Toulouse, France | AFP | jeudi 06/09/2018 - L'équipe toulousaine du professeur Jean-Philippe Girard a annoncé jeudi le lancement d'une étude pionnière sur des protéines capables de développer des vaisseaux sanguins qui combattent le cancer.
"C'est un changement de dogme. Avant on disait les vaisseaux sanguins c'est pas bon car ça donne de la nourriture au cancer. Ce que nous avons découvert, c'est qu’au niveau de la tumeur, tous les vaisseaux ne sont pas égaux. De +bons vaisseaux+ luttent contre le cancer", a expliqué, lors d'un point presse le professeur Girard, qui dirige l’Institut de pharmacologie et de biologie moléculaire de Toulouse (IPBS).
La fondation Arc a remis jeudi 420.000 euros de subvention à l'équipe toulousaine qui a découvert en 2011 le fonctionnement de ces "bon vaisseaux" appelés vaisseaux HEV pour "High endothelial venule", qui permettent de lutter contre les tumeurs cancéreuses en acheminant au cœur de ces tumeurs des globules blancs tueurs (lymphocytes T CD8, ndlr) pour les détruire.
En 2013, une étude clinique, menée sur des patientes souffrant d'un cancer du sein, montre que leur survie à 10 ans "atteint 80% lorsque la tumeur présente de nombreux vaisseaux HEV contre 50% lorsque ceux-ci sont moins nombreux", selon cette étude de l’équipe du pr Girard en collaboration avec le centre de lutte contre le cancer Claudius-Régaud de Toulouse.
"L'objectif de la nouvelle étude financée par la fondation Arc est d'identifier les molécules qui permettent de lutter contre le cancer en transformant des vaisseaux sanguins classiques en vaisseaux HEV", a détaillé le chercheur toulousain.
La petite équipe toulousaine d'une dizaine de chercheurs espère obtenir des résultats sur des modèles animaux d'ici trois ans, pour de premiers essais cliniques sur l'homme d'ici "5 à 10 ans".
Une voie thérapeutique prometteuse qui permettrait de développer "de nouveaux médicaments" notamment pour le traitement du cancer du sein, a ajouté le pr Girard.
Une poignée d'équipes travaillent sur cette piste de recherche, l'équipe du professeur Robert Screiber à la Washington University School of Medicine de Saint-Louis (Etats-Unis) qui collabore avec l'IPBS, ainsi que des équipes américaines concurrentes à Stanford, à la Harvard Medical School de Boston, à la University of Virginia à Charlottesville, ou encore au Royaume-Uni à Cardiff.
L’IPBS de Toulouse, qui compte quelque 260 chercheurs, ingénieurs et étudiants, travaille principalement sur la validation de "nouvelles voies et cibles thérapeutiques dans le domaine du cancer et des maladies infectieuses".
Onze des 17 équipes de recherche se concentrent sur le cancer. Depuis 1996, cet institut a publié quelque 2.100 articles dans les revues scientifiques phares, notamment Nature, Science, Cell ou Nature immunology.
"C'est un changement de dogme. Avant on disait les vaisseaux sanguins c'est pas bon car ça donne de la nourriture au cancer. Ce que nous avons découvert, c'est qu’au niveau de la tumeur, tous les vaisseaux ne sont pas égaux. De +bons vaisseaux+ luttent contre le cancer", a expliqué, lors d'un point presse le professeur Girard, qui dirige l’Institut de pharmacologie et de biologie moléculaire de Toulouse (IPBS).
La fondation Arc a remis jeudi 420.000 euros de subvention à l'équipe toulousaine qui a découvert en 2011 le fonctionnement de ces "bon vaisseaux" appelés vaisseaux HEV pour "High endothelial venule", qui permettent de lutter contre les tumeurs cancéreuses en acheminant au cœur de ces tumeurs des globules blancs tueurs (lymphocytes T CD8, ndlr) pour les détruire.
En 2013, une étude clinique, menée sur des patientes souffrant d'un cancer du sein, montre que leur survie à 10 ans "atteint 80% lorsque la tumeur présente de nombreux vaisseaux HEV contre 50% lorsque ceux-ci sont moins nombreux", selon cette étude de l’équipe du pr Girard en collaboration avec le centre de lutte contre le cancer Claudius-Régaud de Toulouse.
"L'objectif de la nouvelle étude financée par la fondation Arc est d'identifier les molécules qui permettent de lutter contre le cancer en transformant des vaisseaux sanguins classiques en vaisseaux HEV", a détaillé le chercheur toulousain.
La petite équipe toulousaine d'une dizaine de chercheurs espère obtenir des résultats sur des modèles animaux d'ici trois ans, pour de premiers essais cliniques sur l'homme d'ici "5 à 10 ans".
Une voie thérapeutique prometteuse qui permettrait de développer "de nouveaux médicaments" notamment pour le traitement du cancer du sein, a ajouté le pr Girard.
Une poignée d'équipes travaillent sur cette piste de recherche, l'équipe du professeur Robert Screiber à la Washington University School of Medicine de Saint-Louis (Etats-Unis) qui collabore avec l'IPBS, ainsi que des équipes américaines concurrentes à Stanford, à la Harvard Medical School de Boston, à la University of Virginia à Charlottesville, ou encore au Royaume-Uni à Cardiff.
L’IPBS de Toulouse, qui compte quelque 260 chercheurs, ingénieurs et étudiants, travaille principalement sur la validation de "nouvelles voies et cibles thérapeutiques dans le domaine du cancer et des maladies infectieuses".
Onze des 17 équipes de recherche se concentrent sur le cancer. Depuis 1996, cet institut a publié quelque 2.100 articles dans les revues scientifiques phares, notamment Nature, Science, Cell ou Nature immunology.