MARQUISES, le 11 juin 2020 - Installés à Nuku Hiva depuis trois ans et demi, Olivier Gavinelli et sa compagne, Carine Courthiade, ont créé l’association Adaee Vahekekua pour le développement de l’autosuffisance alimentaire et économique. Cette association a pour but de créer une unité de production de semences aux Marquises.
Passionnés depuis plus de 30 ans par les bienfaits de l’autonomie alimentaire, Olivier Gavinelli a parcouru le monde pour apprendre à cultiver et exploiter les produits agricoles de façon raisonnée. En effet, les nombreux voyages avec sa compagne leur ont permis de regrouper des savoirs pertinents en matière d’autonomie alimentaire et de collecter de nombreuses graines tropicales issues de l’agriculture traditionnelle et biologique du Togo, du Burkina Faso ou encore de France métropolitaine.«Nous avons d’ailleurs, mon frère et moi, écrit des ouvrages relatifs aux plantes tropicales utiles ou encore à l’agro écologie et les techniques pour cultiver de façon saine et peu coûteuse, explique Olivier Gavinelli. La commune de Nuku Hiva, intéressée par notre démarche, a mis à notre disposition depuis deux ans et demi un terrain de 2100 m2 à Taiohae, près du site de Koueva, afin que nous réalisions une banque de semences qui a pour vocation de préserver les plantes locales et de donner la possibilité aux gens d’avoir accès à des semences reproductibles tout en préservant les propriétés très diversifiées des plantes.»
Passionnés depuis plus de 30 ans par les bienfaits de l’autonomie alimentaire, Olivier Gavinelli a parcouru le monde pour apprendre à cultiver et exploiter les produits agricoles de façon raisonnée. En effet, les nombreux voyages avec sa compagne leur ont permis de regrouper des savoirs pertinents en matière d’autonomie alimentaire et de collecter de nombreuses graines tropicales issues de l’agriculture traditionnelle et biologique du Togo, du Burkina Faso ou encore de France métropolitaine.«Nous avons d’ailleurs, mon frère et moi, écrit des ouvrages relatifs aux plantes tropicales utiles ou encore à l’agro écologie et les techniques pour cultiver de façon saine et peu coûteuse, explique Olivier Gavinelli. La commune de Nuku Hiva, intéressée par notre démarche, a mis à notre disposition depuis deux ans et demi un terrain de 2100 m2 à Taiohae, près du site de Koueva, afin que nous réalisions une banque de semences qui a pour vocation de préserver les plantes locales et de donner la possibilité aux gens d’avoir accès à des semences reproductibles tout en préservant les propriétés très diversifiées des plantes.»
L’alimentation est la base de notre santé
Il s’agit aussi de faire découvrir ou redécouvrir les plantes tropicales et leurs bienfaits, puisqu’une grande partie des essences cultivées sont comestibles crues ou cuites et bien souvent utilisables en médecine traditionnelle; comme le précise Carine Courthiade:«Les gens ont tendance à oublier la culture marquisienne agricole qui est pourtant très pertinente. La semaine dernière une femme proposait à la vente ses maniocs au marché de Taiohae; elle n’en a vendu aucun. Ce qui nous fait dire qu’il faut refaire une promotion de ces plantes et réapprendre aux gens à s’en servir. Et notamment concernant le manioc, il faut savoir que même les feuilles peuvent être mangées. Elles sont très protéinées et contiennent des fibres et des oligoéléments; elles peuvent donc tout à fait remplacer la viande ou le poisson dans notre alimentation. Ces dernières années, la science a fait d’énormes progrès en matière de connaissance des propriétés nutritives des aliments. Nous savons par exemple que dans l’huile de coco, il y a deux antibiotiques qui permettent de lutter contre les caries dentaires. Il faut considérer que l’alimentation est la base de notre santé.».A l’heure où le taux d’obésité et le nombre de diabétiques en Polynésie française ne cesse d’augmenter de façon alarmante, le projet d’unité de semences de Carine et Olivier semble tomber à pic.
Ni engrais, ni pesticides
Par ailleurs, l’environnement est aussi au cœur des préoccupations du couple, puisqu’il s’agit de n’utiliser aucun pesticide ni engrais chimique. Ceux-ci sont remplacés par des plantes locales. «Nombre de plantes peuvent remplacer les pesticides, indique Olivier. L’huile de coco par exemple est un excellent fongicide. Le vétiver éloigne certains insectes et tant d’autres plantes ont un intérêt pour développer une agriculture raisonnée. Le meilleur compost est aussi celui réalisé à base de plantes locales.»
Ainsi, l’association Adaee Vahekekua propose désormais aux agriculteurs de Nuku Hiva, mais aussi de l’ensemble de la population, un large choix de graines reproductibles par opposition aux graines du commerce (qui subissent par ailleurs des traitements chimiques répétés). «Nous avons de plus en plus d’agriculteurs qui travaillent avec nous, précise Carine, et c’est très encourageant, car notre objectif est que cette banque de semences revienne aux Marquisiens et que ce soit eux qui continuent de l’entretenir et de préserver leur patrimoine local agricole traditionnel sain.».
Ainsi, l’association Adaee Vahekekua propose désormais aux agriculteurs de Nuku Hiva, mais aussi de l’ensemble de la population, un large choix de graines reproductibles par opposition aux graines du commerce (qui subissent par ailleurs des traitements chimiques répétés). «Nous avons de plus en plus d’agriculteurs qui travaillent avec nous, précise Carine, et c’est très encourageant, car notre objectif est que cette banque de semences revienne aux Marquisiens et que ce soit eux qui continuent de l’entretenir et de préserver leur patrimoine local agricole traditionnel sain.».