Une motion de défiance a été déposée jeudi en fin d'après-midi à l'assemblée de Polynésie. Elle serait soutenue par les 23 élus UPLD, et par les 6 membres du groupe des Iliens, Te Mana O Te Mau Motu, ce qui porterait à 29 le nombre de représentants prêts à voter cette motion, et à renverser le gouvernement du président Gaston Tong Sang, le minimum imposé par le statut.
Le président de l'assemblée et leader du Tavini Huiraatira, Oscar Temaru, serait le candidat à la présidence du pays dans cette motion dont le texte est disponible ICI.
Rappelons qu'il faut que 15 élus au minimum soient signataires de cette motion pour qu'elle soit recevable.
Le dépôt de cette motion intervient alors que l'assemblée est sans majorité depuis plusieurs mois, le président de la Polynésie ne s'appuyant plus que sur le groupe To Tatou ai'a, composé à l'heure actuelle de 9 représentants.
Compte-tenu des délais imposés par le statut, la motion de défiance devrait être étudiée mardi en séance, et votée mercredi. Le président Gaston Tong Sang, en déplacement à Paris, annonce dans une interview vendredi matin qu'il rentre dimanche en Polynésie.
Rappelons que ce jeudi, le groupe UPLD avait vivement critiqué les modifications prévues par le projet de loi de la ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard. Son article 10 modifie l'article 156 de la loi organique, en augmentant le nombre d'élus nécessaire pour le dépôt et l'adoption de la motion de défiance dite « constructive ». La majorité absolue, au lieu du quart, des membres de l'assemblée serait nécessaire pour rendre recevable une motion de défiance ; de plus, celle-ci ne serait adoptée que si elle était votée par une majorité qualifiée des trois cinquièmes des membres de l'assemblée, et non plus par la majorité absolue.
Des dispositions que dénonce justement le groupe UPLD, qui écrivait jeudi dans un communiqué : "Porter le nombre de signatures à 50% et le nombre de votes favorables nécessaires à 60% va à l’encontre du nécessaire contrôle de l’exécutif par le législatif". Le groupe prend donc à contrepied le gouvernement français en déposant cette motion avant l'adoption du projet de loi de Marie-Luce Penchard par le Parlement.
Si cette motion est adoptée mercredi, elle portera à dix le nombre de gouvernement renversés depuis 2004.
Le président de l'assemblée et leader du Tavini Huiraatira, Oscar Temaru, serait le candidat à la présidence du pays dans cette motion dont le texte est disponible ICI.
Rappelons qu'il faut que 15 élus au minimum soient signataires de cette motion pour qu'elle soit recevable.
Le dépôt de cette motion intervient alors que l'assemblée est sans majorité depuis plusieurs mois, le président de la Polynésie ne s'appuyant plus que sur le groupe To Tatou ai'a, composé à l'heure actuelle de 9 représentants.
Compte-tenu des délais imposés par le statut, la motion de défiance devrait être étudiée mardi en séance, et votée mercredi. Le président Gaston Tong Sang, en déplacement à Paris, annonce dans une interview vendredi matin qu'il rentre dimanche en Polynésie.
Rappelons que ce jeudi, le groupe UPLD avait vivement critiqué les modifications prévues par le projet de loi de la ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard. Son article 10 modifie l'article 156 de la loi organique, en augmentant le nombre d'élus nécessaire pour le dépôt et l'adoption de la motion de défiance dite « constructive ». La majorité absolue, au lieu du quart, des membres de l'assemblée serait nécessaire pour rendre recevable une motion de défiance ; de plus, celle-ci ne serait adoptée que si elle était votée par une majorité qualifiée des trois cinquièmes des membres de l'assemblée, et non plus par la majorité absolue.
Des dispositions que dénonce justement le groupe UPLD, qui écrivait jeudi dans un communiqué : "Porter le nombre de signatures à 50% et le nombre de votes favorables nécessaires à 60% va à l’encontre du nécessaire contrôle de l’exécutif par le législatif". Le groupe prend donc à contrepied le gouvernement français en déposant cette motion avant l'adoption du projet de loi de Marie-Luce Penchard par le Parlement.
Si cette motion est adoptée mercredi, elle portera à dix le nombre de gouvernement renversés depuis 2004.
Actualisation (AFP) 25/03
Cette motion de défiance intervient quelques jours après la dégradation de la note de la Polynésie par l'agence Standard and Poor's (BB+), et un rapport de l'Institut d'émission d'Outre-mer soulignant la "conjoncture morose" de l'économie de cette collectivité.
Les principaux partis polynésiens, en dehors de celui de M. Tong Sang, critiquaient depuis deux semaines le projet de réforme de loi organique soumis à l'assemblée locale par la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard.
Ce projet vise à rétablir la stabilité dans cette collectivité, qui a connu douze gouvernements en sept ans, en rendant le dépôt et le vote de motions de défiance plus difficiles.
Les partis de M. Temaru et du sénateur (DVD) Gaston Flosse ont estimé que la réforme proposée par Mme Penchard était "taillée sur mesure" pour M. Tong Sang, soutenu par l'UMP.
Reçu à Paris par Mme Penchard, M. Tong Sang a affirmé qu'il ne démissionnerait pas. "Je travaillerai pour le pays (la Polynésie) jusqu'à la dernière minute", a-t-il déclaré aux journalistes, "espérant" que ses adversaires "arrivent à constituer une vraie majorité, qui tiendra".
M. Tong Sang a indiqué qu'il avait "contesté" la dégradation de la notation de la collectivité, car "on note un pays au vu de sa situation politique et non pas au vu des résultats financiers auxquels (il) a fait arriver la Polynésie, avec un redressement très net de la situation financière à fin 2010".
Il a enfin suggéré à Oscar Temaru de "poser la question de l'indépendance aux Polynésiens" car "à partir de cette question, on pourra construire une Polynésie sur des bases beaucoup plus solides avec la France".
l'Interview de Gaston Tong Sang au terme de sa réunion avec ML Penchard
Le texte de la motion de défiance
Les principaux partis polynésiens, en dehors de celui de M. Tong Sang, critiquaient depuis deux semaines le projet de réforme de loi organique soumis à l'assemblée locale par la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard.
Ce projet vise à rétablir la stabilité dans cette collectivité, qui a connu douze gouvernements en sept ans, en rendant le dépôt et le vote de motions de défiance plus difficiles.
Les partis de M. Temaru et du sénateur (DVD) Gaston Flosse ont estimé que la réforme proposée par Mme Penchard était "taillée sur mesure" pour M. Tong Sang, soutenu par l'UMP.
Reçu à Paris par Mme Penchard, M. Tong Sang a affirmé qu'il ne démissionnerait pas. "Je travaillerai pour le pays (la Polynésie) jusqu'à la dernière minute", a-t-il déclaré aux journalistes, "espérant" que ses adversaires "arrivent à constituer une vraie majorité, qui tiendra".
M. Tong Sang a indiqué qu'il avait "contesté" la dégradation de la notation de la collectivité, car "on note un pays au vu de sa situation politique et non pas au vu des résultats financiers auxquels (il) a fait arriver la Polynésie, avec un redressement très net de la situation financière à fin 2010".
Il a enfin suggéré à Oscar Temaru de "poser la question de l'indépendance aux Polynésiens" car "à partir de cette question, on pourra construire une Polynésie sur des bases beaucoup plus solides avec la France".
l'Interview de Gaston Tong Sang au terme de sa réunion avec ML Penchard
Le texte de la motion de défiance
