PAPEETE, le 20 octobre 2016. Le réalisateur Michel Huet, naturaliste de formation, a lancé, au nom des associations Fatu Fenua no Makatea et Te Rupe no Makatea, une pétition en ligne mercredi pour "sauver la vie de Makatea et de ses habitants".
"Aujourd’hui, en Polynésie française, loin des regards, une terre unique sur notre planète se prépare à affronter des croqueurs de phosphate et de calcaire venus d’Australie au nom bien français, « SAS Avenir Makatea ». Ces gens ne se refusent rien", écrit Michel Huet, qui a déjà réalisé un documentaire sur Makatea en 2007 et en prépare un nouveau. "Makatea, atoll soulevé dont les patrimoines, géologique, naturel, culturel et humain sont exceptionnels, est désormais en danger mortel."
Ce spécialiste de l'environnement a mis en ligne cette pétition au nom des associations Fatu Fenua no Makatea et Te Rupe no Makatea. En fin de journée, ce jeudi, la pétition avait recueilli 327 signatures.
L'atoll de Makatea a été classé site prioritaire de conservation en 2005 par des spécialistes de l'environnement dont Jean-Yves Meyer, délégué à la recherche. L'atoll abrite une faune et une flore plus riches que partout ailleurs dans l’archipel des Tuamotu : des oiseaux et plantes endémiques y ont été recensés.
En septembre, le conseil municipal de Rangiroa a pris une délibération en faveur de l'exploitation secondaire du minerai de phosphate et de la réhabilitation de l'île de Makatea. Les élus souhaitent que le gouvernement donne son feu vert à ce projet. Le projet d’extraction actuel représente, pour le conseil de Rangiroa, "une véritable chance qui va permettre de réhabiliter cette île".
Colin Randall, P-dg de la Société Avenir Makatea, promoteur du projet d’extraction des phosphates à Makatea, a déposé auprès de la Direction des ressources marines et minières une demande de concession d’exploitation minière sur l’île de Makatea. Le comité des mines doit l'examiner puis donner son avis. Mais c'est le conseil des ministres qui donnera en dernier ressort son accord. "Après les dégâts produits par les essais nucléaires à Mururoa, imposés par la France, un autre ravage se prépare, cette fois, dans l’archipel des Tuamotu et c’est le gouvernement de Polynésie française qui décidera. Un oui mettra en péril la biodiversité marine et terrestre, les habitants et en toile de fond le tourisme, car Makatea est à portée de Rangiroa", indique le texte de la pétition. "Les jeunes de Makatea veulent de l’emploi, mais ils savent que la réponse se trouve ailleurs que dans la destruction de leur île."
"Nous ne sommes pas réfractaires à un projet de développement sur l'île", expliquait fin septembre Sylvanna Nordman, présidente de l'association Fatu Fenua no Makatea. "Il y a tout un potentiel de développement en matière de tourisme vert, d'apiculture ou de culture maraîchère. On veut un vrai développement durable pour l'atoll."
Les associations Fatu Fenua no Makatea et Te Rupe no Makatea craignent aussi que l'exploitation du phosphate et la réhabilitation de l'île aient un impact négatif sur l'île comme cela été le cas à Nauru. Aujourd'hui, la quasi-totalité du territoire de Nauru ressemble à un désert de pierre.
"Aujourd’hui, en Polynésie française, loin des regards, une terre unique sur notre planète se prépare à affronter des croqueurs de phosphate et de calcaire venus d’Australie au nom bien français, « SAS Avenir Makatea ». Ces gens ne se refusent rien", écrit Michel Huet, qui a déjà réalisé un documentaire sur Makatea en 2007 et en prépare un nouveau. "Makatea, atoll soulevé dont les patrimoines, géologique, naturel, culturel et humain sont exceptionnels, est désormais en danger mortel."
Ce spécialiste de l'environnement a mis en ligne cette pétition au nom des associations Fatu Fenua no Makatea et Te Rupe no Makatea. En fin de journée, ce jeudi, la pétition avait recueilli 327 signatures.
L'atoll de Makatea a été classé site prioritaire de conservation en 2005 par des spécialistes de l'environnement dont Jean-Yves Meyer, délégué à la recherche. L'atoll abrite une faune et une flore plus riches que partout ailleurs dans l’archipel des Tuamotu : des oiseaux et plantes endémiques y ont été recensés.
En septembre, le conseil municipal de Rangiroa a pris une délibération en faveur de l'exploitation secondaire du minerai de phosphate et de la réhabilitation de l'île de Makatea. Les élus souhaitent que le gouvernement donne son feu vert à ce projet. Le projet d’extraction actuel représente, pour le conseil de Rangiroa, "une véritable chance qui va permettre de réhabiliter cette île".
Colin Randall, P-dg de la Société Avenir Makatea, promoteur du projet d’extraction des phosphates à Makatea, a déposé auprès de la Direction des ressources marines et minières une demande de concession d’exploitation minière sur l’île de Makatea. Le comité des mines doit l'examiner puis donner son avis. Mais c'est le conseil des ministres qui donnera en dernier ressort son accord. "Après les dégâts produits par les essais nucléaires à Mururoa, imposés par la France, un autre ravage se prépare, cette fois, dans l’archipel des Tuamotu et c’est le gouvernement de Polynésie française qui décidera. Un oui mettra en péril la biodiversité marine et terrestre, les habitants et en toile de fond le tourisme, car Makatea est à portée de Rangiroa", indique le texte de la pétition. "Les jeunes de Makatea veulent de l’emploi, mais ils savent que la réponse se trouve ailleurs que dans la destruction de leur île."
"Nous ne sommes pas réfractaires à un projet de développement sur l'île", expliquait fin septembre Sylvanna Nordman, présidente de l'association Fatu Fenua no Makatea. "Il y a tout un potentiel de développement en matière de tourisme vert, d'apiculture ou de culture maraîchère. On veut un vrai développement durable pour l'atoll."
Les associations Fatu Fenua no Makatea et Te Rupe no Makatea craignent aussi que l'exploitation du phosphate et la réhabilitation de l'île aient un impact négatif sur l'île comme cela été le cas à Nauru. Aujourd'hui, la quasi-totalité du territoire de Nauru ressemble à un désert de pierre.