107 sages-femmes ont été diplômées au sein de l’école de Papeete (rattachée à l’UFR de Tours) depuis son ouverture en 1990. Photo : AFP
PARIS, le 15 février 2019. Les représentants à l'assemblée ont été saisis le 10 janvier pour donner leur avis sur un projet de loi déposé par le gouvernement qui prévoit que les sages-femmes au fenua soient autorisées à réaliser des IVG par voie médicamenteuse.
Depuis près d'un an, les sages-femmes au fenua peuvent réaliser le suivi gynécologique des femmes en bonne santé. Le projet de loi de modernisation du système de santé, déposé par le gouvernement français, prévoit d'autoriser prochainement les sages-femmes à réaliser des interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse. Dans les départements français, les sages-femmes peuvent effectuer les IVG depuis 2016.
Aujourd'hui, en Polynésie française, les interruptions volontaires de grossesse ne peuvent se pratiquer qu’au sein d’un hôpital ou une clinique. 1 016 interruptions volontaires de grossesse ont été pratiquées en 2018, soit un taux de 11,1 interruptions volontaires de grossesse pour 1000 femmes, plus faible que celui de la métropole (14, 5 interruptions volontaires de grossesse pour 1000 femmes en 2012).
154 sages-femmes sont actuellement en activité sur l’ensemble de la Polynésie française, dont 65% exercent en vertu d’un contrat (hospitalier public et privé) et 35% en libéral.
En Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, l’interruption volontaire de grossesse a été légalisée par la loi du 4 juillet 2001, soit près de vingt-six ans après la loi Veil.
"Cette mesure facilitera l’accès à l’interruption volontaire de grossesse par voie médicamenteuse", souligne l'étude d'impact du projet de loi. "Les sages-femmes disposent, compte tenu de leur formation, des compétences nécessaires pour la réalisation de cette technique. Leur participation à la prise en charge de ces actes est de nature à faciliter l’accès des femmes à l’interruption volontaire de grossesse qui demeure, globalement, difficile. Cette mesure permettra ainsi de remédier à une inégalité, à la fois, d’accès des femmes, en fonction des régions où elles sont domiciliées, à la réalisation de cet acte, par une diversification des moyens d’accès et de choix de méthode et à l’exercice de ce droit. Le dispositif participe ainsi au respect du droit des femmes à disposer de leur corps."
En Polynésie française, les sages-femmes jouent un rôle clé auprès des femmes. Depuis que les sages-femmes peuvent faire les suivis gynécologiques, les femmes attendent moins longtemps pour obtenir un rendez-vous que chez un gynécologue et bénéficient d'un coût d'une consultation qui est moins élevé, puisque ce n'est pas le coût d'une consultation de spécialiste. "Certaines femmes préfèrent aussi s'adresser à ces professionnels de santé, qui sont en très grande majorité des femmes, pour réaliser ces consultations", soulignait l'an dernier Eliane Tevahitua, ancienne sage-femme et ancienne directrice de l'Ecole des sages-femmes. "Depuis 1986, il y a une école de sages-femmes à Tahiti. Les sages-femmes d'ici sont nées en Polynésie française. Elles ont la même culture, elles comprennent les hontes, les réserves des femmes d'ici et bien sûr elles partagent la même langue."
Les représentants à l'assemblée ont été saisis le 10 janvier pour donner leur avis sur ce projet de loi.
Depuis près d'un an, les sages-femmes au fenua peuvent réaliser le suivi gynécologique des femmes en bonne santé. Le projet de loi de modernisation du système de santé, déposé par le gouvernement français, prévoit d'autoriser prochainement les sages-femmes à réaliser des interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse. Dans les départements français, les sages-femmes peuvent effectuer les IVG depuis 2016.
Aujourd'hui, en Polynésie française, les interruptions volontaires de grossesse ne peuvent se pratiquer qu’au sein d’un hôpital ou une clinique. 1 016 interruptions volontaires de grossesse ont été pratiquées en 2018, soit un taux de 11,1 interruptions volontaires de grossesse pour 1000 femmes, plus faible que celui de la métropole (14, 5 interruptions volontaires de grossesse pour 1000 femmes en 2012).
154 sages-femmes sont actuellement en activité sur l’ensemble de la Polynésie française, dont 65% exercent en vertu d’un contrat (hospitalier public et privé) et 35% en libéral.
En Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, l’interruption volontaire de grossesse a été légalisée par la loi du 4 juillet 2001, soit près de vingt-six ans après la loi Veil.
"Cette mesure facilitera l’accès à l’interruption volontaire de grossesse par voie médicamenteuse", souligne l'étude d'impact du projet de loi. "Les sages-femmes disposent, compte tenu de leur formation, des compétences nécessaires pour la réalisation de cette technique. Leur participation à la prise en charge de ces actes est de nature à faciliter l’accès des femmes à l’interruption volontaire de grossesse qui demeure, globalement, difficile. Cette mesure permettra ainsi de remédier à une inégalité, à la fois, d’accès des femmes, en fonction des régions où elles sont domiciliées, à la réalisation de cet acte, par une diversification des moyens d’accès et de choix de méthode et à l’exercice de ce droit. Le dispositif participe ainsi au respect du droit des femmes à disposer de leur corps."
En Polynésie française, les sages-femmes jouent un rôle clé auprès des femmes. Depuis que les sages-femmes peuvent faire les suivis gynécologiques, les femmes attendent moins longtemps pour obtenir un rendez-vous que chez un gynécologue et bénéficient d'un coût d'une consultation qui est moins élevé, puisque ce n'est pas le coût d'une consultation de spécialiste. "Certaines femmes préfèrent aussi s'adresser à ces professionnels de santé, qui sont en très grande majorité des femmes, pour réaliser ces consultations", soulignait l'an dernier Eliane Tevahitua, ancienne sage-femme et ancienne directrice de l'Ecole des sages-femmes. "Depuis 1986, il y a une école de sages-femmes à Tahiti. Les sages-femmes d'ici sont nées en Polynésie française. Elles ont la même culture, elles comprennent les hontes, les réserves des femmes d'ici et bien sûr elles partagent la même langue."
Les représentants à l'assemblée ont été saisis le 10 janvier pour donner leur avis sur ce projet de loi.