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Une formation pour accompagner les futurs entrepreneurs


Heiarii Durand, directeur général de la CCISM, Andrea Kunovsky, cheffe du pôle entreprises, Tahiarii Avaemai, responsable pôle accueil entreprise, Nelson Tapara, conseiller aux entreprises et Vatea Toofa, directeur de la communication.
Heiarii Durand, directeur général de la CCISM, Andrea Kunovsky, cheffe du pôle entreprises, Tahiarii Avaemai, responsable pôle accueil entreprise, Nelson Tapara, conseiller aux entreprises et Vatea Toofa, directeur de la communication.
Tahiti, le 6 juillet 2024 – La Chambre de commerce, d'industrie, des services et des métiers a lancé, vendredi, sa version modernisée du projet “1, 2,3, j'entreprends” qui permet aux personnes souhaitant créer leur entreprise d'être accompagnées dans leur démarche. 

Maimiti n'a que 19 ans mais elle a déjà beaucoup d'ambition. Après avoir effectué une année de licence en sciences sociales, la jeune femme a décidé d'arrêter ses études afin de créer sa propre “boutique en ligne”destinée à proposer aux Polynésiens des vêtements qui ne sont pas commercialisés sur le territoire. Afin d'acquérir les bases de l'entrepreneuriat, cette jeune femme discrète mais visiblement déterminée a donc décidé de suivre la formation “1, 2, 3, j'entreprends” qui a été lancée vendredi matin par la Chambre de commerce, d'industrie, des services et des métiers (CCISM).
 
Tel que l'explique le directeur général de la CCISM, Heiarii Durand, cette série de formations données tous les vendredis à 8 heures au sein de la Chambre s'adresse à “tous les porteurs de projets qui souhaitent envisager une création d'entreprises, la prise d'une patente ou la création d'une entreprise personnelle”. Elle a pour but de “donner l'ensemble des bases de connaissance de manière à ce que leur entreprise puisse se créer effectivement mais qu'au-delà de ça, elle puisse perdurer dans le temps”, explique-t-il : “En effet, la plupart des jeunes sociétés se créent mais l'on constate malheureusement que, dans un délai de trois ans, beaucoup d'entre elles ferment parce que les porteurs de projets n'ont sans doute pas l'ensemble du corpus de connaissances nécessaire à la pérennité de leur entreprise.”
 
Créativité et inventivité
 
Car la création d'une entreprise peut parfois s'apparenter à un parcours semé d'embûches. La CCISM se fixe donc pour but de transmettre les “notions de base aux futurs entrepreneurs”, précise Heiarii Durand : “Il faut d'abord bien comprendre les notions de base de la comptabilité ; la différence entre un chiffre d'affaires et un résultat net ; savoir comment on organise son business plan de manière à avoir une vision globalisante et objectiver son projet d'entreprise. Il y a une différence énorme entre la conception ou l'idée que l'on se fait d'une entreprise et la réalité du marché qui est attaché à ladite entreprise. Il s'agit de leur donner ces bases aussi en droit social en leur expliquant comment on recrute un collaborateur.” Au travers de cette formation, la CCISM souhaite ainsi “accompagner” les futurs patrons de “manière qualitative puisque le choix qui a été fait par la Chambre est vraiment d'avoir des personnes d'expérience, des conseillers en entreprises qui ont plusieurs années d'expérience dans ce domaine et qui sont les personnes référentes”.

Et, pour Heiarii Durand, cette série de formations s'inscrit parfaitement dans le contexte économique actuel : “Aujourd'hui, les entreprises, avec la contraction de marchés que l'on constate à l'international et qui se répercute ici, ont du mal à recruter et je pense donc que c'est même une nécessité que les gens se tournent vers l'entrepreneuriat et se créent leurs propres sources de revenus. Au-delà de ça, nous sommes dans un pays où les personnes ont cette créativité, cette inventivité, qui font que nous sommes, selon moi, dans un endroit propice à l'entrepreneuriat.”

Rédigé par Garance Colbert le Samedi 6 Juillet 2024 à 07:13 | Lu 3291 fois