Herblay, France | AFP | jeudi 08/10/2020 - Deux policiers en mission de surveillance ont été attaqués et grièvement blessés par balles par trois individus qui leur ont volé leurs armes mercredi soir à Herblay (Val-d'Oise), un acte d'une "grande sauvagerie" selon le ministre de l'Intérieur.
Membres de la police judiciaire de Cergy-Pontoise, les deux victimes, âgées de 30 et 45 ans, "ont été prises par surprise" alors qu'elles "se trouvaient en surveillance dans une zone industrielle d'Herblay", a précisé le parquet de Pontoise dans un communiqué.
L'un des policiers, touché par quatre balles, est entre la vie et la mort, selon le parquet de Pontoise. Plus légèrement touché, le second policier a, lui, été atteint de deux balles.
Ils présentent tous les deux de multiples traces de coups, et le plus grièvement blessé souffre d'une fracture du crâne, a encore précisé le parquet.
Ces policiers ont été "massacrés" avec "selon toute vraisemblance la claire intention de tuer", a dénoncé Gérald Darmanin devant le commissariat de Cergy-Pontoise auquel étaient rattachés les deux fonctionnaires.
"Ce sont des actes de grande sauvagerie (...) une sauvagerie qui est devenue quotidienne", a-t-il ajouté.
Selon des sources policières, trois individus sont activement recherchés après cette attaque qui a eu lieu dans une zone commerciale entre une imprimerie et une entreprise de maintenance, loin de toute habitation.
Autour de 22H30, ces trois personnes sont arrivées aux abords de la voiture des policiers, pensant avoir à faire à "des gens du voyage", selon une source policière. Une fois que les policiers ont décliné leur profession, ils ont été extraits de leur voiture et attaqués. "Ils les ont pris pour des gitans déguisés en flic", selon une source policière.
"Ils ont été sortis de la voiture et roués de coups", a déclaré à l'AFP Ludovic Collignon, du syndicat de policiers Alliance. Dans la lutte, les agresseurs leur ont dérobé leurs armes de service et ont ouvert le feu.
Le policier le plus gravement atteint a été blessé à l'abdomen et à un genou, et a été hospitalisé à Clichy (Hauts-de-Seine). L'autre, atteint par deux balles à la cuisse et à la jambe, a été transporté à l'hôpital de Pontoise (Val d'Oise). Ses jours ne sont pas en danger.
Condamnations politiques
Outre les armes, les agresseurs ont également volé une radio de police et un téléphone portable, et dégradé le véhicule de police, selon ces sources.
"C'est un drame insupportable. J'espère bien sûr que les coupables seront arrêtés et jugés", a déclaré sur BFMTV le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, en adressant son "soutien" aux policiers.
Le maire (LR) d'Herblay, Philippe Rouleau, a précisé qu'il s'agissait "d'une zone d'activité calme loin des habitations" et dénoncé "des personnes extrêmement violentes".
Cette agression a suscité de nombreuses condamnations politiques, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse évoquant sur Twitter une "agression ultra violente qui rappelle à tous ceux qui l'oublient que faire respecter la loi sur le territoire est un engagement au péril de sa vie!".
Marine Le Pen s'en est, elle, prise à l'exécutif sur Twitter: "que faut-il faire pour que le gouvernement prenne la situation au sérieux et décrète un énorme tour de vis contre la criminalité ?".
Sur Europe 1, le président des Républicains Christian Jacob a accusé Emmanuel Macron et le gouvernement de "laxisme, laisser-faire, manque de réaction".
Selon une étude publiée en novembre 2019 par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), la police nationale a recensé 12.853 agents blessés en 2018, en hausse de près de 16% par rapport à 2017.
Plus de 6.000 l'ont été dans le cadre d'une mission de police (+16% par rapport à 2017), soit la plus forte hausse annuelle enregistrée et le niveau le plus élevé depuis 2009.
Membres de la police judiciaire de Cergy-Pontoise, les deux victimes, âgées de 30 et 45 ans, "ont été prises par surprise" alors qu'elles "se trouvaient en surveillance dans une zone industrielle d'Herblay", a précisé le parquet de Pontoise dans un communiqué.
L'un des policiers, touché par quatre balles, est entre la vie et la mort, selon le parquet de Pontoise. Plus légèrement touché, le second policier a, lui, été atteint de deux balles.
Ils présentent tous les deux de multiples traces de coups, et le plus grièvement blessé souffre d'une fracture du crâne, a encore précisé le parquet.
Ces policiers ont été "massacrés" avec "selon toute vraisemblance la claire intention de tuer", a dénoncé Gérald Darmanin devant le commissariat de Cergy-Pontoise auquel étaient rattachés les deux fonctionnaires.
"Ce sont des actes de grande sauvagerie (...) une sauvagerie qui est devenue quotidienne", a-t-il ajouté.
Selon des sources policières, trois individus sont activement recherchés après cette attaque qui a eu lieu dans une zone commerciale entre une imprimerie et une entreprise de maintenance, loin de toute habitation.
Autour de 22H30, ces trois personnes sont arrivées aux abords de la voiture des policiers, pensant avoir à faire à "des gens du voyage", selon une source policière. Une fois que les policiers ont décliné leur profession, ils ont été extraits de leur voiture et attaqués. "Ils les ont pris pour des gitans déguisés en flic", selon une source policière.
"Ils ont été sortis de la voiture et roués de coups", a déclaré à l'AFP Ludovic Collignon, du syndicat de policiers Alliance. Dans la lutte, les agresseurs leur ont dérobé leurs armes de service et ont ouvert le feu.
Le policier le plus gravement atteint a été blessé à l'abdomen et à un genou, et a été hospitalisé à Clichy (Hauts-de-Seine). L'autre, atteint par deux balles à la cuisse et à la jambe, a été transporté à l'hôpital de Pontoise (Val d'Oise). Ses jours ne sont pas en danger.
Condamnations politiques
Outre les armes, les agresseurs ont également volé une radio de police et un téléphone portable, et dégradé le véhicule de police, selon ces sources.
"C'est un drame insupportable. J'espère bien sûr que les coupables seront arrêtés et jugés", a déclaré sur BFMTV le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, en adressant son "soutien" aux policiers.
Le maire (LR) d'Herblay, Philippe Rouleau, a précisé qu'il s'agissait "d'une zone d'activité calme loin des habitations" et dénoncé "des personnes extrêmement violentes".
Cette agression a suscité de nombreuses condamnations politiques, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse évoquant sur Twitter une "agression ultra violente qui rappelle à tous ceux qui l'oublient que faire respecter la loi sur le territoire est un engagement au péril de sa vie!".
Marine Le Pen s'en est, elle, prise à l'exécutif sur Twitter: "que faut-il faire pour que le gouvernement prenne la situation au sérieux et décrète un énorme tour de vis contre la criminalité ?".
Sur Europe 1, le président des Républicains Christian Jacob a accusé Emmanuel Macron et le gouvernement de "laxisme, laisser-faire, manque de réaction".
Selon une étude publiée en novembre 2019 par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), la police nationale a recensé 12.853 agents blessés en 2018, en hausse de près de 16% par rapport à 2017.
Plus de 6.000 l'ont été dans le cadre d'une mission de police (+16% par rapport à 2017), soit la plus forte hausse annuelle enregistrée et le niveau le plus élevé depuis 2009.