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Une journée dédiée aux métiers pénitentiaires


Tahiti, le 19 mars 2024 – Pour la première fois sur le territoire, la journée nationale des métiers pénitentiaires sera organisée le 5 avril prochain aux Sefi de Taravao et Papeete. Une occasion pour les participants de se sensibiliser aux différentes professions du milieu pénitentiaire qui permettent de “faire carrière” même si l'on n'est pas diplômé. 
 
La journée nationale des métiers pénitentiaires aura lieu le 5 avril prochain. Pour cette première en Polynésie, les Services de l’emploi (Sefi) de Taravao et Papeete prêteront leurs locaux à l'administration pénitentiaire. Comme l'explique Myriam Robert, responsable formation et conseillère du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip), le but de cet événement est de présenter “l'ensemble des métiers pénitentiaires”. “Même si tout le monde pense qu'il n'y a que le métier de surveillant, il y a plein d'autres métiers et le 5 avril, nous allons avoir des représentants de tous ces corps de métier. On commence petit cette année, mais on espère faire cela de manière plus importante l'année prochaine.”
 
Tel que le rappelle Myriam Robert, les métiers de la pénitentiaire sont des professions qui permettent d'avoir des “salaires attractifs” et qui sont avant tout “très humaines”. “Nous ne sommes pas là pour juger les gens mais pour faire appliquer une décision de justice. Nous voulons que les personnes détenues ressortent avec quelque chose en plus et qu'elles ne reviennent pas.” 
 
“Vision globale”
 
Si l'on avait, “avant”, “une image un peu négative du surveillant qui ouvre et ferme les portes”, Myriam Robert constate une “certaine évolution” depuis plusieurs années. “On se rend mieux compte du fait que le surveillant est la personne qui est la plus en relation avec les personnes détenues et son avis compte aussi pour les remises de peine. Le surveillant est là quand le détenu se réveille et se couche, mais aussi après des parloirs difficiles ou une séparation. Il est important qu'il puisse donner son avis et amener une vision plus globale.” 
 
Bien qu'il n'y ait “malheureusement” pas encore de recrutement local, Myriam Robert explique cependant que l'administration pénitentiaire “recrute énormément” et qu'elle donne l'opportunité de “faire carrière”, même pour ceux qui entrent en “bas de l'échelle”. 
 

Rédigé par Garance Colbert le Mardi 19 Mars 2024 à 06:00 | Lu 2867 fois