PARIS (France), 16 août 2012 (AFP) - L'engin ressemble à un ridicule jouet de plage gonflable, mais il s'agit en réalité d'un petit "robot quadrupède" flexible capable de se remplir de différentes couleurs pour, au choix, mieux se camoufler ou signaler sa présence.
Selon ses concepteurs de l'Université américaine de Harvard, financés notamment par un programme de recherches de l'armée américaine, un tel "robot mou" pourrait par exemple trouver des applications chirurgicales ou aider les sauveteurs à repérer des victimes lors d'une catastrophe.
George Whitesides et son équipe avaient copié des calmars et étoiles de mer pour mettre au point un robot en silicone, long d'environ 13 cm et capable de se mouvoir par reptation pneumatique en gonflant et en dégonflant alternativement sa structure en forme de "X".
Ils se sont cette fois encore inspirés de la nature pour doter leur prototype de la faculté de changer de couleur en remplissant de différentes teintures des tubes microscopiques qui parcourent sa "peau".
"Lorsque nous avons commencé à travailler sur les robots flexibles, nous nous sommes inspirés des organismes mous, comme les pieuvres et les calmars. L'une des caractéristiques fascinantes de ces animaux est leur capacité à contrôler leur apparence, et ça nous a donné l'idée d'explorer la voie de la +coloration dynamique+", explique dans un communiqué Stephen Morin, auteur principal de l'étude publiée jeudi dans la revue américaine Science.
Grâce à plusieurs réseaux de veinules superposés dans la structure en silicone du robot, les chercheurs y injectent différentes combinaisons de teintures qui lui permettent de se fondre efficacement dans son environnement, en jouant sur les constrastes par exemple. Ils peuvent aussi influer sur la température des fluides qui y sont pompés pour le rendre visible ou invisible dans le spectre infra-rouge, ou encore injecter un fluide fluorescent pour le faire briller dans l'obscurité.
Même si la vitesse de reptation du robot n'est que d'une quarantaine de mètres par heure, les chercheurs estiment qu'il s'agit d'"un premier pas" encourageant dans l'imitation des facultés de camouflage des céphalopodes. Une technique qui, selon eux, serait aisément applicable à des "robots durs" plus classiques.
"Je crois que le plus important, c'est que nous avons montré qu'en utilisant des systèmes simples, en l'occurrence des micro-canalisations, on peut obtenir d'excellents résultats en termes de camouflage ou de signalement d'un objet (...) Nous espérons que cela encouragera d'autres chercheurs à envisager la question sous des angles différents", déclare Stephen Morin.
ban/fa/ih
© 1994-2012 Agence France-Presse
Selon ses concepteurs de l'Université américaine de Harvard, financés notamment par un programme de recherches de l'armée américaine, un tel "robot mou" pourrait par exemple trouver des applications chirurgicales ou aider les sauveteurs à repérer des victimes lors d'une catastrophe.
George Whitesides et son équipe avaient copié des calmars et étoiles de mer pour mettre au point un robot en silicone, long d'environ 13 cm et capable de se mouvoir par reptation pneumatique en gonflant et en dégonflant alternativement sa structure en forme de "X".
Ils se sont cette fois encore inspirés de la nature pour doter leur prototype de la faculté de changer de couleur en remplissant de différentes teintures des tubes microscopiques qui parcourent sa "peau".
"Lorsque nous avons commencé à travailler sur les robots flexibles, nous nous sommes inspirés des organismes mous, comme les pieuvres et les calmars. L'une des caractéristiques fascinantes de ces animaux est leur capacité à contrôler leur apparence, et ça nous a donné l'idée d'explorer la voie de la +coloration dynamique+", explique dans un communiqué Stephen Morin, auteur principal de l'étude publiée jeudi dans la revue américaine Science.
Grâce à plusieurs réseaux de veinules superposés dans la structure en silicone du robot, les chercheurs y injectent différentes combinaisons de teintures qui lui permettent de se fondre efficacement dans son environnement, en jouant sur les constrastes par exemple. Ils peuvent aussi influer sur la température des fluides qui y sont pompés pour le rendre visible ou invisible dans le spectre infra-rouge, ou encore injecter un fluide fluorescent pour le faire briller dans l'obscurité.
Même si la vitesse de reptation du robot n'est que d'une quarantaine de mètres par heure, les chercheurs estiment qu'il s'agit d'"un premier pas" encourageant dans l'imitation des facultés de camouflage des céphalopodes. Une technique qui, selon eux, serait aisément applicable à des "robots durs" plus classiques.
"Je crois que le plus important, c'est que nous avons montré qu'en utilisant des systèmes simples, en l'occurrence des micro-canalisations, on peut obtenir d'excellents résultats en termes de camouflage ou de signalement d'un objet (...) Nous espérons que cela encouragera d'autres chercheurs à envisager la question sous des angles différents", déclare Stephen Morin.
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