités touristiques proposées à Moorea par ses membres. "Avec ce guide nous touchons directement 80% des touristes qui passent par les quais en direction de Moorea en les accueillant à la gare maritime de Papeete" poursuit Hiro Kelley et en leur proposant des activités touristiques sur l'île en direct avec les prestataires "moins chères puisque sans la commission réglée aux agences ou aux hôtels". Ce qui assure également un paiement immédiat aux prestataires et non pas à 60 jours quand il y a un intermédiaire.
Mais voilà que la convention qui permettait à ce GIE de disposer d'un emplacement à la gare maritime de Papeete se termine à la fin du mois de mars et ne devrait pas être renouvelée. Ce qui avait déjà été le cas déjà en avril 2015 à l'aéroport de Tahiti Faa'a dans la salle d'embarquement des vols domestiques. L'annonce de la création des pôles locaux de développement du tourisme, dont un certainement à Moorea, sonne comme une volonté de mise à l'écart pour le GIE Moorea Tourisme. "C'est assez décevant quand une machine tourne bien de voir qu'on lui met des bâtons dans les roues" commente Hiro Kelley. En lieu et place du staff du GIE Moorea Tourisme à l'aéroport de Tahiti Faa'a et à la gare maritime, le ministre Jean-Christophe Bouissou a l'intention de déployer des agents de Tahiti Tourisme. "On va au casse-pipe" se plaint Hiro Kelley craignant que le budget ne soit pas immédiatement disponible pour assurer ce relais dès les prochaines semaines.
Créé en 2007 à partir du rassemblement de prestataires de service du tourisme, le GIE Moorea Tourisme est une organisation financée exclusivement par des "petites entreprises et des patentés", prestataires de tourisme à Moorea explique son président Hiro Kelley, qui estime que plus de la moitié des petits entrepreneurs du secteur du tourisme de Moorea en sont membres. Ce GIE rassemble aujourd'hui 47 prestataires d'activités touristiques mais aussi 32 "mamas" polynésiennes qui vendent leurs productions artisanales à l'arrivée des paquebots de croisière. Le GIE Moorea Tourisme édite deux fois par an, le Moorea Guide (tiré à 15 000 exemplaires à chaque fois) qui permet de présenter toutes les activités touristiques proposées à Moorea par ses membres. "Avec ce guide nous touchons directement 80% des touristes qui passent par les quais en direction de Moorea en les accueillant à la gare maritime de Papeete" poursuit Hiro Kelley et en leur proposant des activités touristiques sur l'île en direct avec les prestataires "moins chères puisque sans la commission réglée aux agences ou aux hôtels". Ce qui assure également un paiement immédiat aux prestataires et non pas à 60 jours quand il y a un intermédiaire.
Mais voilà que la convention qui permettait à ce GIE de disposer d'un emplacement à la gare maritime de Papeete se termine à la fin du mois de mars et ne devrait pas être renouvelée. Ce qui avait déjà été le cas déjà en avril 2015 à l'aéroport de Tahiti Faa'a dans la salle d'embarquement des vols domestiques. L'annonce de la création des pôles locaux de développement du tourisme, dont un certainement à Moorea, sonne comme une volonté de mise à l'écart pour le GIE Moorea Tourisme. "C'est assez décevant quand une machine tourne bien de voir qu'on lui met des bâtons dans les roues" commente Hiro Kelley. En lieu et place du staff du GIE Moorea Tourisme à l'aéroport de Tahiti Faa'a et à la gare maritime, le ministre Jean-Christophe Bouissou a l'intention de déployer des agents de Tahiti Tourisme. "On va au casse-pipe" se plaint Hiro Kelley craignant que le budget ne soit pas immédiatement disponible pour assurer ce relais dès les prochaines semaines.