Tahiti, le 6 avril 2022 – Allègement de la fiscalité à l’importation, renforcement des mesures de soutien économique, élargissement de la liste des PPN et PGC : le gouvernement prévoit de consacrer 10 milliards cette année à son plan de “sauvegarde du pouvoir d’achat”.
Moins d’une semaine après l’entrée en vigueur de la TVA sociale (la CPS, Contribution pour la solidarité, ndlr), le ministre de l’Économie et des Finances a présenté mercredi plus en détail les mesures de son plan de lutte contre la vie chère. Ce “plan Marshall” tel qu’il avait été décrit mi-mars devrait pleinement entrer en vigueur à partir du mois de mai.
Rien de bien clair pour l’instant sur la baisse des cotisations maladies promise pour compenser l’arrivée de la TVA sociale. “Je laisse la primeur au CA de la CPS de prendre cette décision”, a cependant souligné Yvonnick Raffin qui soumettra “sous quinzaine”, la question au conseil d’administration de la Caisse de prévoyance sociale.
En attendant, compte tenu des baisses de recettes fiscales envisagées et de l’augmentation des dépenses liées aux mesures de soutien pour freiner la hausse des prix, pour la seule année 2022, le plan du gouvernement est évalué à 10 milliards de Fcfp qu’il faudra logé dans le budget de la collectivité. Les premières mesures seront “actées” dès la semaine prochaine en conseil des ministres.
Dans le détail, ce plan de “sauvegarde du pouvoir d’achat” intervient sur trois axes. Un allègement de la fiscalité à l’importation, le renforcement des mesures de soutien économique sur certains produits ou matières premières, la révision du périmètre des produits de première nécessité (PPN) et des produits de grande consommation (PGC) dont les prix sont règlementés. PPN et PGC seront en outre exonérés de TVA et de Contribution pour la solidarité, de même que les œufs. Une mesure à l’origine d’une baisse de recettes fiscales évaluée à 600 millions de Fcfp en 2022.
Un comparateur de prix est annoncé dès le mois de mai. Une appli pour smartphones afin de “communiquer les bons plans et les mauvaises affaires” aux consommateurs. Parallèlement, le gouvernement annonce une campagne de communication visant à sensibiliser le grand public au jeu de la concurrence.
Le poids des hydrocarbures
Ces dispositions nouvelles viennent s’ajouter à des mesures déjà en cours. Notamment depuis le début de l’année, l’exonération de droits et taxes à l’importation sur les matériaux de construction (ciment, acier, fer, aluminium), le gouvernement annonce l’extension de cette mesure au bois de construction. La perte de recettes fiscales liée à ces exonérations est estimée à 800 millions de Fcfp pour 2022.
Un renforcement du soutien public aux importations de farine panifiable est également annoncé, dans un contexte où le prix à l’importation du kilo de farine est passé de 62 à 104 Fcfp. Traditionnellement, le Pays consacre 500 millions de Fcfp à cette aide. “Si nous décidons de prendre en charge ce surcoût, cela représentera une dépense de 1 milliard de Fcfp”, a précisé Yvonnick Raffin en soulignant que “c’est la condition pour maintenir le prix de la baguette à 57 Fcfp”. Près de 56 millions de baguettes sont vendues chaque année en Polynésie.
Autre mesure déjà en application depuis février : la stabilisation des prix des hydrocarbures, via le fonds de régulation du prix des hydrocarbures (FRPH). Des prix maintenus au moins jusqu’en juillet à la pompe, mais également en faveur de certaines professions aidées tels que les perliculteurs, les boulangers, les transports publics aériens et maritimes, et pour le gazole EDT. Pour ce seul poste, “on peut dire avec certitude que si les choses n’évoluent pas favorablement, le coût supporté par la collectivité sera de 7 milliards”, a chiffré Yvonnick Raffin.
Moins d’une semaine après l’entrée en vigueur de la TVA sociale (la CPS, Contribution pour la solidarité, ndlr), le ministre de l’Économie et des Finances a présenté mercredi plus en détail les mesures de son plan de lutte contre la vie chère. Ce “plan Marshall” tel qu’il avait été décrit mi-mars devrait pleinement entrer en vigueur à partir du mois de mai.
Rien de bien clair pour l’instant sur la baisse des cotisations maladies promise pour compenser l’arrivée de la TVA sociale. “Je laisse la primeur au CA de la CPS de prendre cette décision”, a cependant souligné Yvonnick Raffin qui soumettra “sous quinzaine”, la question au conseil d’administration de la Caisse de prévoyance sociale.
En attendant, compte tenu des baisses de recettes fiscales envisagées et de l’augmentation des dépenses liées aux mesures de soutien pour freiner la hausse des prix, pour la seule année 2022, le plan du gouvernement est évalué à 10 milliards de Fcfp qu’il faudra logé dans le budget de la collectivité. Les premières mesures seront “actées” dès la semaine prochaine en conseil des ministres.
Dans le détail, ce plan de “sauvegarde du pouvoir d’achat” intervient sur trois axes. Un allègement de la fiscalité à l’importation, le renforcement des mesures de soutien économique sur certains produits ou matières premières, la révision du périmètre des produits de première nécessité (PPN) et des produits de grande consommation (PGC) dont les prix sont règlementés. PPN et PGC seront en outre exonérés de TVA et de Contribution pour la solidarité, de même que les œufs. Une mesure à l’origine d’une baisse de recettes fiscales évaluée à 600 millions de Fcfp en 2022.
Un comparateur de prix est annoncé dès le mois de mai. Une appli pour smartphones afin de “communiquer les bons plans et les mauvaises affaires” aux consommateurs. Parallèlement, le gouvernement annonce une campagne de communication visant à sensibiliser le grand public au jeu de la concurrence.
Le poids des hydrocarbures
Ces dispositions nouvelles viennent s’ajouter à des mesures déjà en cours. Notamment depuis le début de l’année, l’exonération de droits et taxes à l’importation sur les matériaux de construction (ciment, acier, fer, aluminium), le gouvernement annonce l’extension de cette mesure au bois de construction. La perte de recettes fiscales liée à ces exonérations est estimée à 800 millions de Fcfp pour 2022.
Un renforcement du soutien public aux importations de farine panifiable est également annoncé, dans un contexte où le prix à l’importation du kilo de farine est passé de 62 à 104 Fcfp. Traditionnellement, le Pays consacre 500 millions de Fcfp à cette aide. “Si nous décidons de prendre en charge ce surcoût, cela représentera une dépense de 1 milliard de Fcfp”, a précisé Yvonnick Raffin en soulignant que “c’est la condition pour maintenir le prix de la baguette à 57 Fcfp”. Près de 56 millions de baguettes sont vendues chaque année en Polynésie.
Autre mesure déjà en application depuis février : la stabilisation des prix des hydrocarbures, via le fonds de régulation du prix des hydrocarbures (FRPH). Des prix maintenus au moins jusqu’en juillet à la pompe, mais également en faveur de certaines professions aidées tels que les perliculteurs, les boulangers, les transports publics aériens et maritimes, et pour le gazole EDT. Pour ce seul poste, “on peut dire avec certitude que si les choses n’évoluent pas favorablement, le coût supporté par la collectivité sera de 7 milliards”, a chiffré Yvonnick Raffin.