Paris, France | AFP | mardi 19/10/2021 - Le simple fait de respirer pourrait être un mode de transmission majeur de la tuberculose, avance une étude dévoilée mardi, ce qui pourrait modifier en profondeur les stratégies d'endiguement de cette maladie, historiquement focalisées sur la toux, son principal symptôme.
Ce débat rappelle celui qui a agité les scientifiques au début de la pandémie de Covid-19: si l'hypothèse d'une transmission de la tuberculose par la respiration est confirmée, cela signifie que traiter les gens qui ont déjà développé les symptômes est insuffisant pour bloquer l'expansion de la maladie.
En effet, "cela laisse de l'espace pour une transmission non négligeable avant que les personnes infectées soient sous traitement", dit à l'AFP l'un des auteurs de l'étude, Ryan Dinkele, de l'Université du Cap en Afrique du Sud.
Selon lui, une nouvelle approche de lutte contre la maladie serait de détecter les personnes infectées par la tuberculose sans attendre qu'elles soient sous traitement.
"Si la transmission est possible en l'absence de symptômes, cela rend la tâche très compliquée", reconnaît-il.
Ces travaux, qui n'ont pas encore été revus par d'autres scientifiques, ont été présentés lors d'une conférence internationale en ligne consacrée à la santé pulmonaire.
La tuberculose, qui touche le plus souvent les poumons, est une maladie infectieuse due à la bactérie Mycobacterium tuberculosis, aussi nommée bacille de Koch, d'après le nom de son découvreur.
Les chercheurs sud-africains ont évalué la transmission de cette bactérie à partir de 39 personnes atteintes. Pour cela, ils ont mesuré à quel point cette bactérie était émise par les personnes infectées quand elles respiraient normalement, profondément, et quand elles toussaient.
Au bout de 5 minutes, des nuages de particules contenant la bactérie étaient produits dans les trois cas.
Le fait de tousser produisait trois fois plus de bactéries que le fait de respirer. Mais selon les chercheurs, le fait qu'on respire continuellement pourrait impliquer que 90% des bactéries émises par une personne infectée le soient par cette voie-là.
D'où l'importance de bien ventiler les lieux qui contiennent potentiellement des personnes infectées, selon les chercheurs.
Au début de la pandémie de Covid, ce mode de transmission par aérosols (les nuages de très fines particules qu'on émet en respirant) a été sous-estimé. Un consensus a émergé depuis pour dire qu'il s'agissait d'un mode de transmission majeur de la maladie.
L'OMS estime qu'1,5 million de personnes meurent de la tuberculose chaque année dans le monde, ce qui en fait la maladie infectieuse la plus meurtrière (hors Covid).
Selon l'OMS, près d'un quart de la population mondiale est infectée par la bactérie, mais seuls 5 à 15% de ces personnes développent la maladie, la plupart d'entre elles vivant dans des pays à faible ou moyen revenu.
Ce débat rappelle celui qui a agité les scientifiques au début de la pandémie de Covid-19: si l'hypothèse d'une transmission de la tuberculose par la respiration est confirmée, cela signifie que traiter les gens qui ont déjà développé les symptômes est insuffisant pour bloquer l'expansion de la maladie.
En effet, "cela laisse de l'espace pour une transmission non négligeable avant que les personnes infectées soient sous traitement", dit à l'AFP l'un des auteurs de l'étude, Ryan Dinkele, de l'Université du Cap en Afrique du Sud.
Selon lui, une nouvelle approche de lutte contre la maladie serait de détecter les personnes infectées par la tuberculose sans attendre qu'elles soient sous traitement.
"Si la transmission est possible en l'absence de symptômes, cela rend la tâche très compliquée", reconnaît-il.
Ces travaux, qui n'ont pas encore été revus par d'autres scientifiques, ont été présentés lors d'une conférence internationale en ligne consacrée à la santé pulmonaire.
La tuberculose, qui touche le plus souvent les poumons, est une maladie infectieuse due à la bactérie Mycobacterium tuberculosis, aussi nommée bacille de Koch, d'après le nom de son découvreur.
Les chercheurs sud-africains ont évalué la transmission de cette bactérie à partir de 39 personnes atteintes. Pour cela, ils ont mesuré à quel point cette bactérie était émise par les personnes infectées quand elles respiraient normalement, profondément, et quand elles toussaient.
Au bout de 5 minutes, des nuages de particules contenant la bactérie étaient produits dans les trois cas.
Le fait de tousser produisait trois fois plus de bactéries que le fait de respirer. Mais selon les chercheurs, le fait qu'on respire continuellement pourrait impliquer que 90% des bactéries émises par une personne infectée le soient par cette voie-là.
D'où l'importance de bien ventiler les lieux qui contiennent potentiellement des personnes infectées, selon les chercheurs.
Au début de la pandémie de Covid, ce mode de transmission par aérosols (les nuages de très fines particules qu'on émet en respirant) a été sous-estimé. Un consensus a émergé depuis pour dire qu'il s'agissait d'un mode de transmission majeur de la maladie.
L'OMS estime qu'1,5 million de personnes meurent de la tuberculose chaque année dans le monde, ce qui en fait la maladie infectieuse la plus meurtrière (hors Covid).
Selon l'OMS, près d'un quart de la population mondiale est infectée par la bactérie, mais seuls 5 à 15% de ces personnes développent la maladie, la plupart d'entre elles vivant dans des pays à faible ou moyen revenu.