Tahiti, le 23 juin 2024 - La course de va’a tā’ie de ce samedi ouvre officiellement les festivités de la 9e édition du Heiva Tū’aro Mā’ohi. Un moment privilégié pour se reconnecter à sa culture, mais aussi pour faire du sport : manque de vent à la pointe Vénus ce samedi, la dizaine de va’a à voile a dû se contenter de la force des bras de ses occupants pour franchir la ligne d’arrivée.
Le vent s’est fait désirer ce samedi à la Pointe Vénus pour la course de va’a tā’ie qui ouvre cette année la neuvième édition du Heiva Tū’aro Mā’ohi. Plusieurs pirogues à voile, des va’a tā’ie, se tenaient pourtant prêtes à partir à tout moment pour la première course de la saison du Heiva Va’a Tā’ie Tautoru, annonçant aussi le début des festivités du Heiva Tū’aro Mā’ohi, période ponctuée par des compétitions de sports traditionnels. Organisée par l’association Va’a Tā’ie Tautoru sous la tutelle de la Fédération des sports et jeux traditionnels, l’épreuve a dû s’adapter avec tracé de course moins long que prévu qui devait passer autour du Motu ‘Au, au nord-est de la Pointe Vénus.
Alors, dès que la brise s’est un tant soit peu levée, les compétiteurs n’ont pas perdu une seconde. “Y’a du vent, y’a du vent, on va voler”, chantonne un des rameurs en commençant à gonfler sa voile. C’est le deuxième départ de la journée, et la dizaine de pirogues s’attaque au nouveau tronçon, toute voile dehors.
Le vent a soufflé mais s’est vite tu après le départ, alors les compétiteurs ont dû compenser par la rame. “Faut savoir que ce sont des pirogues qui fonctionnent à la rame, à la voile et au surf. On a ces trois sports dans une embarcation”, témoigne un des organisateurs. “C’est un peu l’avantage du va’a tā’ie : t’as toujours moyen d’utiliser soit le vent, soit la rame, soit le surf.” Même s’il est toujours plus agréable de filer sur l’eau grâce au vent, témoignent les compétiteurs. Au terme de cette journée musclée, plus que prévu, c’est le va’a de Tamarii Moana qui s’impose chez les hommes en remportant les deux manches en 44 minutes exactement.
Des pirogues différentes
Sur le sable noir de la Pointe Vénus, au départ de la course, on pouvait observer plusieurs types de va’a tā’ie : des V3, des V6, principalement des monocoques avec deux flotteurs, des voiles plus ou moins grosses, des formes différentes qui privilégient la vitesse ou le franchissement… mais aussi un va’a tā’ie “à l’ancienne”, confie un organisateur, avec ses deux coques et sans flotteur, qui pouvait accueillir près de 8 personnes. Bref, il y en avait pour tous les goûts. Mais dans une compétition, cela pose un problème d’équité. C’est pour ça que la fédération travaille actuellement sur un système qui pourrait équilibrer ces courses. “On a de plus en plus de constructions qui apparaissent. Chaque embarcation peut être différente. On est en train de travailler pour qu’il y ait une jauge, et que ces va’a puissent s’affronter et équilibrer les choses.”
Le vent s’est fait désirer ce samedi à la Pointe Vénus pour la course de va’a tā’ie qui ouvre cette année la neuvième édition du Heiva Tū’aro Mā’ohi. Plusieurs pirogues à voile, des va’a tā’ie, se tenaient pourtant prêtes à partir à tout moment pour la première course de la saison du Heiva Va’a Tā’ie Tautoru, annonçant aussi le début des festivités du Heiva Tū’aro Mā’ohi, période ponctuée par des compétitions de sports traditionnels. Organisée par l’association Va’a Tā’ie Tautoru sous la tutelle de la Fédération des sports et jeux traditionnels, l’épreuve a dû s’adapter avec tracé de course moins long que prévu qui devait passer autour du Motu ‘Au, au nord-est de la Pointe Vénus.
Alors, dès que la brise s’est un tant soit peu levée, les compétiteurs n’ont pas perdu une seconde. “Y’a du vent, y’a du vent, on va voler”, chantonne un des rameurs en commençant à gonfler sa voile. C’est le deuxième départ de la journée, et la dizaine de pirogues s’attaque au nouveau tronçon, toute voile dehors.
Le vent a soufflé mais s’est vite tu après le départ, alors les compétiteurs ont dû compenser par la rame. “Faut savoir que ce sont des pirogues qui fonctionnent à la rame, à la voile et au surf. On a ces trois sports dans une embarcation”, témoigne un des organisateurs. “C’est un peu l’avantage du va’a tā’ie : t’as toujours moyen d’utiliser soit le vent, soit la rame, soit le surf.” Même s’il est toujours plus agréable de filer sur l’eau grâce au vent, témoignent les compétiteurs. Au terme de cette journée musclée, plus que prévu, c’est le va’a de Tamarii Moana qui s’impose chez les hommes en remportant les deux manches en 44 minutes exactement.
Des pirogues différentes
Sur le sable noir de la Pointe Vénus, au départ de la course, on pouvait observer plusieurs types de va’a tā’ie : des V3, des V6, principalement des monocoques avec deux flotteurs, des voiles plus ou moins grosses, des formes différentes qui privilégient la vitesse ou le franchissement… mais aussi un va’a tā’ie “à l’ancienne”, confie un organisateur, avec ses deux coques et sans flotteur, qui pouvait accueillir près de 8 personnes. Bref, il y en avait pour tous les goûts. Mais dans une compétition, cela pose un problème d’équité. C’est pour ça que la fédération travaille actuellement sur un système qui pourrait équilibrer ces courses. “On a de plus en plus de constructions qui apparaissent. Chaque embarcation peut être différente. On est en train de travailler pour qu’il y ait une jauge, et que ces va’a puissent s’affronter et équilibrer les choses.”
Le va’a tā’ie, c’est quoi ?
Aujourd’hui, le va’a est partout à Tahiti. Les compétitions de rame ponctuent les semaines, et les athlètes à l’image de Revi Thon Sing jouissent d’une renommée dans toute la Polynésie. Pourtant, il est devenu rare d’observer un va’a monté d’une voile. Mais si on revient sur l’histoire culturelle du Fenua, le va’a tā’ie était très utilisé, notamment pour de grandes traversées entre îles mais aussi pour les activités de la vie courante comme la pêche. S’il est plus rare aujourd’hui, il ne demeure pas moins très efficace. Nainoa Sauzier, qui participe à la course avec ses deux frères, en témoigne : “Le va’a tā’ie, c’est un va’a avec une voile qui possède souvent deux flotteurs pour pouvoir équilibrer la direction du vent dans les voiles, ou alors deux coques. Forcément il y a moins de rame en fonction du vent, et s’il y a beaucoup de vent qui pousse le va’a, on laissera un rameur pour continuer à ramer, et un ira sur le filet pour faire en sorte que la coque du milieu fasse office de quille. Et bien sûr il y a du surf, on peut prendre les vagues.”
Se reconnecter à la culture
Plusieurs associations étaient présentes lors de cette journée, celle d’Isabelle Barbeau notamment, présidente de Va’a Tā’ie Kids Travels basée à Moorea. Elle est venue aujourd’hui participer à l’événement avec quelques enfants de l’Île Sœur et sa fidèle pirogue, Tamamoana, baptisée ainsi par Torea Colas, fils du célèbre marin Alain Colas. L’objectif de son association et de journées comme celle-ci est de “rendre aux enfants le pouvoir de naviguer sur la mer, de se réapproprier des savoirs anciens”. Une importance cruciale pour cette ancienne enseignante de voile, qui prévoit de s’installer prochainement à Opunohu pour fonder la première école de pirogue à voile traditionnelle afin de se réapproprier cette culture petit à petit, “pour les scolaires et les autres”.