Nouméa, France | AFP | mardi 11/01/2021 - Les responsables non indépendantistes de Nouvelle-Calédonie se sont dits satisfaits mardi de "l'implication plus forte de l'Etat" proposée par le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu dans la reprise de l'usine de nickel de Vale, au centre d'une vive polémique.
"Nous ne pouvons que nous en féliciter, nous n’avons cessé de militer en faveur de cette proposition de bon sens. Espérons que l’initiative du gouvernement sera à la hauteur des enjeux, parmi lesquels le maintien de 3.000 emplois", a réagi le député Philippe Gomes (UDI) sur Facebook.
Mi-décembre, sa formation Calédonie ensemble avait suggéré "une prise de contrôle temporaire" par l'Etat de cette usine métallurgique dont la vente par le Brésilien Vale à un consortium incluant le trader suisse en matières premières, Trafigura, soulève la colère des indépendantistes.
"C'est une bonne chose qu'il y ait une implication de l'Etat dans l'usine (...). Cela peut construire une solution acceptable par tous", a pour sa part déclaré à la radio RRB Sonia Backès, présidente de la province sud (Avenir en Confiance, droite).
De son côté, le président du gouvernement, Thierry Santa, a jugé "positif" le projet du ministre.
Lundi soir, dans une allocution télévisée, M. Lecornu a dit "vouloir tendre une dernière fois la main" pour tenter de trouver une issue à ce dossier, qui a engendré une flambée de violences mi-décembre.
"Je suis prêt à discuter d'une implication plus forte de l'Etat dans l'usine du Sud", a annoncé M. Lecornu, qui doit transmettre "prochainement" aux responsables calédoniens une proposition approfondie.
Il pourrait s'agir, selon des sources proches du dossier, d'une prise de participation au capital, qui s'ajouterait aux 60 milliards de francs Pacifique français (500 millions d'euros) déjà apportés par l'Etat en prêt, garanties et défiscalisation au plan de reprise.
Le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) n'a pas encore officiellement réagi. Joint par l'AFP, son porte-parole Daniel Goa a toutefois qualifié de "petit pas" la proposition de Sébastien Lecornu. "C'est loin d'être gagné", a-t-il ajouté dans l'attente de précisions et d'une concertation avec le collectif "usine du sud: usine pays" et l'Instance coutumière autochtone de négociations (ICAN), fers de lance de la mobilisation contre l'arrivée de Trafigura en Nouvelle-Calédonie.
L'usine métallurgique de Vale, adossée au riche gisement de Goro, est actuellement à l'arrêt et sous protection des forces de l'ordre, après avoir été prise d'assaut par des émeutiers le 10 décembre et cible d'une multitude d'exactions. L'industriel a annoncé lundi la mise en chômage partiel de la quasi-totalité des salariés, soit 1.200 personnes.
"Nous ne pouvons que nous en féliciter, nous n’avons cessé de militer en faveur de cette proposition de bon sens. Espérons que l’initiative du gouvernement sera à la hauteur des enjeux, parmi lesquels le maintien de 3.000 emplois", a réagi le député Philippe Gomes (UDI) sur Facebook.
Mi-décembre, sa formation Calédonie ensemble avait suggéré "une prise de contrôle temporaire" par l'Etat de cette usine métallurgique dont la vente par le Brésilien Vale à un consortium incluant le trader suisse en matières premières, Trafigura, soulève la colère des indépendantistes.
"C'est une bonne chose qu'il y ait une implication de l'Etat dans l'usine (...). Cela peut construire une solution acceptable par tous", a pour sa part déclaré à la radio RRB Sonia Backès, présidente de la province sud (Avenir en Confiance, droite).
De son côté, le président du gouvernement, Thierry Santa, a jugé "positif" le projet du ministre.
Lundi soir, dans une allocution télévisée, M. Lecornu a dit "vouloir tendre une dernière fois la main" pour tenter de trouver une issue à ce dossier, qui a engendré une flambée de violences mi-décembre.
"Je suis prêt à discuter d'une implication plus forte de l'Etat dans l'usine du Sud", a annoncé M. Lecornu, qui doit transmettre "prochainement" aux responsables calédoniens une proposition approfondie.
Il pourrait s'agir, selon des sources proches du dossier, d'une prise de participation au capital, qui s'ajouterait aux 60 milliards de francs Pacifique français (500 millions d'euros) déjà apportés par l'Etat en prêt, garanties et défiscalisation au plan de reprise.
Le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) n'a pas encore officiellement réagi. Joint par l'AFP, son porte-parole Daniel Goa a toutefois qualifié de "petit pas" la proposition de Sébastien Lecornu. "C'est loin d'être gagné", a-t-il ajouté dans l'attente de précisions et d'une concertation avec le collectif "usine du sud: usine pays" et l'Instance coutumière autochtone de négociations (ICAN), fers de lance de la mobilisation contre l'arrivée de Trafigura en Nouvelle-Calédonie.
L'usine métallurgique de Vale, adossée au riche gisement de Goro, est actuellement à l'arrêt et sous protection des forces de l'ordre, après avoir été prise d'assaut par des émeutiers le 10 décembre et cible d'une multitude d'exactions. L'industriel a annoncé lundi la mise en chômage partiel de la quasi-totalité des salariés, soit 1.200 personnes.