Tahiti, le 30 décembre 2022 – Suite à un cri de détresse, sur les réseaux sociaux et dans les médias, de deux familles vivant dans une grande précarité, le ministre du Logement leur a rendu visite, vendredi à Mahina. Il a proposé à chacune d'elles une solution de relogement avec l'agence sociale immobilière du Pays.
À quelques mois de élections territoriales, les opérations pour donner un logement digne aux familles en détresse se multiplient. Vendredi après-midi, le ministre du Logement, Jean-Christophe Bouissou, a procédé à la 7e remise de clés de fare OPH depuis le début du mois de novembre, la 5e rien que pour le mois de décembre. Quelques heures auparavant, le ministre s'était rendu à Mahina, accompagné notamment du tāvana Damas Teuira et de la directrice de l'association Rahu Ora – AISPF, l'agence immobilière sociale de la Polynésie française. Ils y ont rencontré deux familles qui vivent dans une grande précarité.
“Je suis venu parce que j'ai été interpellé par des réactions de leur part sur les réseaux sociaux. Donc j'ai voulu venir et voir par moi-même la réalité de leur problématique de vie”, indique le ministre du Logement. En effet, en début de semaine, Michel Tetauru avait lancé un cri de détresse sur les réseaux sociaux, relayé sur l'antenne de Polynésie La 1ère. Ce père de famille vit avec cinq autres adultes et trois enfants âgés de moins de 5 ans dans une cabane d'une dizaine de mètres carrés faite de bâches. L'installation est particulièrement précaire : des matelas sont installés de part et d'autre sur le sol en graviers, avec une petite table pour manger au milieu. Les toilettes, à l'entrée, consistent en un trou, caché par une maisonnette en plastique pour enfants.
À quelques mois de élections territoriales, les opérations pour donner un logement digne aux familles en détresse se multiplient. Vendredi après-midi, le ministre du Logement, Jean-Christophe Bouissou, a procédé à la 7e remise de clés de fare OPH depuis le début du mois de novembre, la 5e rien que pour le mois de décembre. Quelques heures auparavant, le ministre s'était rendu à Mahina, accompagné notamment du tāvana Damas Teuira et de la directrice de l'association Rahu Ora – AISPF, l'agence immobilière sociale de la Polynésie française. Ils y ont rencontré deux familles qui vivent dans une grande précarité.
“Je suis venu parce que j'ai été interpellé par des réactions de leur part sur les réseaux sociaux. Donc j'ai voulu venir et voir par moi-même la réalité de leur problématique de vie”, indique le ministre du Logement. En effet, en début de semaine, Michel Tetauru avait lancé un cri de détresse sur les réseaux sociaux, relayé sur l'antenne de Polynésie La 1ère. Ce père de famille vit avec cinq autres adultes et trois enfants âgés de moins de 5 ans dans une cabane d'une dizaine de mètres carrés faite de bâches. L'installation est particulièrement précaire : des matelas sont installés de part et d'autre sur le sol en graviers, avec une petite table pour manger au milieu. Les toilettes, à l'entrée, consistent en un trou, caché par une maisonnette en plastique pour enfants.
“Il faut vraiment qu'on parte d'ici”
Cela fait plus de 5 ans que Michel et sa famille vivent comme ça, sur un terrain familial, à côté d'une maison qu'ils avaient autrefois occupée mais qu'ils ont quittée suite à un différend familial. La famille souhaitait intégrer la résidence Amoe, mais n'a pas obtenu le feu vert de l'OPH. Une décision que Michel Tetauru ne comprend pas. “Je ne dis pas qu'ils [ceux qui ont obtenu un logement à Amoe, NDLR] ne méritent pas, mais nous devons être prioritaires dans le sens où nous sommes dans une situation plus précaire qu'eux.” Vendredi, il a été proposé à Michel et sa famille que l'AISPF lui trouve un logement “à loyer modéré”, dont un tiers sera payé par la famille et deux tiers pris en charge par l'association, dans l'attente de la réalisation d'une opération sur Ahonu d'une trentaine de logements “qui pourrait satisfaire le devenir de la famille de Michel Tetauru”. “Ça nous soulage énormément”, a confié Michel Tetauru, les larmes aux yeux et la gorge serrée par l'émotion, à l'issue de la visite du ministre. “Il faut vraiment qu'on parte d'ici.”
Un peu plus loin, dans le quartier Hitimahana, Jean-Christophe Bouissou et la délégation ont ensuite rencontré Christophe Chenais. Lui aussi a vu sa demande pour un relogement social refusée par la commission de l'OPH “alors que mon dossier était bien étoffé. Ma femme est hémiplégique. J'ai un enfant qui a eu une leucémie et qui est toujours suivi en carnet rouge. On est un foyer avec deux adultes et trois enfants. Moi, j'ai un petit travail, ma femme aussi. On remplissait au mieux toutes les conditions d'accès, mais malheureusement, vu le nombre de personnes, on n'a pas pu y avoir accès.” Ils vivent eux aussi dans une dizaine de mètres carrés, dans un cabanon en tôle, aménagé sur un terrain où sont par ailleurs installées entre 100 et 150 personnes. “Il n'y a pas l'électricité à part le groupe électrogène quand les gens ont les moyens de payer l'essence, mais ça coûte trois fois plus cher que l'électricité. Il y a un robinet d'eau pour 30 ou 40 personnes. C'est une zone de non-respect, de non-droit, il y a beaucoup de vols, d'insultes, dus à la promiscuité”, confie-t-il.
À lui aussi, Jean-Christophe Bouissou a proposé une solution avec l'AISPF. “On va traiter votre dossier”, a promis le ministre. Mais c'est l'ensemble du quartier qui vit dans une très grande précarité et “ce sont des gens qui vivent ici depuis plus de 30 ans et qui sont attachés à ce lieu”. Le ministre souhaiterait proposer aux familles de réhabiliter l'ensemble du quartier, via des chantiers participatifs. “Il faut que ce soit sécurisé, sur pilotis, un peu à l'écart du domaine public et tracer des voies d'accès. Et surtout donner à ces gens une capacité à vivre dans la dignité qu'ils n'ont pas aujourd'hui”, conclut le ministre.
Un peu plus loin, dans le quartier Hitimahana, Jean-Christophe Bouissou et la délégation ont ensuite rencontré Christophe Chenais. Lui aussi a vu sa demande pour un relogement social refusée par la commission de l'OPH “alors que mon dossier était bien étoffé. Ma femme est hémiplégique. J'ai un enfant qui a eu une leucémie et qui est toujours suivi en carnet rouge. On est un foyer avec deux adultes et trois enfants. Moi, j'ai un petit travail, ma femme aussi. On remplissait au mieux toutes les conditions d'accès, mais malheureusement, vu le nombre de personnes, on n'a pas pu y avoir accès.” Ils vivent eux aussi dans une dizaine de mètres carrés, dans un cabanon en tôle, aménagé sur un terrain où sont par ailleurs installées entre 100 et 150 personnes. “Il n'y a pas l'électricité à part le groupe électrogène quand les gens ont les moyens de payer l'essence, mais ça coûte trois fois plus cher que l'électricité. Il y a un robinet d'eau pour 30 ou 40 personnes. C'est une zone de non-respect, de non-droit, il y a beaucoup de vols, d'insultes, dus à la promiscuité”, confie-t-il.
À lui aussi, Jean-Christophe Bouissou a proposé une solution avec l'AISPF. “On va traiter votre dossier”, a promis le ministre. Mais c'est l'ensemble du quartier qui vit dans une très grande précarité et “ce sont des gens qui vivent ici depuis plus de 30 ans et qui sont attachés à ce lieu”. Le ministre souhaiterait proposer aux familles de réhabiliter l'ensemble du quartier, via des chantiers participatifs. “Il faut que ce soit sécurisé, sur pilotis, un peu à l'écart du domaine public et tracer des voies d'accès. Et surtout donner à ces gens une capacité à vivre dans la dignité qu'ils n'ont pas aujourd'hui”, conclut le ministre.