Tahiti Infos

Une mère de famille condamnée pour des violences sur son mari


Tahiti, le 31 janvier 2022 – Une mère de deux enfants sans emploi a été condamnée lundi en comparution immédiate à quatre mois de prison avec sursis probatoire et obligation de soins. Le 15 janvier dernier, elle avait frappé son mari alors que ce dernier avait dépensé le peu d'argent du foyer pour acheter de l'alcool. Il a, depuis, signé à la croix-bleue.
 
Après avoir passé deux semaines de détention provisoire à Nuutania, une quadragénaire mère de deux enfants a été jugée en comparution immédiate lundi pour des violences avec arme commises sur son mari. Le 15 janvier dernier, ce dernier s'était présenté à la DTPN où il avait expliqué aux policiers que sa femme l'avait frappé avec une barre de fer. Examiné par un médecin, l'homme s'était vu prescrire 10 jours d'incapacité totale de travail.
 
Après avoir demandé, le 17 janvier dernier, un délai de deux semaines pour préparer sa défense, la mère de famille a été présentée devant le tribunal correctionnel. Se mettant à pleurer à de nombreuses reprises, la jeune femme a nié avoir jamais frappé son mari avec une barre de fer en reconnaissant une claque. Elle a fait état à la barre d'une vie conjugale compliquée sur fond de grande précarité et d'alcoolisme de son mari. Entendu à son tour, le conjoint est entièrement revenu sur ses déclarations initiales pour expliquer cette fois qu'il était responsable de la situation et qu'il avait décidé de signer à la croix-bleue afin de retrouver sa “petite famille” dans une vie plus “sereine”.
 
Une prévenue “exaspérée”
 
Bien qu'il ait retenu que les faits avaient été commis dans un moment où la mère de famille se sentait “exaspérée”, le procureur de la République a conclu que cela ne pouvait pas pour autant “justifier les dérapages qui ont atteint l'intégrité corporelle” de son mari. Il a requis cinq mois de sursis à l'encontre de cette dernière.
 
“Ma cliente a reconnu lui avoir donné une gifle mais n'a jamais utilisé de barre de fer”, a affirmé l'avocate de la défense lors de sa plaidoirie en concédant qu'une obligation de soins pourrait être “bénéfique” pour la mère de famille. Après en avoir délibéré, le tribunal a décidé de ne pas retenir les faits de violences avec arme en condamnant la prévenue pour des violences “simples” à quatre mois de prison assortis du sursis probatoire et d'une obligation de soins.

Rédigé par Garance Colbert le Lundi 31 Janvier 2022 à 16:58 | Lu 3610 fois