Tahiti, le 27 janvier 2020 – Le Syndicat des professionnels de l'esthétique et de la coiffure (Spec), présidé par Léo Marais, a été officiellement crée lundi matin. Il regroupe des professionnels des deux secteurs, soucieux de proposer des axes de réflexion pour palier le problème du manque de forces vives à recruter.
Le Syndicat des professionnels de l'esthétique et de la coiffure (Spec) a officialisé sa création lundi matin dans les locaux de la Confédération des petites et moyennes entreprises de Polynésie française (CPME). L'occasion pour le syndicat de faire connaître les problématiques rencontrées par ces secteurs, comme la pénurie de professionnels durant les recrutements. Selon le président du Spec, Frédéric Dafniet, alias Léo Marais, le seul vivier local de futurs coiffeurs et esthéticiens est présenté comme peu important dans le nombre et peu intéressant dans la qualité. "Le lycée professionnel de Mahina propose une formation en coiffure et esthétique à une vingtaine d'élèves sélectionnés. Mais on ne sait pas sous quels critères ils sont sélectionnés. Parfois, on place les élèves dans cette filière par défaut, sans qu'ils aient une réelle passion, et ces personnes prennent la place de lycéens vraiment motivés."
Par ailleurs, sur la vingtaine de lycéens qui intègrent cette formation, peu d'entre eux rentrent réellement sur le marché du travail. Ce qui constitue "une perte énorme", selon le président du Spec. Malheureusement, cette formation donne les bases aux apprentis, mais "ils ne sont pas opérationnels" à leur arrivée dans le monde professionnel. Les jeunes diplômés qui entrent dans les salons "ne sont pas rentables". Il faut donc les former sur le terrain, ce qui oblige les propriétaires de salons à prendre en charge un débutant sur les heures de travail.
Une formation post-diplôme difficile
Selon le président du Spec, embaucher un professionnel a un coût conséquent pour les chefs d'entreprise en esthétique et coiffure. Surtout que les formations pour rendre les futurs salariés opérationnels doivent être dispensées pendant les premiers mois qui suivent le recrutement. Un investissement que les chefs d'entreprise sont prêts à faire, sauf si les professionnels décident de partir "à la concurrence".
La CPME, à laquelle le syndicat a adhéré, fournit un cadre technique pour les questions juridiques et "porte les propositions formulées devant les autorités compétentes", selon le délégué général de la confédération, Cyrille Dubois. Les professionnels de l'esthétique et de la coiffure souhaitent un dispositif permettant d'acter l'obligation pour les jeunes coiffeurs et esthéticiens de travailler pendant un an dans le salon qui les a formés. Le délégué général de la CPME explique qu'il "existe des mécanismes juridiques qui permettent de le faire, mais ça se fera par le biais d'une discussion avec les autorités compétentes". "Ça peut passer par une mention sur le contrat de travail ou par un accord de branche", précise-t-il.
Il s'agit cependant d'une mesure qui risque de faire grincer plus d'une dent. Le président du Spec reconnaît lui-même que "dans le code du travail, c'est difficile à imaginer". Il renchérit : "Mais si nous faisons passer les premières années de professionnalisation pour deux années de formation qualifiante par exemple, on pourrait demander un an en rétribution au salarié qui a bénéficié de la formation". Les potentiels adhérents au syndicat présents en début de réunion ont également demandé à ce qu'une étude soit réalisée pour établir le nombre de salons de coiffure et d'esthétique présents sur le territoire, ainsi qu'un zonage de ces établissements. Pour eux, "avant de faire quoi que ce soit, il faut avoir une réelle idée de la situation".
Le Syndicat des professionnels de l'esthétique et de la coiffure (Spec) a officialisé sa création lundi matin dans les locaux de la Confédération des petites et moyennes entreprises de Polynésie française (CPME). L'occasion pour le syndicat de faire connaître les problématiques rencontrées par ces secteurs, comme la pénurie de professionnels durant les recrutements. Selon le président du Spec, Frédéric Dafniet, alias Léo Marais, le seul vivier local de futurs coiffeurs et esthéticiens est présenté comme peu important dans le nombre et peu intéressant dans la qualité. "Le lycée professionnel de Mahina propose une formation en coiffure et esthétique à une vingtaine d'élèves sélectionnés. Mais on ne sait pas sous quels critères ils sont sélectionnés. Parfois, on place les élèves dans cette filière par défaut, sans qu'ils aient une réelle passion, et ces personnes prennent la place de lycéens vraiment motivés."
Par ailleurs, sur la vingtaine de lycéens qui intègrent cette formation, peu d'entre eux rentrent réellement sur le marché du travail. Ce qui constitue "une perte énorme", selon le président du Spec. Malheureusement, cette formation donne les bases aux apprentis, mais "ils ne sont pas opérationnels" à leur arrivée dans le monde professionnel. Les jeunes diplômés qui entrent dans les salons "ne sont pas rentables". Il faut donc les former sur le terrain, ce qui oblige les propriétaires de salons à prendre en charge un débutant sur les heures de travail.
Une formation post-diplôme difficile
Selon le président du Spec, embaucher un professionnel a un coût conséquent pour les chefs d'entreprise en esthétique et coiffure. Surtout que les formations pour rendre les futurs salariés opérationnels doivent être dispensées pendant les premiers mois qui suivent le recrutement. Un investissement que les chefs d'entreprise sont prêts à faire, sauf si les professionnels décident de partir "à la concurrence".
La CPME, à laquelle le syndicat a adhéré, fournit un cadre technique pour les questions juridiques et "porte les propositions formulées devant les autorités compétentes", selon le délégué général de la confédération, Cyrille Dubois. Les professionnels de l'esthétique et de la coiffure souhaitent un dispositif permettant d'acter l'obligation pour les jeunes coiffeurs et esthéticiens de travailler pendant un an dans le salon qui les a formés. Le délégué général de la CPME explique qu'il "existe des mécanismes juridiques qui permettent de le faire, mais ça se fera par le biais d'une discussion avec les autorités compétentes". "Ça peut passer par une mention sur le contrat de travail ou par un accord de branche", précise-t-il.
Il s'agit cependant d'une mesure qui risque de faire grincer plus d'une dent. Le président du Spec reconnaît lui-même que "dans le code du travail, c'est difficile à imaginer". Il renchérit : "Mais si nous faisons passer les premières années de professionnalisation pour deux années de formation qualifiante par exemple, on pourrait demander un an en rétribution au salarié qui a bénéficié de la formation". Les potentiels adhérents au syndicat présents en début de réunion ont également demandé à ce qu'une étude soit réalisée pour établir le nombre de salons de coiffure et d'esthétique présents sur le territoire, ainsi qu'un zonage de ces établissements. Pour eux, "avant de faire quoi que ce soit, il faut avoir une réelle idée de la situation".