Tahiti, le 3 février 2020 - L’État et le Pays ont signé une convention cadre pour le financement d’une vedette de sauvetage et d’aide médicale, ce lundi après-midi. Le navire, censé arriver en juin 2021, sera basé à Hiva Oa.
Une convention-cadre État-Pays a été signée lundi après-midi pour le financement d’une vedette de sauvetage et d’aide médicale pour les îles Marquises Sud. Le président de la Polynésie française l’a rappelé, l’actualité des Marquises a montré « la fragilité et l’insuffisance des moyens » en matière de sauvetage en mer et d’évasan. La future vedette de la Fédération d’entraide polynésienne de sauvetage en mer (FEPSM) viendra compléter les moyens existants. Ce navire est réclamé par la fédération et par la commune depuis de nombreuses années.
Une convention-cadre État-Pays a été signée lundi après-midi pour le financement d’une vedette de sauvetage et d’aide médicale pour les îles Marquises Sud. Le président de la Polynésie française l’a rappelé, l’actualité des Marquises a montré « la fragilité et l’insuffisance des moyens » en matière de sauvetage en mer et d’évasan. La future vedette de la Fédération d’entraide polynésienne de sauvetage en mer (FEPSM) viendra compléter les moyens existants. Ce navire est réclamé par la fédération et par la commune depuis de nombreuses années.
Une navette sur-mesure pour les Marquises
Cependant, le projet a tardé à aboutir. Selon le président du Pays, « il fallait s’accorder sur le type de navire afin qu’il corresponde aux besoins de l’archipel ». À ce titre, le modèle ORC 140 R est, selon le président de la Polynésie française, « un navire parfaitement adapté et répond parfaitement aux besoins de la population ». Cependant, le président de la FEPSM, Vetearii Flohr, explique qu’il y a eu des adaptations sur ce modèle : « Ce n’est pas un copier-coller de la navette ORC 140 R, parce qu’il fallait prendre en compte le fait que la vedette ne peut pas rentrer dans toutes les vallées. Les transbordements des malades vont donc se faire par le biais d’un zodiac. Il fallait donc faire en sorte que le brancard puisse rentrer à bord du zodiac, ce qui est une situation qui ne se rencontre pas dans les autres stations SNSM.»
Un outil pour pallier l’exclusion
Pour la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, l’éloignement qui caractérise la Polynésie française est « un véritable défi ». La signature de cette convention-cadre s’inscrit dans le domaine « zéro exclusion » de la Trajectoire Outre-mer 5.0 qu’elle porte. La ministre s’est aussi « rendu compte » que la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) n’était pas présente en Polynésie, une chose à laquelle elle souhaite remédier : « Je crois que cette ingénierie nationale doit aussi être présente ici, aux côtés des sauveteurs en mer et de la fédération. Je crois que leur savoir-faire, leur expérience doivent bénéficier aux Polynésiens. Je ne manquerai pas de demander au président, mais aussi à l’ensemble des fédérations qui existent d’être davantage à vos côtés. » La ministre a d’ores et déjà demandé à la SNSM d’accompagner la FEPSM sur les volets formation et équipement.
Le financement du projet est estimé à 105 millions de Fcfp, sans compter le coût du transport. Le coût de la construction du navire a été partagé entre le Pays et l’État. Les armées se chargeront du transfert de la vedette, pour un coût de 100 000 euros, soit près de 12 millions de Fcfp, pris en charge par le ministère de l’Intérieur. Une fois livrée, à partir de juin 2021, la FEPSM se chargera de la navette qui sera basée à Hiva Oa.
Le financement du projet est estimé à 105 millions de Fcfp, sans compter le coût du transport. Le coût de la construction du navire a été partagé entre le Pays et l’État. Les armées se chargeront du transfert de la vedette, pour un coût de 100 000 euros, soit près de 12 millions de Fcfp, pris en charge par le ministère de l’Intérieur. Une fois livrée, à partir de juin 2021, la FEPSM se chargera de la navette qui sera basée à Hiva Oa.