Paris, France | AFP | mercredi 18/12/2024 - Ils ont parcouru 26.000 kilomètres, connu des fortunes de course diverses et pourtant, un mois et demi après le départ, les trois premiers du Vendée Globe naviguent mercredi dans un mouchoir de poche dans le Pacifique Sud: Une situation quasi-inédite dans l'histoire du tour du monde en solitaire.
Tout est relancé à l'avant de la flotte du 10e "Everest des mers". Échappé seul en tête il y a dix jours avant le Cap Leeuwin, Charlie Dalin (Macif) a finalement été rattrapé par la patrouille au beau milieu du Pacifique Sud, entre la Nouvelle-Zélande et le point Nemo.
Une patrouille composée de deux autres as de la course au large, Yoann Richomme (Paprec Arkéa) et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), bien décidés à ne pas laisser le Normand s'échapper trop facilement vers une victoire qu'il convoite depuis sa 2e place en 2021.
"On a réussi un beau comeback, je suis trop content, nous voilà avec Charlie (...) On a décidé de se taper un petit sprint là au milieu du Pacifique à trois, histoire de voir qui a le bateau le plus rapide", a exulté Richomme mercredi auprès des organisateurs.
Le Varois, qui affichait plus de 400 milles (740 km) d'écart avec Dalin la semaine dernière, pouvait même observer à l'oeil nu dans la matinée le bateau de son adversaire et ami, après lui avoir brièvement pris la première place du classement mardi.
- Chacun ses galères -
Au pointage de 15 heures, les deux hommes émargeaient le long de la zone des glaces à moins de deux mille d'écart seulement après 38 jours en mer, Dalin légèrement devant. "C'est assez dingo", a reconnu Richomme en filant à toute vitesse vers l'est.
"Regardez qui est là, Yoann Richomme +himself+. On fait des pointes à 31 noeuds (57km/h), ça envoie du pâté", s'est régalé Dalin en filmant avec son téléphone l'Imoca bleu et rouge Richomme.
Apparaissant usé dans ses vidéos du début de semaine, le Normand affichait au contraire une mine joyeuse dans sa vacation du jour, malgré la perte de son avance. "Du côté de la Nouvelle-Zélande, j'ai eu un petit souci avec une voile", a révélé le navigateur.
"J'ai dû réparer, cela m'a mis 36 heures à le faire, c'était un peu galère, mais ça y est, la voile est de nouveau opérationnelle. Macif est de retour à 100% de son potentiel", a-t-il prévenu.
Et à une cinquantaine de milles au nord des deux hommes, le courageux Sébastien Simon, pourtant orphelin de son foil tribord, a rattrapé son retard et réussi lui aussi brièvement mercredi à se glisser à la première place du classement. Il était 3e, à 5 milles de Dalin dans l'après-midi.
- Un record à la clef ? -
"C’est assez fou, j’ai eu du vent, je pense un petit peu par derrière, qui m’a permis de rattraper les deux premiers et ensuite je pense que j’ai une trajectoire beaucoup plus tendue que mes concurrents. Cela fait du bien au moral", a dit Simon.
Cette régate de haute intensité, "c'est ça que j’étais venu chercher", a-t-il apprécié : "Les routages font sourire car ils nous feraient passer le cap Horn aux alentours du 26 décembre. Ce qui serait un peu en avance sur le temps d’Armel (Le Cléac'h)".
Après un océan Atlantique mollasson et un Indien tonique marqué par une éprouvante dépression au nord des Kerguelen, le trio de tête navigue grâce à ce début de Pacifique favorable et clément sur les bases du record de 2017 (74 j, 3 h et 35 min).
Même sans record à la clef, la situation de mercredi est déjà une rareté dans l'histoire de la course autour du monde. En 1990 lors de la première édition, Loïck Peyron collait encore aux basques de Titouan Lamazou dans la remontée de l'Atlantique.
Et lors du Vendée Globe 2012, François Gabart avait franchi le cap Horn une heure seulement devant Armel Le Cléac'h avant de s'imposer. Mais trois bateaux de tête à moins de 6 milles les uns des autres à mi-chemin, ce n'était probablement jamais arrivé.
Tout est relancé à l'avant de la flotte du 10e "Everest des mers". Échappé seul en tête il y a dix jours avant le Cap Leeuwin, Charlie Dalin (Macif) a finalement été rattrapé par la patrouille au beau milieu du Pacifique Sud, entre la Nouvelle-Zélande et le point Nemo.
Une patrouille composée de deux autres as de la course au large, Yoann Richomme (Paprec Arkéa) et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), bien décidés à ne pas laisser le Normand s'échapper trop facilement vers une victoire qu'il convoite depuis sa 2e place en 2021.
"On a réussi un beau comeback, je suis trop content, nous voilà avec Charlie (...) On a décidé de se taper un petit sprint là au milieu du Pacifique à trois, histoire de voir qui a le bateau le plus rapide", a exulté Richomme mercredi auprès des organisateurs.
Le Varois, qui affichait plus de 400 milles (740 km) d'écart avec Dalin la semaine dernière, pouvait même observer à l'oeil nu dans la matinée le bateau de son adversaire et ami, après lui avoir brièvement pris la première place du classement mardi.
- Chacun ses galères -
Au pointage de 15 heures, les deux hommes émargeaient le long de la zone des glaces à moins de deux mille d'écart seulement après 38 jours en mer, Dalin légèrement devant. "C'est assez dingo", a reconnu Richomme en filant à toute vitesse vers l'est.
"Regardez qui est là, Yoann Richomme +himself+. On fait des pointes à 31 noeuds (57km/h), ça envoie du pâté", s'est régalé Dalin en filmant avec son téléphone l'Imoca bleu et rouge Richomme.
Apparaissant usé dans ses vidéos du début de semaine, le Normand affichait au contraire une mine joyeuse dans sa vacation du jour, malgré la perte de son avance. "Du côté de la Nouvelle-Zélande, j'ai eu un petit souci avec une voile", a révélé le navigateur.
"J'ai dû réparer, cela m'a mis 36 heures à le faire, c'était un peu galère, mais ça y est, la voile est de nouveau opérationnelle. Macif est de retour à 100% de son potentiel", a-t-il prévenu.
Et à une cinquantaine de milles au nord des deux hommes, le courageux Sébastien Simon, pourtant orphelin de son foil tribord, a rattrapé son retard et réussi lui aussi brièvement mercredi à se glisser à la première place du classement. Il était 3e, à 5 milles de Dalin dans l'après-midi.
- Un record à la clef ? -
"C’est assez fou, j’ai eu du vent, je pense un petit peu par derrière, qui m’a permis de rattraper les deux premiers et ensuite je pense que j’ai une trajectoire beaucoup plus tendue que mes concurrents. Cela fait du bien au moral", a dit Simon.
Cette régate de haute intensité, "c'est ça que j’étais venu chercher", a-t-il apprécié : "Les routages font sourire car ils nous feraient passer le cap Horn aux alentours du 26 décembre. Ce qui serait un peu en avance sur le temps d’Armel (Le Cléac'h)".
Après un océan Atlantique mollasson et un Indien tonique marqué par une éprouvante dépression au nord des Kerguelen, le trio de tête navigue grâce à ce début de Pacifique favorable et clément sur les bases du record de 2017 (74 j, 3 h et 35 min).
Même sans record à la clef, la situation de mercredi est déjà une rareté dans l'histoire de la course autour du monde. En 1990 lors de la première édition, Loïck Peyron collait encore aux basques de Titouan Lamazou dans la remontée de l'Atlantique.
Et lors du Vendée Globe 2012, François Gabart avait franchi le cap Horn une heure seulement devant Armel Le Cléac'h avant de s'imposer. Mais trois bateaux de tête à moins de 6 milles les uns des autres à mi-chemin, ce n'était probablement jamais arrivé.