Ce vendredi, à l'occasion d'une conférence de Presse, la Sécurité Civile a annoncé vouloir améliorer la communication en situation d'alerte.
Tahiti, le 25 octobre 2024 - Si le risque cyclonique demeure présent, notamment pour les Australes et les Tuamotu Sud, Météo France annonce néanmoins que ce dernier restera faible à modéré pour cette saison. En revanche, les autorités craignent la recrudescence des fortes pluies, courtes mais intenses, à l'origine des crues et des inondations. Un phénomène difficilement prévisible en raison d'une “modification de la dynamique atmosphérique”.
“Aujourd'hui, nous avons deux informations importantes à transmettre”, déclare Victoire Laurent, cheffe de la division études et climatologie à Météo France à l’occasion de la présentation, ce vendredi, du risque cyclonique pour la prochaine saison chaude. “Concernant l'activité cyclonique, on reste sur le même risque, notamment pour les Australes et les Tuamotu Sud. On augmente même le risque par rapport à l'année dernière sur les Gambier avec un risque modéré pour ces îles. Pour ce qui est de la Société et les Tuamotu Nord, nous avons baissé le risque à faible. En somme, concernant l'activité cyclonique, il y a moins de risques pour certaines îles, par contre, nous nous inquiétons beaucoup par rapport aux pluies parce que depuis quelques années, la distribution de celles-ci durant la saison chaude a complètement changé.” Et la spécialiste va plus loin dans son raisonnement : “Nous avons désormais de longues périodes de sécheresse, et les épisodes de pluie, quand ils arrivent, sont intenses et de courte période. Aujourd'hui, sur une très courte période, nous pouvons avoir l'équivalent d'un mois de pluie, et comme nous l'avons vu, ce sont ces pluies qui causent le plus de dégâts.”
Des dégâts dont se souviennent très bien les habitants de la côte est, notamment ceux de Mahina, mais également ceux de Teahupo'o, victimes de crues répétées. Et selon Victoire Laurent, ces épisodes de forte pluie sont les plus difficiles à prévoir : “Il y a une modification de la dynamique atmosphérique. On voit que certaines choses changent, notamment sur la redistribution des vents, tout ce qui, à l'époque, était nécessaire à la formation des nuages. Aujourd'hui, toutes ces conditions commencent à évoluer, à changer, elles commencent à descendre davantage vers le sud. Les prévisions saisonnières sont plus difficiles à aborder qu'avant, puisque pour cet exercice, nous nous appuyons sur ce qui s'est passé avant. Et comme ce sont des choses qui ne sont pas arrivées auparavant, en termes de fréquence, cela rend les choses très compliquées à prévoir.”
Améliorer la communication en période d'alerte
Si les plans de prévention et les procédures de sécurité sont d'ores et déjà plus ou moins établis, la Sécurité civile annonce néanmoins quelques nouveautés pour cette saison cyclonique 2024-2025. Des modifications nécessaires au vu du passage du dernier système dépressionnaire Nat, au mois de février dernier : “Sur la base du retour d'expérience que nous avons vécu au cours de cette dépression, nous avons voulu simplifier le dispositif d'alerte cyclonique pour éviter la confusion entre ce dispositif d'alerte, qui vise à prévenir la population de l'arrivée d'une dépression ou d'un cyclone, avec celui de la vigilance météo auquel la population est habituée”, explique Cédric Rigollet, directeur adjoint de la Sécurité civile. En cause, un système de couleurs similaires prêtant à confusion. “L'année dernière, nous avons rencontré des difficultés de communication par rapport à ça, les gens confondaient les couleurs pour l'alerte cyclonique avec celles de la vigilance météo. La population ne comprenait pas cette distinction. Cette année, nous avons donc supprimé les couleurs et nous utiliserons simplement les termes adéquats – mise en garde cyclonique, pré-alerte, alerte, phase de sauvegarde et fin d'alerte – pour annoncer l'arrivée d'une dépression ou d'un cyclone.” Seules les couleurs des vigilances météo – jaune, orange, rouge et vert – resteront donc en vigueur.
Néanmoins, si le risque dépressionnaire n'est pas à confondre avec le risque de forte pluie, le colonel de la Sécurité civile admet se préparer aux deux éventualités de la même manière : “Si nous nous devons de nous préparer tous les ans à l'arrivée de cyclones, car il s'agit des événements les plus importants et impactants pour le territoire, force est de constater que tous les ans, nous sommes surtout touchés par de fortes pluies, de forts coups de vent et de fortes houles. On se prépare aussi et surtout pour ces risques-là. Être prêt face à ces phénomènes revient à être prêt pour un système dépressionnaire ou un cyclone. C'est pourquoi il est important de toujours rappeler les vigilances, les consignes de sécurité et inciter la population à consulter les sites institutionnels où l'on diffuse à la fois la prévision météo, mais aussi les comportements à adopter en cas de risque.”
“Aujourd'hui, nous avons deux informations importantes à transmettre”, déclare Victoire Laurent, cheffe de la division études et climatologie à Météo France à l’occasion de la présentation, ce vendredi, du risque cyclonique pour la prochaine saison chaude. “Concernant l'activité cyclonique, on reste sur le même risque, notamment pour les Australes et les Tuamotu Sud. On augmente même le risque par rapport à l'année dernière sur les Gambier avec un risque modéré pour ces îles. Pour ce qui est de la Société et les Tuamotu Nord, nous avons baissé le risque à faible. En somme, concernant l'activité cyclonique, il y a moins de risques pour certaines îles, par contre, nous nous inquiétons beaucoup par rapport aux pluies parce que depuis quelques années, la distribution de celles-ci durant la saison chaude a complètement changé.” Et la spécialiste va plus loin dans son raisonnement : “Nous avons désormais de longues périodes de sécheresse, et les épisodes de pluie, quand ils arrivent, sont intenses et de courte période. Aujourd'hui, sur une très courte période, nous pouvons avoir l'équivalent d'un mois de pluie, et comme nous l'avons vu, ce sont ces pluies qui causent le plus de dégâts.”
Des dégâts dont se souviennent très bien les habitants de la côte est, notamment ceux de Mahina, mais également ceux de Teahupo'o, victimes de crues répétées. Et selon Victoire Laurent, ces épisodes de forte pluie sont les plus difficiles à prévoir : “Il y a une modification de la dynamique atmosphérique. On voit que certaines choses changent, notamment sur la redistribution des vents, tout ce qui, à l'époque, était nécessaire à la formation des nuages. Aujourd'hui, toutes ces conditions commencent à évoluer, à changer, elles commencent à descendre davantage vers le sud. Les prévisions saisonnières sont plus difficiles à aborder qu'avant, puisque pour cet exercice, nous nous appuyons sur ce qui s'est passé avant. Et comme ce sont des choses qui ne sont pas arrivées auparavant, en termes de fréquence, cela rend les choses très compliquées à prévoir.”
Améliorer la communication en période d'alerte
Si les plans de prévention et les procédures de sécurité sont d'ores et déjà plus ou moins établis, la Sécurité civile annonce néanmoins quelques nouveautés pour cette saison cyclonique 2024-2025. Des modifications nécessaires au vu du passage du dernier système dépressionnaire Nat, au mois de février dernier : “Sur la base du retour d'expérience que nous avons vécu au cours de cette dépression, nous avons voulu simplifier le dispositif d'alerte cyclonique pour éviter la confusion entre ce dispositif d'alerte, qui vise à prévenir la population de l'arrivée d'une dépression ou d'un cyclone, avec celui de la vigilance météo auquel la population est habituée”, explique Cédric Rigollet, directeur adjoint de la Sécurité civile. En cause, un système de couleurs similaires prêtant à confusion. “L'année dernière, nous avons rencontré des difficultés de communication par rapport à ça, les gens confondaient les couleurs pour l'alerte cyclonique avec celles de la vigilance météo. La population ne comprenait pas cette distinction. Cette année, nous avons donc supprimé les couleurs et nous utiliserons simplement les termes adéquats – mise en garde cyclonique, pré-alerte, alerte, phase de sauvegarde et fin d'alerte – pour annoncer l'arrivée d'une dépression ou d'un cyclone.” Seules les couleurs des vigilances météo – jaune, orange, rouge et vert – resteront donc en vigueur.
Néanmoins, si le risque dépressionnaire n'est pas à confondre avec le risque de forte pluie, le colonel de la Sécurité civile admet se préparer aux deux éventualités de la même manière : “Si nous nous devons de nous préparer tous les ans à l'arrivée de cyclones, car il s'agit des événements les plus importants et impactants pour le territoire, force est de constater que tous les ans, nous sommes surtout touchés par de fortes pluies, de forts coups de vent et de fortes houles. On se prépare aussi et surtout pour ces risques-là. Être prêt face à ces phénomènes revient à être prêt pour un système dépressionnaire ou un cyclone. C'est pourquoi il est important de toujours rappeler les vigilances, les consignes de sécurité et inciter la population à consulter les sites institutionnels où l'on diffuse à la fois la prévision météo, mais aussi les comportements à adopter en cas de risque.”