Netivot, Israël | AFP | jeudi 12/10/2023 - La cadence est implacable, réglée comme une horloge: toutes les 30 secondes, l'artillerie israélienne entre en action contre un objectif à peine visible depuis les positions de tirs, quelque part dans la bande de Gaza.
Difficile de dire si la riposte foudroyante promise par Israël a commencé à monter en puissance, cinq jours après l'attaque sanglante lancée par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a fait au moins 1.200 morts en Israël.
"Le Hamas c'est Daech et nous allons l'écraser et le détruire comme le monde a détruit Daech", a assuré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, chef du gouvernement d'urgence mis en place mercredi, en référence au groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Chaque salve secoue les corps, mais aussi le bitume de la voie rapide qui relie Nétivot à Sdérot, deux localités aux premières loges des tirs de roquettes du Hamas.
Peu avant le déclenchement à ce rythme des tirs israéliens, vers 12H00 (09H00 GMT), deux de ces roquettes "Made in Gaza" se sont abattues sur Sdérot, blessant quatre civils israéliens, dont deux grièvement.
Les canons de 155 mm sont positionnés dans les champs, en bordure de la frontière avec la bande de Gaza, espacés de quelques dizaines de mètres les uns des autres.
Outre le bruit assourdissant, qui tranche singulièrement avec le silence de la plaine, des flammes s'échappent à chaque salve de canons israéliens pointés vers l'ouest.
Au loin, dans la brume et la poussière soulevée par les chars Merkava de dernière génération qui vont et viennent à proximité, on aperçoit une colonne de fumée noire qui monte vers le ciel, du quartier Rimal de la ville de Gaza.
Selon les autorités du Hamas qui contrôlent l'enclave, plus de 1.300 Palestiniens, dont de nombreux civils, sont morts en six jours dans la bande de Gaza, noyée sous ces frappes qui ont transformé en ruines des immeubles entiers.
Des hélicoptères Apache de l'armée de l'air israélienne, équipés de missiles, volent à basse altitude et pénètrent brièvement à l'intérieur du minuscule territoire (360 km²) où vivent 2,4 millions d'habitants.
"Rayer de la carte"
Dans le secteur, Tom, un réserviste de 24 ans, est venu de Rishon Le Tzion, près de Tel-Aviv (centre), pour rejoindre son unité. Son jeune frère, Adam, surpris par le conflit en plein service militaire, est déjà en uniforme, son fusil M-16 en bandoulière.
"Je ne peux pas dire ce que je vais faire. Juste une chose (...) on va les rayer de la carte. Personne n'avait tué des Juifs de cette façon depuis la Shoah", s'emporte Tom, portant encore short, T-shirt et sandales.
"Bientôt, en face de nous, il n'y aura plus personne pour se battre contre nous, pour nous attaquer, pour nous pourrir la vie", ajoute-t-il, la voix prise par la colère.
Les tirs d'artillerie ne ralentissent pas. Des volontaires venus des quatre coins du pays, distribuent friandises, sandwichs et boissons fraîches aux soldats sous un soleil brûlant. Tous portent de lourds gilets pare balles, des casques.
"Je reviendrai demain et tous les jours pour leur apporter de bonnes choses", promet Youval, 49 ans, qui dirige une entreprise de transport du côté de Herzlia, sur le littoral.
Avraham, un père de 60 ans, est venu de Netanya, au nord de Tel-Aviv, serrer dans ses bras ses trois fils mobilisés "avant qu'ils ne commencent à faire ce qu'ils ont à faire contre ces sauvages".
"Je suis très fier d'eux", lance-t-il avec un large sourire, "ils sont comme moi, comme nous tous, ils n'ont peur de rien".
L'armée a installé des barrages partout pour limiter les risques d'infiltration de Palestiniens armés. A quelques kilomètres, le kibboutz de Nahal Oz, théâtre de meurtres de femmes et d'enfants et d'enlèvements, n'est pas accessible à la presse.
Les soldats, de jeunes conscrits âgés de 19 à 20 ans, affichent parfois leur nervosité et obligent sèchement les quelques journalistes présents, à rebrousser chemin.
"Il n'y a rien à voir ici. C'est la guerre", apostrophe l'un deux: "Revenez quand ils seront tous morts à Gaza".
Difficile de dire si la riposte foudroyante promise par Israël a commencé à monter en puissance, cinq jours après l'attaque sanglante lancée par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a fait au moins 1.200 morts en Israël.
"Le Hamas c'est Daech et nous allons l'écraser et le détruire comme le monde a détruit Daech", a assuré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, chef du gouvernement d'urgence mis en place mercredi, en référence au groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Chaque salve secoue les corps, mais aussi le bitume de la voie rapide qui relie Nétivot à Sdérot, deux localités aux premières loges des tirs de roquettes du Hamas.
Peu avant le déclenchement à ce rythme des tirs israéliens, vers 12H00 (09H00 GMT), deux de ces roquettes "Made in Gaza" se sont abattues sur Sdérot, blessant quatre civils israéliens, dont deux grièvement.
Les canons de 155 mm sont positionnés dans les champs, en bordure de la frontière avec la bande de Gaza, espacés de quelques dizaines de mètres les uns des autres.
Outre le bruit assourdissant, qui tranche singulièrement avec le silence de la plaine, des flammes s'échappent à chaque salve de canons israéliens pointés vers l'ouest.
Au loin, dans la brume et la poussière soulevée par les chars Merkava de dernière génération qui vont et viennent à proximité, on aperçoit une colonne de fumée noire qui monte vers le ciel, du quartier Rimal de la ville de Gaza.
Selon les autorités du Hamas qui contrôlent l'enclave, plus de 1.300 Palestiniens, dont de nombreux civils, sont morts en six jours dans la bande de Gaza, noyée sous ces frappes qui ont transformé en ruines des immeubles entiers.
Des hélicoptères Apache de l'armée de l'air israélienne, équipés de missiles, volent à basse altitude et pénètrent brièvement à l'intérieur du minuscule territoire (360 km²) où vivent 2,4 millions d'habitants.
"Rayer de la carte"
Dans le secteur, Tom, un réserviste de 24 ans, est venu de Rishon Le Tzion, près de Tel-Aviv (centre), pour rejoindre son unité. Son jeune frère, Adam, surpris par le conflit en plein service militaire, est déjà en uniforme, son fusil M-16 en bandoulière.
"Je ne peux pas dire ce que je vais faire. Juste une chose (...) on va les rayer de la carte. Personne n'avait tué des Juifs de cette façon depuis la Shoah", s'emporte Tom, portant encore short, T-shirt et sandales.
"Bientôt, en face de nous, il n'y aura plus personne pour se battre contre nous, pour nous attaquer, pour nous pourrir la vie", ajoute-t-il, la voix prise par la colère.
Les tirs d'artillerie ne ralentissent pas. Des volontaires venus des quatre coins du pays, distribuent friandises, sandwichs et boissons fraîches aux soldats sous un soleil brûlant. Tous portent de lourds gilets pare balles, des casques.
"Je reviendrai demain et tous les jours pour leur apporter de bonnes choses", promet Youval, 49 ans, qui dirige une entreprise de transport du côté de Herzlia, sur le littoral.
Avraham, un père de 60 ans, est venu de Netanya, au nord de Tel-Aviv, serrer dans ses bras ses trois fils mobilisés "avant qu'ils ne commencent à faire ce qu'ils ont à faire contre ces sauvages".
"Je suis très fier d'eux", lance-t-il avec un large sourire, "ils sont comme moi, comme nous tous, ils n'ont peur de rien".
L'armée a installé des barrages partout pour limiter les risques d'infiltration de Palestiniens armés. A quelques kilomètres, le kibboutz de Nahal Oz, théâtre de meurtres de femmes et d'enfants et d'enlèvements, n'est pas accessible à la presse.
Les soldats, de jeunes conscrits âgés de 19 à 20 ans, affichent parfois leur nervosité et obligent sèchement les quelques journalistes présents, à rebrousser chemin.
"Il n'y a rien à voir ici. C'est la guerre", apostrophe l'un deux: "Revenez quand ils seront tous morts à Gaza".