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Une femme à la tête de la Direction générale de l'éducation et des enseignements


Yvette Tommasini, la nouvelle directrice de la DGEE et Nicole Sanquer la ministre de l'éducation sont sur la même longueur d'onde. "L'objectif de la DGEE est de fédérer les forces pour en faire un service plus efficace". Yvette Tommasini, professeur agrégée d'histoire-géographie est ensuite devenue formatrice à l'école normale puis inspectrice d'académie et enfin inspectrice pédagogique régionale avant de rejoindre la DGEE.
Yvette Tommasini, la nouvelle directrice de la DGEE et Nicole Sanquer la ministre de l'éducation sont sur la même longueur d'onde. "L'objectif de la DGEE est de fédérer les forces pour en faire un service plus efficace". Yvette Tommasini, professeur agrégée d'histoire-géographie est ensuite devenue formatrice à l'école normale puis inspectrice d'académie et enfin inspectrice pédagogique régionale avant de rejoindre la DGEE.
PIRAE, le 1er septembre 2015. Yvette Tommasini a pris officiellement, hier, la direction de la DGEE et a été intronisée devant les agents par la ministre de l'éducation Nicole Sanquer. Elle dispose désormais de quatre mois d'expérimentation avant que la Direction générale de l'éducation et des enseignements prenne véritablement la mesure de ses missions, à compter du 1er janvier 2016.

Près de 150 agents de la DGEE -sur les 180 de l'effectif global- assistaient hier à la présentation de la nouvelle directrice de la Direction générale de l'éducation et des enseignements qui regroupe les deux anciennes entités du Pays qu'étaient la DEP (direction de l'enseignement primaire) et la DES (direction de l'enseignement secondaire). La création de cette entité unique, en charge de l'éducation sur l'ensemble du territoire du Pays, date de mi juin 2014, mais plus d'un an plus tard la fusion est loin d'être achevée.

La mutation complète ne sera achevée qu'au 1er janvier 2016, date à laquelle la réorganisation sera validée par un arrêté en conseil des ministres qui "fixera cette nouvelle orientation" a précisé la ministre de l'éducation, Nicole Sanquer hier après-midi. La réorganisation s'articule néanmoins autour des missions de ce service de l'éducation du pays avec un pôle chargé de la pédagogie et un autre en charge des ressources humaines. "Une réorganisation à moyens constants" indique encore Nicole Sanquer avec un redéploiement des personnels selon leurs missions, accepté par ceux-ci "par le dialogue et la consultation".

Pour le grand public, cette réorganisation de la DGEE sera perceptible surtout par un déplacement géographique de certains services. Afin de créer un guichet unique, tous les services qui concernent les parents et les élèves, "les bourses, les transports scolaires, les examens et l'orientation" se retrouveront regroupés sur le site du Taaone. Ce qui concerne, en revanche, la pédagogie et les questions numériques resteront dans les locaux de l'ancienne école normale.

Le maître mot de cette réorganisation des services territoriaux en charge de l'éducation est de gagner en fluidité de communication et de réaction entre chaque département de la DGEE mais également dans les relations avec le vice-rectorat. Un grand pas sera franchi prochainement avec le partage de moyens numériques. "Nous allons pouvoir travailler avec les mêmes applications numériques que le vice-rectorat" indiquait Nicole Sanquer, ce qui devrait permettre de gagner en efficacité. A ce sujet une formatrice venue de métropole sera à Tahiti entre le 18 et le 23 septembre pour présenter aux agents les fonctionnalités de ces nouveaux outils.


Il manque encore quatre enseignants

Devant l'assemblée territoriale la semaine dernière, la ministre de l'éducation Nicole Sanquer avait promis que les derniers enseignants absents de cette rentrée scolaire seraient trouvés de façon imminente. Hier, il en manquait néanmoins toujours quatre, parce que les viviers dans ces matières n'existent pas sur le territoire "dans des disciplines très spécifiques ou techniques" précisait Yvette Tommasini, la directrice de la DGEE. En attendant de pourvoir ces postes durablement, la ministre rappelle que les chefs d'établissement peuvent utiliser pour des remplacements de moins de 15 jours, une enveloppe d'heures supplémentaires pour faire effectuer les plannings des professeurs absents par d'autres enseignants (volontaires) dans la même matière. La ministre reste néanmoins optimiste et rassurante, "nous avons identifié des candidats et nous attendons juste la validation par le vice-rectorat" indique Nicole Sanquer.

Trois questions à Nicole Sanquer, ministre de l'éducation

La convention entre l'Etat et le Pays sur l'éducation se termine fin 2016. Comment travaillez-vous à son renouvellement ?

Pour ce qui est de la réécriture de la convention de l'éducation de 2007, il y a une mission d'évaluation qui nous arrive de Paris fin septembre-début octobre à laquelle nous associerons des personnes du Pays pour que cette évaluation soit faite en commun. Je pense que dès janvier, il y aura des va-et-vient avec Paris pour que la convention puisse être réécrite et prête au 1er janvier 2017.

C'est une grosse mission ? Vous la redoutez ?

Je suis d'accord pour réécrire cette convention parce que la situation de 2007 et d'aujourd'hui n'est plus du tout la même. Aussi bien au niveau de l'évolution du système éducatif qu'au niveau des finances de l'Etat et du Pays. Cette réécriture est nécessaire. Il est vrai que nous avons une année pour bien définir ce que l'on souhaite pour le système éducatif.

Y-a-t-il encore des rivalités sur le partage de compétences entre le Pays et l'Etat ?

Je pense que nous avons réussi à apaiser les relations avec l'Etat et aujourd'hui nous avons un véritable dialogue. L'Etat est prêt à financer des choses mais il nous demande aussi d'avoir un bilan et d'avoir un contrôle. Pour le dialogue de gestion de 2015, nous avons rempli nos engagements, nous avons d'autres priorités et c'est ce que nous allons exposer à Paris.

Rédigé par Mireille Loubet le Mardi 1 Septembre 2015 à 18:19 | Lu 4291 fois