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Une belle fête de Noël pour les enfants sinistrés par les intempéries


Le spectacle de marionnettes a passionné le jeune public. Le père Noël, victime de méchants, risquait de ne pas pouvoir livrer ses cadeaux aux enfants sages… Mais avec l'aide du public, il finira par y arriver.
Le spectacle de marionnettes a passionné le jeune public. Le père Noël, victime de méchants, risquait de ne pas pouvoir livrer ses cadeaux aux enfants sages… Mais avec l'aide du public, il finira par y arriver.
FAA'A, le 21 décembre 2015 - Solidarité - Après que leur maison et leur vallée ont été ravagées par des torrents de boue, les enfants des familles sinistrées de la côte est se préparaient à passer le plus triste Noël de leur vie. Mais les équipes du Pacific Plaza, venues à leur rencontre lors d'une livraison de dons de nourriture, ont décidé de leur organiser une belle fête de Noël.

Dimanche après-midi, les rires et cris de joie des enfants ont retenti dans la galerie commerciale du Pacific Plaza de Faa'a. Ce n'était pas un événement commercial ni le Noël des enfants des salariés, mais un effort bien plus solidaire, organisé au pied levé par les salariés de Carrefour pour mettre un sourire sur les visages des enfants de la côte est victimes des intempéries de début décembre.

"Ça va complètement leur changer les idées, voire même changer leur image de Noël. Sans ça, peut-être que leur Noël, ce serait la boue. Mais là, il suffit de les regarder, ils ont tous la banane sur le visage !" explique Nelson Graffe, l'évêque de la paroisse mormone de Papenoo et l'un des accompagnateurs des 120 enfants de toutes confessions venus de la commune. À ceux-là, il convenait d'ajouter 80 enfants venus de Tiarei pour compléter le public de 200 bambins en extase devant un spectacle de marionnettes.


Sébastien Truffier-Blanc, directeur général du groupe Carrefour
Sébastien Truffier-Blanc, directeur général du groupe Carrefour
Après le spectacle, ils ont eu droit à un grand goûter avec Papa Noera puis à une distribution de cadeaux. "Pour les cadeaux on a préparé des poupées, des camions, des jeux de société… de tout vraiment. On a essayé de répartir les cadeaux entre les âges et les sexes, on espère que ça va tomber juste !" explique Sébastien Truffier-Blanc, directeur général du groupe Carrefour, qui s'est mobilisé avec ses équipes. "On a livré une aide alimentaire aux communes de Papenoo et Tiarei dans la semaine. On est allé voir dans les vallées, et on s'est aperçus qu'il y avait quand même beaucoup d'enfants qui étaient encore terrorisés par ce qu'il s'était passé. On a eu envie de les sortir de la boue et de la peur de la pluie pour quelques heures et on les a rassemblés ici. On a monté à la va-vite un spectacle de marionnettes, une après-midi avec le père Noël et une distribution de cadeaux. Là on voit surtout qu'ils ont le sourire, ça change des visages qu'on a vu pendant une semaine !"

"IL Y AVAIT UN BESOIN D'URGENCE"

Le D-G insiste sur la mobilisation des salariés du groupe qui ont poussé à l'organisation de l'événement et ont assuré la logistique, minimisant son propre rôle. Quand on lui demande quel est l'intérêt d'une société privée de s'impliquer dans un projet humanitaire de ce type, il répond que "ce n'est pas parce qu'on est une entreprise privée qu'on ne s'occupe pas de la communauté. Il y avait un besoin d'urgence et on a répondu dans l'urgence."

Heimaire Rereao, coordinatrice de l'événement, explique que le groupe a tout géré et que son rôle a consisté uniquement à recenser les enfants et les transporter. Cinq trucks municipaux ont amené les enfants et la cinquantaine d'accompagnateurs, constitué principalement des jeunes de la paroisse protestante de Papenoo qui constituait le Groupe de recensement. Ce sont eux qui ont fait l'inventaire des victimes et des besoins depuis le samedi des intempéries, et ils ont également aidé à la logistique. Heimaire souligne d'ailleurs que grâce à la forte solidarité "nous avons énormément récolté dans l'urgence, on a pu gérer et les besoins sont pour l'instant couverts. Maintenant on attend la reconstruction et le relogement des familles."

"On a eu envie de les sortir de la boue et de la peur de la pluie pour quelques heures"
"On a eu envie de les sortir de la boue et de la peur de la pluie pour quelques heures"




Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Lundi 21 Décembre 2015 à 14:53 | Lu 1279 fois