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Un préavis de grève déposé à l’aéroport


Tahiti le 16 juillet 2024 – Un préavis de grève a été déposé mardi dans la société Aéroport de Tahiti (ADT) gestionnaire de la plateforme de Tahiti-Faa’a. Le document compte dix points de revendications. Faute d’accord la grève serait effective dès lundi 22 juillet, zéro heure.

La société ADT, gestionnaire de la plateforme aéroportuaire de Tahiti-Faa’a, est sous le coup depuis mardi d’un préavis de grève déposé à l’initiative d’une intersyndicale composée des centrales CSIP, CSTP-FO, O oe to oe rima et Otahi. Le mouvement social menace d’être déclenché à quelques jours du lancement des épreuves de surf des Jeux olympiques. Sans accord avant la fin du week-end, la grève serait effective dès lundi 22 juillet, zéro heure.

En préambule de ce préavis, qui compte dix points de revendication, l’intersyndicale souligne que la société ADT a, depuis novembre dernier, “mauvaise presse auprès de ses partenaires, clients et usagers suite à certaines prises de position et décisions”, à l’instar des “réévaluations tarifaires injustifiées, puis récemment refusées par l’État”.

L’intersyndicale souligne ensuite que le licenciement de “plusieurs salariés dont trois directeurs et un responsable de SSLIA [Pompiers d’aéroport, NDLR]” en plus d’une troisième procédure en cours durant le premier semestre de cette année, “a choqué” et a créé un “vent de panique” chez les employés, qui s’interrogent sur “l’existence d’une black list” au sein de leur entreprise.

Doléances syndicales

Les syndicats notent également “une dégradation visible des infrastructures”, à l’aéroport de Tahiti-Faaa telle que les “sanitaires insalubres, l’affaissement des parkings avions, des locaux non-conformes”. Raiatea, Bora-Bora et Rangiroa, géré par ADT, ne sont pas en reste puisque l’intersyndicale considère que “les structures, bâtiments et équipements vieillots ont atteint leurs limites”.

Les représentants du personnel de ADT espèrent, que, “à l’aube du lancement d’un nouvel appel d’offre de la concession de Tahiti-Faa’a”, que les salariés ne subiront plus “les décisions et les erreurs passées” et qu’ils seront “légitimement associés” à toutes les étapes de cet appel d’offre.

Ils espèrent également que la direction ait plus de “considération” à leur égard, et que cela se traduise par “de réelles actions tant sur les conditions organisationnelles de travail, que sur l’actionnariat salarié et le siège d’observateur au conseil d’administration accordé à un salarié”.

L’intersyndicale liste dix points de revendication dont le renforcement de l’effectif des agents d’entretien, la mise en place de formations pour ces derniers et l’acquisition de matériel adéquats. Les partenaires sociaux veulent une garantie de la reprise des personnels en poste dans les îles, avec le maintien des avantages sociaux acquis. Qu’une équité de traitement soit de mise pour les pompiers dans les îles au même titre que ceux de Tahiti.

Elle demande également que cesse le “climat social de peur, de défiance, et d’instabilité” ou encore que le personnel soit actionnaire dans la société, et qu’il soit représenté au sein de son conseil d’administration. Enfin, l’intersyndicale regrette que le comité d’entreprise n’ait pas été consulté pour l’embauche d’un “étranger de nationalité anglaise”.

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Jeudi 18 Juillet 2024 à 08:10 | Lu 5957 fois