En tant que vice-président de l'université, Patrick Capolsini a travaillé sur la création de l’institut Confucius de la Polynésie et la transformation de l’IUFM en Ecole supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE).
PUNAAUIA, le 15 mai 2017. Maison des sciences de l'homme, formation, sécurité sur le campus…, Patrick Capolsini, nouveau président de l'université de Polynésie française, dresse un tour d'horizon des grands projets de l'université. Entretien.
Quels sont vos objectifs en tant que nouveau président de l'université ?
Patrick Capolsini : "Les universités fonctionnent sur des plans quinquennaux avec le ministère. Le nouveau plan quinquennal entrera en vigueur à la prochaine rentrée universitaire. On y travaille depuis deux ans. Ce plan quinquennal fixe les grandes lignes de l'université pour les cinq, et même probablement les six prochaines années, en termes de carte de formation, de laboratoire de recherche et de vie étudiante sur le campus.
Au niveau de la carte de formation, on a des nouveautés. A la prochaine rentrée, une classe préparatoire aux grandes écoles va ouvrir pour intégrer des écoles d'ingénieur. Il y aura la montée en puissance des deux filières de DUT que nous avons ouvertes cette année puisque les deux années fonctionneront à plein régime.
Les étudiants pourront s'inscrire dans un parcours de sciences politiques de préparation à l'entrée dans les Instituts d'études politiques. On aura deux nouveaux masters en droit -droit public et droit privé- qui remplaceront l'ancien master qui était une formation un peu hybride entre économie et droit. On a aussi une refonte du master de management avec un nouveau parcours qui se fera en langue anglaise. Un nouveau parcours anglais-mandarin en langues étrangères appliquées sera aussi proposé."
Avez-vous un dossier qui vous tient particulièrement à cœur ?
"J'ai une sensibilité écologique. J'aimerais qu'on avance sur un certain nombre de dossiers sur des choses basiques comme le tri sélectif et l'efficacité énergétique de nos bâtiments. Il y a un enjeu économique pour l'université, d'image et un enjeu de formation et de sensibilisation à ces aspects de nos étudiants."
L'ancien président de l’université, Eric Conte, a annoncé en septembre dernier la création de la Maison des sciences de l’homme du Pacifique. A quoi va-t-elle servir ?
"La Maison des sciences de l’homme du Pacifique a été créée le 1er janvier 2017. Elle est intégrée dans le réseau français des Maisons des sciences de l'homme. C'est la première au niveau du Pacifique. Nous avons reçu des soutiens de toutes les grandes universités de la région. L'idée est d'organiser un réseau autour des sciences humaines et sociales pour échanger des étudiants et des chercheurs et travailler sur des projets communs.
Cela doit dynamiser la recherche en sciences humaines et sociales au niveau de l'Université mais aussi du Pacifique."
Un bâtiment doit être construit pour cette Maison des sciences de l'homme.
"Ce n'est pas que pour la Maison des sciences de l'homme. Ce sera un pôle recherche. C'est un bâtiment qui doit être construit dans le cadre du contrat de projets. Les travaux sont prévus pour démarrer en 2018. Cette semaine, nous devons sélectionner le cabinet d'architecte qui sera en charge de ce projet. Le bâtiment hébergera la totalité de nos enseignants-chercheurs. Des espaces sur le campus seront ainsi libérés. On construit ce bâtiment pour donner de bonnes conditions de travail à tous nos enseignants-chercheurs et libérer des espaces pour les reconditionner en salles de cours car nous sommes très à l'étroit aujourd'hui dans nos salles.
Le bâtiment devrait être livré en 2019 après 18 mois de travaux. Ce projet coûtera 1.1 milliard de Fcfp financé à parts égales par le Pays, l'Etat et l'université."
En 2015, le ministère de l'Éducation métropolitain a ponctionné dans les fonds de roulement des universités qui en avaient trop accumulé. Le fonds de roulement de l'UPF a ainsi été amputé de 284 millions de francs. Quel a été l'impact de cette décision ?
"En plus de la création du bâtiment pour le pôle recherche, nous avons un deuxième projet c'est l'extension de la bibliothèque, qui était prévue au départ pour 1 500 étudiants alors que nous sommes aujourd'hui 3 600. C'est un projet à 350 millions de Fcfp, que nous pensions financer sur nos fonds propres mais cela a été un peu hypothéqué par le prélèvement sur notre fonds de roulement. Néanmoins, on continue à faire avancer le projet. On souhaite avoir un projet finalisé d'ici fin 2017 et repartir ensuite à la chasse aux créditx aussi bien du côté du ministère, peut-être du côté de la Polynésie française et aussi sur nos fonds propres car on essaie de reconstituer nos fonds propres pour nous permettre d'assurer le financement de ce qu'on doit faire sur le pôle recherche et le financement au moins partiel de l'extension de cette bibliothèque."
Une violente agression a eu lieu sur le campus en février. Quelles mesures de sécurité avez-vous prises depuis ?
"Dans l'urgence on a doublé les rondes de vigile. On a entamé des travaux de sécurisation au niveau de l'enceinte du campus. On a une étude en cours sur l'installation de caméras de vidéosurveillance. La décision a été prise d'en installer. On a aussi fait une grosse opération de rénovation des éclairages.
Quels sont vos objectifs en tant que nouveau président de l'université ?
Patrick Capolsini : "Les universités fonctionnent sur des plans quinquennaux avec le ministère. Le nouveau plan quinquennal entrera en vigueur à la prochaine rentrée universitaire. On y travaille depuis deux ans. Ce plan quinquennal fixe les grandes lignes de l'université pour les cinq, et même probablement les six prochaines années, en termes de carte de formation, de laboratoire de recherche et de vie étudiante sur le campus.
Au niveau de la carte de formation, on a des nouveautés. A la prochaine rentrée, une classe préparatoire aux grandes écoles va ouvrir pour intégrer des écoles d'ingénieur. Il y aura la montée en puissance des deux filières de DUT que nous avons ouvertes cette année puisque les deux années fonctionneront à plein régime.
Les étudiants pourront s'inscrire dans un parcours de sciences politiques de préparation à l'entrée dans les Instituts d'études politiques. On aura deux nouveaux masters en droit -droit public et droit privé- qui remplaceront l'ancien master qui était une formation un peu hybride entre économie et droit. On a aussi une refonte du master de management avec un nouveau parcours qui se fera en langue anglaise. Un nouveau parcours anglais-mandarin en langues étrangères appliquées sera aussi proposé."
Avez-vous un dossier qui vous tient particulièrement à cœur ?
"J'ai une sensibilité écologique. J'aimerais qu'on avance sur un certain nombre de dossiers sur des choses basiques comme le tri sélectif et l'efficacité énergétique de nos bâtiments. Il y a un enjeu économique pour l'université, d'image et un enjeu de formation et de sensibilisation à ces aspects de nos étudiants."
L'ancien président de l’université, Eric Conte, a annoncé en septembre dernier la création de la Maison des sciences de l’homme du Pacifique. A quoi va-t-elle servir ?
"La Maison des sciences de l’homme du Pacifique a été créée le 1er janvier 2017. Elle est intégrée dans le réseau français des Maisons des sciences de l'homme. C'est la première au niveau du Pacifique. Nous avons reçu des soutiens de toutes les grandes universités de la région. L'idée est d'organiser un réseau autour des sciences humaines et sociales pour échanger des étudiants et des chercheurs et travailler sur des projets communs.
Cela doit dynamiser la recherche en sciences humaines et sociales au niveau de l'Université mais aussi du Pacifique."
Un bâtiment doit être construit pour cette Maison des sciences de l'homme.
"Ce n'est pas que pour la Maison des sciences de l'homme. Ce sera un pôle recherche. C'est un bâtiment qui doit être construit dans le cadre du contrat de projets. Les travaux sont prévus pour démarrer en 2018. Cette semaine, nous devons sélectionner le cabinet d'architecte qui sera en charge de ce projet. Le bâtiment hébergera la totalité de nos enseignants-chercheurs. Des espaces sur le campus seront ainsi libérés. On construit ce bâtiment pour donner de bonnes conditions de travail à tous nos enseignants-chercheurs et libérer des espaces pour les reconditionner en salles de cours car nous sommes très à l'étroit aujourd'hui dans nos salles.
Le bâtiment devrait être livré en 2019 après 18 mois de travaux. Ce projet coûtera 1.1 milliard de Fcfp financé à parts égales par le Pays, l'Etat et l'université."
En 2015, le ministère de l'Éducation métropolitain a ponctionné dans les fonds de roulement des universités qui en avaient trop accumulé. Le fonds de roulement de l'UPF a ainsi été amputé de 284 millions de francs. Quel a été l'impact de cette décision ?
"En plus de la création du bâtiment pour le pôle recherche, nous avons un deuxième projet c'est l'extension de la bibliothèque, qui était prévue au départ pour 1 500 étudiants alors que nous sommes aujourd'hui 3 600. C'est un projet à 350 millions de Fcfp, que nous pensions financer sur nos fonds propres mais cela a été un peu hypothéqué par le prélèvement sur notre fonds de roulement. Néanmoins, on continue à faire avancer le projet. On souhaite avoir un projet finalisé d'ici fin 2017 et repartir ensuite à la chasse aux créditx aussi bien du côté du ministère, peut-être du côté de la Polynésie française et aussi sur nos fonds propres car on essaie de reconstituer nos fonds propres pour nous permettre d'assurer le financement de ce qu'on doit faire sur le pôle recherche et le financement au moins partiel de l'extension de cette bibliothèque."
Une violente agression a eu lieu sur le campus en février. Quelles mesures de sécurité avez-vous prises depuis ?
"Dans l'urgence on a doublé les rondes de vigile. On a entamé des travaux de sécurisation au niveau de l'enceinte du campus. On a une étude en cours sur l'installation de caméras de vidéosurveillance. La décision a été prise d'en installer. On a aussi fait une grosse opération de rénovation des éclairages.
Patrick Capolsini, une formation scientifique
Patrick Capolsini a suivi un cursus scientifique à l’université de Nice Sophia-Antipolis, parcours qui le conduit à l’obtention d’un master (DEA à l’époque) de Mathématiques et Informatique. Il a effectué sa thèse dans le domaine du calcul symbolique à l’interface des mathématiques et de l’informatique dans un laboratoire de l’Institut National de Recherche en Informatique et Automatique (INRIA) avant de poursuivre sa formation par un séjour postdoctoral à l’Institut fédéral de technologie de Zurich.
En 1994, Patrick Capolsini est recruté comme maître de conférences au sein de l’Université de la Polynésie française. Ses activités de recherche se concentrent dans un premier temps sur la télédétection en milieu récifal et insulaire avant qu’il n’opère, à partir de 2005, une reconversion thématique vers la sécurité des données, en particulier des données à caractère géographique, notamment en assurant l’encadrement d’étudiants doctorants.
De 2004 à 2008, il a assuré la direction du département/UFR de Sciences, Sciences médicales et Technologies.
En 2011, il devient vice-président du conseil d’administration. A ce poste il est particulièrement en charge des affaires financières et des ressources humaines.
En 1994, Patrick Capolsini est recruté comme maître de conférences au sein de l’Université de la Polynésie française. Ses activités de recherche se concentrent dans un premier temps sur la télédétection en milieu récifal et insulaire avant qu’il n’opère, à partir de 2005, une reconversion thématique vers la sécurité des données, en particulier des données à caractère géographique, notamment en assurant l’encadrement d’étudiants doctorants.
De 2004 à 2008, il a assuré la direction du département/UFR de Sciences, Sciences médicales et Technologies.
En 2011, il devient vice-président du conseil d’administration. A ce poste il est particulièrement en charge des affaires financières et des ressources humaines.