PAPEETE, le 23 mai 2017- Hier, Manaiti, 5 ans, a reçu une prothèse mécanique de l'association e-Nable Nouvelle-Calédonie. Un moment fort en émotion pour ses parents et une nouvelle vie pour ce garçon né sans sa main droite.
Manaiti, 5 ans, regarde couler l'eau de la fontaine de la présidence, son bras droit armé d'une prothèse mécanique se serre et se desserre rapidement. Il vient de recevoir cette nouvelle prothèse blanche à l'intérieur turquoise gravé à l'effigie de Maui et de son hameçon, et commence à se familiariser avec.
Manaiti est né avec une agénésie, c’est-à-dire sans main droite.
Il arrive à mener une vie normale, il va à l'école et a plein de copains. Cette nouvelle "main" lui a été offerte par l'association e-Nable Nouvelle-Calédonie, spécialisée dans les prothèses mécaniques pour enfants. Elle a été produite grâce à une imprimante 3D.
Cette main va lui permettre de faire des petites choses qu'il ne faisait pas avant, comme faire du vélo...
Cela fait presque deux mois que Manaiti et ses parents attendent cette prothèse. "Manaiti est arrivé un jour de l'école et il nous a dit, je veux une main. Nous n'avons pas cherché à comprendre et avons cherché un moyen de lui donner sa main. Son papa est allé sur internet et il est tombé sur l'association e-nable France", raconte Shirley la maman de Manaiti. L'association oriente Shirley vers l'association a-Nable Nouvelle-Calédonie, plus à même de les aider.
Manaiti, 5 ans, regarde couler l'eau de la fontaine de la présidence, son bras droit armé d'une prothèse mécanique se serre et se desserre rapidement. Il vient de recevoir cette nouvelle prothèse blanche à l'intérieur turquoise gravé à l'effigie de Maui et de son hameçon, et commence à se familiariser avec.
Manaiti est né avec une agénésie, c’est-à-dire sans main droite.
Il arrive à mener une vie normale, il va à l'école et a plein de copains. Cette nouvelle "main" lui a été offerte par l'association e-Nable Nouvelle-Calédonie, spécialisée dans les prothèses mécaniques pour enfants. Elle a été produite grâce à une imprimante 3D.
Cette main va lui permettre de faire des petites choses qu'il ne faisait pas avant, comme faire du vélo...
Cela fait presque deux mois que Manaiti et ses parents attendent cette prothèse. "Manaiti est arrivé un jour de l'école et il nous a dit, je veux une main. Nous n'avons pas cherché à comprendre et avons cherché un moyen de lui donner sa main. Son papa est allé sur internet et il est tombé sur l'association e-nable France", raconte Shirley la maman de Manaiti. L'association oriente Shirley vers l'association a-Nable Nouvelle-Calédonie, plus à même de les aider.
Les enfants peuvent personnaliser leur prothèse. Effet Moana oblige, Manaiti a choisi d'avoir une prothèse tout blanche gravée du crochet du demi-dieu Maui. Jean-Christophe Turcon est le président de l'association e-Nable Nouvelle-Calédonie : "Nous avons demandé à Manaiti d'imaginer son appareillage ludique avec des couleurs. Nous réalisons la main ou le bras en fonction de l'enfant. Nous sommes basés en Nouvelle-Calédonie et nous avons réalisé trois prothèses. Pour Manaiti, la métropole nous a contactés pour que nous reprenions son dossier. Nous avons une double mission ici. La première est de remettre l'appareillage à Manaiti et la deuxième d'impulser e-Nable en Polynésie. Pour le suivi et la prise des mesures, c'est plus évident si c'est fait localement."
Le président d'e-Nable Nouvelle-Calédonie souhaiterait que e-Nable Polynésie voit le jour pour aider les enfants polynésiens.
De son côté, Jacques Raynal, le ministre de la Santé, voit cette volonté d'un bon œil : "Ce serait bien qu'une telle association puisse développer une filiale en Polynésie. Reste à savoir quels sont les besoins. C'est l'intérêt de cette médiatisation, de permettre à des gens qui seraient dans le besoin sur le plan pratique d'avoir un instrument qui leur permette d'user de leur membre plus facilement de se manifester, nous dire quels sont réellement les besoins." Afin de montrer ce soutien, le ministère a permis l'hébergement de l'équipe néo-calédonienne. "C'est la première fois qu'on propose ce type de prothèse en Polynésie. Nous avons de grandes difficultés à savoir qui peut bénéficier de ces prothèses. En terme d'agénésie, nous sommes complètement à l'aveugle, pour l'instant nous n'avons pas d'idée du nombre d'enfants qui pourraient bénéficier de ce type de prothèse", explique le ministre.
Une chose est sûre, Shirley veut que d'autres enfants polynésiens puissent bénéficier de ce type de don. Si vous ou un de vos proches est atteint d'agénésie, contactez l'association e-Nable Nouvelle-Calédonie au 87 34 53 63 avant ce soir. L'équipe quitte le fenua demain soir.
Le président d'e-Nable Nouvelle-Calédonie souhaiterait que e-Nable Polynésie voit le jour pour aider les enfants polynésiens.
De son côté, Jacques Raynal, le ministre de la Santé, voit cette volonté d'un bon œil : "Ce serait bien qu'une telle association puisse développer une filiale en Polynésie. Reste à savoir quels sont les besoins. C'est l'intérêt de cette médiatisation, de permettre à des gens qui seraient dans le besoin sur le plan pratique d'avoir un instrument qui leur permette d'user de leur membre plus facilement de se manifester, nous dire quels sont réellement les besoins." Afin de montrer ce soutien, le ministère a permis l'hébergement de l'équipe néo-calédonienne. "C'est la première fois qu'on propose ce type de prothèse en Polynésie. Nous avons de grandes difficultés à savoir qui peut bénéficier de ces prothèses. En terme d'agénésie, nous sommes complètement à l'aveugle, pour l'instant nous n'avons pas d'idée du nombre d'enfants qui pourraient bénéficier de ce type de prothèse", explique le ministre.
Une chose est sûre, Shirley veut que d'autres enfants polynésiens puissent bénéficier de ce type de don. Si vous ou un de vos proches est atteint d'agénésie, contactez l'association e-Nable Nouvelle-Calédonie au 87 34 53 63 avant ce soir. L'équipe quitte le fenua demain soir.
E-Nable, une association en 3D
En 2011, aux États-Unis, Ian Owen crée une main mécanique pour une convention Steampunk. À la fin de l'événement, avec sa femme, ils décident de publier une vidéo de l'appareil sur le net. C'est après avoir vu cette vidéo qu'un charpentier sud-africain contacte le couple pour créer un doigt de remplacement. Plusieurs prototypes sont alors élaborés.
Ils sont un jour contacter par la maman d’un petit garçon de cinq ans nommé Liam et né sans doigts à sa main droite, pour savoir s’il serait possible de construire une version réduite de cet appareil pour lui.
Après avoir créé le premier prototype pour Liam, Ivan réalise que le petit garçon va rapidement grandir et devoir en changer régulièrement. Il se met donc à réfléchir à l’utilisation de l’impression 3D pour créer la version suivante. Il apprend à utiliser les logiciels de modélisation, et grâce à deux imprimantes données par une société d’impression 3D, il peut travailler sur un modèle plus résistant et plus fonctionnel. Plutôt que de breveter son prototype, le couple décide de le rendre disponible sur internet en espérant que d'autres l'amélioreront. C'est ce qui finit par se passer.
Un groupe Google+ et une carte permettant aux "makers" de partager leur position géographique finissent pas se créer en 2013. Le but est de permettre aux destinataires de trouver le volontaire le plus proche.
Entre 2013 et 2014, la communauté e-Nable passe d’environ 100 membres à un peu plus de 3 000. Plus de 750 appareils sont construits dans le monde. Entre 2014 et 2015 la communauté passe à plus de 7 000 membres répartis dans le monde entier. Environ 2 000 bras mécaniques sont créés et donnés dans plus de 45 pays.
Ils sont un jour contacter par la maman d’un petit garçon de cinq ans nommé Liam et né sans doigts à sa main droite, pour savoir s’il serait possible de construire une version réduite de cet appareil pour lui.
Après avoir créé le premier prototype pour Liam, Ivan réalise que le petit garçon va rapidement grandir et devoir en changer régulièrement. Il se met donc à réfléchir à l’utilisation de l’impression 3D pour créer la version suivante. Il apprend à utiliser les logiciels de modélisation, et grâce à deux imprimantes données par une société d’impression 3D, il peut travailler sur un modèle plus résistant et plus fonctionnel. Plutôt que de breveter son prototype, le couple décide de le rendre disponible sur internet en espérant que d'autres l'amélioreront. C'est ce qui finit par se passer.
Un groupe Google+ et une carte permettant aux "makers" de partager leur position géographique finissent pas se créer en 2013. Le but est de permettre aux destinataires de trouver le volontaire le plus proche.
Entre 2013 et 2014, la communauté e-Nable passe d’environ 100 membres à un peu plus de 3 000. Plus de 750 appareils sont construits dans le monde. Entre 2014 et 2015 la communauté passe à plus de 7 000 membres répartis dans le monde entier. Environ 2 000 bras mécaniques sont créés et donnés dans plus de 45 pays.