Tahiti, le 18 mars 2021 - Quid des Polynésiens déjà contaminés par le SARS-CoV-2 ? Bien que non prioritaires, ils sont éligibles au vaccin six mois environ après l'infection. Il leur suffit en revanche d’une seule dose pour avoir une réponse immunitaire efficace selon la Haute autorité de santé. Une recommandation mise en pratique dans les centres du fenua.
Inutile de vous déplacer si vous avez attrapé le Covid récemment. “Avant de t’enregistrer, assures toi de ne pas avoir eu le Covid-19 il y a moins de six mois”, annoncent les affiches placardées à l’entrée des centres. Une recommandation d’abord fixée à trois mois par la Haute autorité de santé (HAS). Dans un avis rendu au gouvernement central le 12 février portant sur les personnes “ayant un antécédent de Covid-19”, elle propose effectivement d’administrer une dose de produit trois à six mois après l’infection et “de préférence avec un délai proche de six mois”. Au-delà, la HAS constate que les données sont encore trop lacunaires.
“Peut-être qu’à l’avenir on parlera d’une protection encore plus longue, tout cela relève d’un procédé empirique, a commenté l’épidémiologiste de la plateforme Covid, Henri-Pierre Mallet, lors du point presse. Maintenant qu’on a un an de recul, on voit que les premières personnes infectées ne sont pas réinfectées, sauf dans certains cas extrêmement rares”.
Une réponse immunitaire plus efficace
En revanche, la HAS recommande de s’en tenir à une dose pour ces gens-là. Une consigne d’ores et déjà appliquée dans les centres du fenua. L’autorité s’appuie notamment sur quatre études (trois conduites aux États-Unis, une en Italie) publiées depuis le début de l’année 2021, sur les vaccins à ARN messager de Pfizer-BioNTech et de Moderna, les plus largement déployés. Et elles arrivent toutes à la même conclusion : une dose de vaccin injectée à un ancien malade produit une réponse immunitaire autant, sinon plus importante, que deux doses administrées à une personne “naïve” vis-à-vis du coronavirus.
“On a montré qu’une injection après une infection ancienne de trois à six mois, permet de rebooster le taux d’anticorps et de le remonter à son maximum, confirme le médecin. A ce moment-là on a une très bonne protection : suffisamment bonne pour qu’une deuxième injection ne change rien.”
Du côté des asymptomatiques qui s’ignorent en revanche, impossible de savoir. “On dit que ce n’est pas la peine de se vacciner si on a une immunité récente parce que ça ne changera rien. Si on se vaccine trop tôt il est même possible qu’il y ait une réaction et des effets secondaires plus importants” poursuit le responsable. Ce qui pourrait expliquer par ailleurs les effets secondaires chez certaines personnes. “La solution serait de faire un examen sérologique avant tout vaccin, tranche le médecin, ce qui coûterait inutilement cher”.
Inutile de vous déplacer si vous avez attrapé le Covid récemment. “Avant de t’enregistrer, assures toi de ne pas avoir eu le Covid-19 il y a moins de six mois”, annoncent les affiches placardées à l’entrée des centres. Une recommandation d’abord fixée à trois mois par la Haute autorité de santé (HAS). Dans un avis rendu au gouvernement central le 12 février portant sur les personnes “ayant un antécédent de Covid-19”, elle propose effectivement d’administrer une dose de produit trois à six mois après l’infection et “de préférence avec un délai proche de six mois”. Au-delà, la HAS constate que les données sont encore trop lacunaires.
“Peut-être qu’à l’avenir on parlera d’une protection encore plus longue, tout cela relève d’un procédé empirique, a commenté l’épidémiologiste de la plateforme Covid, Henri-Pierre Mallet, lors du point presse. Maintenant qu’on a un an de recul, on voit que les premières personnes infectées ne sont pas réinfectées, sauf dans certains cas extrêmement rares”.
Une réponse immunitaire plus efficace
En revanche, la HAS recommande de s’en tenir à une dose pour ces gens-là. Une consigne d’ores et déjà appliquée dans les centres du fenua. L’autorité s’appuie notamment sur quatre études (trois conduites aux États-Unis, une en Italie) publiées depuis le début de l’année 2021, sur les vaccins à ARN messager de Pfizer-BioNTech et de Moderna, les plus largement déployés. Et elles arrivent toutes à la même conclusion : une dose de vaccin injectée à un ancien malade produit une réponse immunitaire autant, sinon plus importante, que deux doses administrées à une personne “naïve” vis-à-vis du coronavirus.
“On a montré qu’une injection après une infection ancienne de trois à six mois, permet de rebooster le taux d’anticorps et de le remonter à son maximum, confirme le médecin. A ce moment-là on a une très bonne protection : suffisamment bonne pour qu’une deuxième injection ne change rien.”
Du côté des asymptomatiques qui s’ignorent en revanche, impossible de savoir. “On dit que ce n’est pas la peine de se vacciner si on a une immunité récente parce que ça ne changera rien. Si on se vaccine trop tôt il est même possible qu’il y ait une réaction et des effets secondaires plus importants” poursuit le responsable. Ce qui pourrait expliquer par ailleurs les effets secondaires chez certaines personnes. “La solution serait de faire un examen sérologique avant tout vaccin, tranche le médecin, ce qui coûterait inutilement cher”.