BRUXELLES, mardi 7 avril 2015 (Flash d’Océanie) – Une étude serait en préparation, en Europe, afin de faire le point sur les vertus et les effets secondaires des produits dérivés du kava, mais qui a souffert ces quinze dernières années d’une interdiction de mise sur le marché après le signalement de cas d’hépatite fulminante, notamment en Allemagne.
L’initiative de cette étude proviendrait de l’ambassadeur de Vanuatu à Bruxelles, Roy Mickey Joy, qui en a fait l’annonce en fin de semaine dernière.
Selon le diplomate ni-Vanuatu, la demande de financement de cette étude a été faiteaux instances européennes, par le truchement d’un des programmes de l’UE visant à éliminer les obstacles au processus de libre-échange.
L’étude, qui serait confiée à un cabinet juridique, durerait sept mois.
Elle porterait ainsi sur les aspects non seulement légaux, mais aussi commerciaux, sanitaires et scientifiques intervenant dans la mise en vente de produits dérivés de cette substance populaire dans toute la région Pacifique.
Les résultats de cette étude pourraient ensuite être présentés à l’occasion d’une conférence prévue à Bruxelles et réunissant les principaux pays producteurs (Fidji et Vanuatu en tête).
Suivrait ensuite une conférence au niveau ministériel, afin de tracer les grandes lignes d’une feuille de route.
Objectif : définir une politique de traçabilité et de qualité du produit pour lui redonner la crédibilité souhaitée et ainsi reconquérir les marchés européens, dont celui de l’Allemagne, perdus au début des années 2000.
Le commerce de la racine de kava (piper methysticum, proche du poivrier), après un boom au milieu des années 1990, avait ensuite connu une longue traversée du désert avec une interdiction imposée par l’Allemagne, les États-Unis et l’Union Européenne.
Motif : la découverte de cas d’hépatites fulminantes chez plusieurs patients du vieux continent.
L’élan du kava exporté par plusieurs pays du Pacifique (Vanuatu, Tonga, Samoa, Fidji), alors en plein essor sur le créneau des produits relaxants alternatifs aux anxiolytiques, avait alors été stoppé net.
Les problèmes depuis identifiés concernent essentiellement l’expédition de racines de mauvaise qualité, certains producteurs sans scrupule ayant pris pour habitude de mélanger les racines avec des tiges et des feuilles broyées, introduisant ainsi un facteur toxique sur les marchés européen et américain.
Début juin 2014, du côté de l’Europe, les interdictions concernant le kava sont en voie de levée, provoquant à nouveau un appel d’air et de nouvelles espérances chez les producteurs océaniens.
C’est une décision émanant du Tribunal fédéral administratif allemand qui a lancé le mouvement, en estimant en substance que les interdictions imposées depuis 2002 ne se basaient pas sur des données scientifiques irréfutables.
L’initiative de cette étude proviendrait de l’ambassadeur de Vanuatu à Bruxelles, Roy Mickey Joy, qui en a fait l’annonce en fin de semaine dernière.
Selon le diplomate ni-Vanuatu, la demande de financement de cette étude a été faiteaux instances européennes, par le truchement d’un des programmes de l’UE visant à éliminer les obstacles au processus de libre-échange.
L’étude, qui serait confiée à un cabinet juridique, durerait sept mois.
Elle porterait ainsi sur les aspects non seulement légaux, mais aussi commerciaux, sanitaires et scientifiques intervenant dans la mise en vente de produits dérivés de cette substance populaire dans toute la région Pacifique.
Les résultats de cette étude pourraient ensuite être présentés à l’occasion d’une conférence prévue à Bruxelles et réunissant les principaux pays producteurs (Fidji et Vanuatu en tête).
Suivrait ensuite une conférence au niveau ministériel, afin de tracer les grandes lignes d’une feuille de route.
Objectif : définir une politique de traçabilité et de qualité du produit pour lui redonner la crédibilité souhaitée et ainsi reconquérir les marchés européens, dont celui de l’Allemagne, perdus au début des années 2000.
Le commerce de la racine de kava (piper methysticum, proche du poivrier), après un boom au milieu des années 1990, avait ensuite connu une longue traversée du désert avec une interdiction imposée par l’Allemagne, les États-Unis et l’Union Européenne.
Motif : la découverte de cas d’hépatites fulminantes chez plusieurs patients du vieux continent.
L’élan du kava exporté par plusieurs pays du Pacifique (Vanuatu, Tonga, Samoa, Fidji), alors en plein essor sur le créneau des produits relaxants alternatifs aux anxiolytiques, avait alors été stoppé net.
Les problèmes depuis identifiés concernent essentiellement l’expédition de racines de mauvaise qualité, certains producteurs sans scrupule ayant pris pour habitude de mélanger les racines avec des tiges et des feuilles broyées, introduisant ainsi un facteur toxique sur les marchés européen et américain.
Début juin 2014, du côté de l’Europe, les interdictions concernant le kava sont en voie de levée, provoquant à nouveau un appel d’air et de nouvelles espérances chez les producteurs océaniens.
C’est une décision émanant du Tribunal fédéral administratif allemand qui a lancé le mouvement, en estimant en substance que les interdictions imposées depuis 2002 ne se basaient pas sur des données scientifiques irréfutables.
3 milliards de manque à gagner
Selon les producteurs océaniens de la précieuse racine, les pertes engendrées par ces interdictions, sur une durée de douze ans, pourraient avoisiner les trois milliards de dollars US.
Plusieurs producteurs et scientifiques régionaux de cette filière (dont le Français Vincent Lebot qui, à Vanuatu, est considéré depuis une trentaine d’années comme l’un des spécialistes mondiaux du kava et de ses propriétés), soulignent pour leur part depuis plusieurs années la nécessité pour les gouvernements et les acteurs de cette filière de créer des normes sérieuses de qualité.
Toutefois, le passage dévastateur, le 13 mars 2015, du cyclone PAM sur plusieurs îles de Vanuatu, fait depuis redouter un nouveau coup dur pour les centres de production et une possible pénurie de kava à moyen terme, y compris sur le marché voisin de Nouvelle-Calédonie.
Selon les producteurs océaniens de la précieuse racine, les pertes engendrées par ces interdictions, sur une durée de douze ans, pourraient avoisiner les trois milliards de dollars US.
Plusieurs producteurs et scientifiques régionaux de cette filière (dont le Français Vincent Lebot qui, à Vanuatu, est considéré depuis une trentaine d’années comme l’un des spécialistes mondiaux du kava et de ses propriétés), soulignent pour leur part depuis plusieurs années la nécessité pour les gouvernements et les acteurs de cette filière de créer des normes sérieuses de qualité.
Toutefois, le passage dévastateur, le 13 mars 2015, du cyclone PAM sur plusieurs îles de Vanuatu, fait depuis redouter un nouveau coup dur pour les centres de production et une possible pénurie de kava à moyen terme, y compris sur le marché voisin de Nouvelle-Calédonie.
Les innovations fidjiennes : une nouvelle boisson au kava aromatisée…
Fin juillet 2014, une société fidjienne a lancé une nouvelle gamme de boissons à base de boisson à base de kava, mais aromatisée pour en retirer le goût désagréable qui caractérise ce breuvage aux vertus relaxantes, consommé dans en décoction à froid dans de nombreuses îles du Pacifique.
Le nom choisi pour ce nouveau type de consommation est « Taki Mai » et il se décline en boissons aromatisées à la noix de coco, à l’ananas, à la goyave ou encore à la banane, a indiqué la société fidjienne South Pacific Elixirs Limited, dont l’usine est basée à Levuka.
L’inauguration a eu lieu en présence du directeur général de la société, Zane Yoshida et du Premier ministre fidjien Franck Bainimarama.
Ce dernier, dans un discours, a notamment insisté sur les bénéfices de ce genre d’entreprises en matière de création d’emplois en milieu rural et d’innovation pour la filière du kava.
Fin juillet 2014, une société fidjienne a lancé une nouvelle gamme de boissons à base de boisson à base de kava, mais aromatisée pour en retirer le goût désagréable qui caractérise ce breuvage aux vertus relaxantes, consommé dans en décoction à froid dans de nombreuses îles du Pacifique.
Le nom choisi pour ce nouveau type de consommation est « Taki Mai » et il se décline en boissons aromatisées à la noix de coco, à l’ananas, à la goyave ou encore à la banane, a indiqué la société fidjienne South Pacific Elixirs Limited, dont l’usine est basée à Levuka.
L’inauguration a eu lieu en présence du directeur général de la société, Zane Yoshida et du Premier ministre fidjien Franck Bainimarama.
Ce dernier, dans un discours, a notamment insisté sur les bénéfices de ce genre d’entreprises en matière de création d’emplois en milieu rural et d’innovation pour la filière du kava.
…. Et du kava en infusion?
Toujours à Fidji, début février 2015, une autre société fidjienne a annoncé un autre projet : celui de lancer prochainement sur le marché un nouveau mode de consommation pour le kava : en infusion, dans des sachets comparables à ceux utilisés pour le thé.
Selon le directeur de la société Fiji Kava Tea, Prem Chand, l’idée serait tout simplement de remplacer les feuilles de thé par du kava en poudre, à laisser infuser quelques minutes dans de l’eau chaude pour libérer les propriétés relaxantes de cette plante.
Avantage de cette formule, selon son promoteur : plus besoin de presser le mélange eau-kava, le produit ne requiert qu’une infusion.
Ce nouveau produit pourrait être lancé courant 2015.
Cibles visées : pas nécessairement le marché local (bien que ce produit soit prévu d’être aussi distribué localement), mais plutôt des clients vivant à l’étranger, qu’ils soient néophytes à ce breuvage ou Océaniens expatriés et en manque des vertus apaisantes du kava.
Les marchés les premiers ciblés sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis (où résident d’importantes communautés d’Océaniens, y compris des Fidjiens) ou encore, en Europe, l’Allemagne.
« Il y a beaucoup de Fidjiens qui vivent à l’étranger. Et là-bas, ils peuvent boire autant de cafés et de thés qu’ils veulent, mais pas de kava », a expliqué le responsable.
Son unité de production à Savusavu (île de Vanua Levu, Nord de l’archipel) fonctionne déjà depuis fin 2014.
Auparavant, des études avaient été menées, notamment à Vanuatu au cours des années 1990, pour tenter de parvenir à un kava instantané et une boisson directement soluble dans l’eau.
Le concept avait alors été rapidement surnommé « Neskava », mais il n’a pas connu de lendemain.
Jusqu’ici, le mode traditionnel de consommation du kava, aussi bien à Fidji, à Vanuatu qu’en Polynésie (Tonga, Samoa) ou en Micronésie, était la décoction à froid des racines broyées du Piper methysticum (plante de la famille du poivrier).
pad
Toujours à Fidji, début février 2015, une autre société fidjienne a annoncé un autre projet : celui de lancer prochainement sur le marché un nouveau mode de consommation pour le kava : en infusion, dans des sachets comparables à ceux utilisés pour le thé.
Selon le directeur de la société Fiji Kava Tea, Prem Chand, l’idée serait tout simplement de remplacer les feuilles de thé par du kava en poudre, à laisser infuser quelques minutes dans de l’eau chaude pour libérer les propriétés relaxantes de cette plante.
Avantage de cette formule, selon son promoteur : plus besoin de presser le mélange eau-kava, le produit ne requiert qu’une infusion.
Ce nouveau produit pourrait être lancé courant 2015.
Cibles visées : pas nécessairement le marché local (bien que ce produit soit prévu d’être aussi distribué localement), mais plutôt des clients vivant à l’étranger, qu’ils soient néophytes à ce breuvage ou Océaniens expatriés et en manque des vertus apaisantes du kava.
Les marchés les premiers ciblés sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis (où résident d’importantes communautés d’Océaniens, y compris des Fidjiens) ou encore, en Europe, l’Allemagne.
« Il y a beaucoup de Fidjiens qui vivent à l’étranger. Et là-bas, ils peuvent boire autant de cafés et de thés qu’ils veulent, mais pas de kava », a expliqué le responsable.
Son unité de production à Savusavu (île de Vanua Levu, Nord de l’archipel) fonctionne déjà depuis fin 2014.
Auparavant, des études avaient été menées, notamment à Vanuatu au cours des années 1990, pour tenter de parvenir à un kava instantané et une boisson directement soluble dans l’eau.
Le concept avait alors été rapidement surnommé « Neskava », mais il n’a pas connu de lendemain.
Jusqu’ici, le mode traditionnel de consommation du kava, aussi bien à Fidji, à Vanuatu qu’en Polynésie (Tonga, Samoa) ou en Micronésie, était la décoction à froid des racines broyées du Piper methysticum (plante de la famille du poivrier).
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