Tahiti, le 03 mai – Un ancien chef d'orchestre russe collaborera avec des professeurs du Conservatoire autour de chansons russes et ukrainiennes lors d'un concert de soutien à la population victime de la guerre qui se déroulera vendredi 6 mai.
Vendredi 6 mai, à partir de 17h30, au Grand Auditorium du Conservatoire, des musiciens russes s'associeront à des professeurs de chants, dont le ténor Peterson Cowan, ainsi que des élèves du Conservatoire, pour interpréter des chansons populaires en soutien à la population ukrainienne. À l'origine de cette initiative, Maxime, qui préfère ne pas décliner toute son identité, est un psychologue russe vivant depuis plusieurs années à Tahiti. “Dans une autre vie”, il a été musicien professionnel et chef d'orchestre.
Celui que Frédéric Cibard, chargé de communication du Conservatoire artistique de la Polynésie française, présente comme “à fleur de peau, en situation d'urgence permanente pour aider la population ukrainienne”, est déjà à l'origine d'une cagnotte leetchi de soutien “du peuple polynésien au peuple ukrainien”. C'est donc Maxime qui a démarché le conservatoire pour organiser ce concert. “Quand j'ai réfléchi, avec ma famille, mes amis, sur ce qu'on pouvait faire, l'idée d'utiliser la musique est venue très vite”. Il a donc rassemblé autour de lui un groupe de musiciens russes et tahitiens pour adapter des chansons populaires russes et ukrainiennes. Pour lui, c'est le meilleur moyen de sensibiliser le plus de monde possible en faisant découvrir les cultures des deux pays.
Car, selon Maxime, les Polynésiens ne sont pas assez avertis de la situation : “On peut se dire que c'est loin d'ici, mais, en réalité, c'est l'avenir de l'humanité qui s'y joue. On évoque la possibilité d'utiliser des armes nucléaires. Cette guerre a et aura des conséquences jusqu'ici, au milieu du Pacifique. Les Ukrainiens se battent en ce moment pour le monde entier, même pour les Polynésiens”.
Le soutien du Conservatoire
Dans sa démarche, l'ex-chef d'orchestre a donc obtenu le soutien du Conservatoire. Fabien Mara Dinard, le directeur du Conservatoire a donné son feu vert pour héberger les répétitions de son groupe. Maxime a le projet d'organiser un concert dont les bénéfices seront reversés à la population ukrainienne de manière directe. “Grâce à la petite communauté russo-ukrainienne de Tahiti qui est très unie, on a des contacts avec des familles vivant dans trois villes très affectées par la guerre : Boutcha où un bataillon russe a commis des massacres ; Marioupol qui est complétement détruite, comme Leningrad pendant la Seconde Guerre mondiale et Borodyanka, où des crimes de guerre ont aussi été commis. Nous voulons envoyer directement de l'argent à ces familles, pour les aider concrètement à vivre. Nous voulons également être le plus transparent possible sur l'utilisation de chaque franc versé”.
D'autres projets à venir
Le projet original de grand concert devra attendre un peu, cependant. Le Conservatoire ne peut pas l'organiser seul, sans autre soutien et à cette période de l'année où l'institution est dans “le rush de la fin de l'année”, selon Frédéric Cibard. “On a déjà du mal à trouver les espaces pour les événements qu'on avait prévus”, ajoute-t-il, “mais on peut commencer par lui offrir un tremplin”. Cela prendra la forme d'une collaboration artistique avec les professeurs et étudiants volontaires, pour quatre chansons, deux russes, deux ukrainiennes, en “première partie” de l'audition donnée par Peterson Cowan, professeur de chant lyrique, ce vendredi. “Peterson, c'est le premier à nous avoir répondu”, précise Maxime, qui se dit enchanté de pouvoir collaborer avec des artistes “aussi talentueux”. À l'occasion de ce concert, ouvert à tous, une cagnotte sera à disposition pour les spectateurs qui souhaitent faire un don. C'est donc une première étape pour Maxime qui regorge d'idées et d'énergie pour accentuer la solidarité de la Polynésie envers l'Ukraine.
la cagnotte leetchi lancée par Maxime à destination des familles d'Ukraine:
https://www.leetchi.com/c/soutien-du-peuple-polynesien-au-peuple-ukrainien-victime-de-la-guerre
Vendredi 6 mai, à partir de 17h30, au Grand Auditorium du Conservatoire, des musiciens russes s'associeront à des professeurs de chants, dont le ténor Peterson Cowan, ainsi que des élèves du Conservatoire, pour interpréter des chansons populaires en soutien à la population ukrainienne. À l'origine de cette initiative, Maxime, qui préfère ne pas décliner toute son identité, est un psychologue russe vivant depuis plusieurs années à Tahiti. “Dans une autre vie”, il a été musicien professionnel et chef d'orchestre.
Celui que Frédéric Cibard, chargé de communication du Conservatoire artistique de la Polynésie française, présente comme “à fleur de peau, en situation d'urgence permanente pour aider la population ukrainienne”, est déjà à l'origine d'une cagnotte leetchi de soutien “du peuple polynésien au peuple ukrainien”. C'est donc Maxime qui a démarché le conservatoire pour organiser ce concert. “Quand j'ai réfléchi, avec ma famille, mes amis, sur ce qu'on pouvait faire, l'idée d'utiliser la musique est venue très vite”. Il a donc rassemblé autour de lui un groupe de musiciens russes et tahitiens pour adapter des chansons populaires russes et ukrainiennes. Pour lui, c'est le meilleur moyen de sensibiliser le plus de monde possible en faisant découvrir les cultures des deux pays.
Car, selon Maxime, les Polynésiens ne sont pas assez avertis de la situation : “On peut se dire que c'est loin d'ici, mais, en réalité, c'est l'avenir de l'humanité qui s'y joue. On évoque la possibilité d'utiliser des armes nucléaires. Cette guerre a et aura des conséquences jusqu'ici, au milieu du Pacifique. Les Ukrainiens se battent en ce moment pour le monde entier, même pour les Polynésiens”.
Le soutien du Conservatoire
Dans sa démarche, l'ex-chef d'orchestre a donc obtenu le soutien du Conservatoire. Fabien Mara Dinard, le directeur du Conservatoire a donné son feu vert pour héberger les répétitions de son groupe. Maxime a le projet d'organiser un concert dont les bénéfices seront reversés à la population ukrainienne de manière directe. “Grâce à la petite communauté russo-ukrainienne de Tahiti qui est très unie, on a des contacts avec des familles vivant dans trois villes très affectées par la guerre : Boutcha où un bataillon russe a commis des massacres ; Marioupol qui est complétement détruite, comme Leningrad pendant la Seconde Guerre mondiale et Borodyanka, où des crimes de guerre ont aussi été commis. Nous voulons envoyer directement de l'argent à ces familles, pour les aider concrètement à vivre. Nous voulons également être le plus transparent possible sur l'utilisation de chaque franc versé”.
D'autres projets à venir
Le projet original de grand concert devra attendre un peu, cependant. Le Conservatoire ne peut pas l'organiser seul, sans autre soutien et à cette période de l'année où l'institution est dans “le rush de la fin de l'année”, selon Frédéric Cibard. “On a déjà du mal à trouver les espaces pour les événements qu'on avait prévus”, ajoute-t-il, “mais on peut commencer par lui offrir un tremplin”. Cela prendra la forme d'une collaboration artistique avec les professeurs et étudiants volontaires, pour quatre chansons, deux russes, deux ukrainiennes, en “première partie” de l'audition donnée par Peterson Cowan, professeur de chant lyrique, ce vendredi. “Peterson, c'est le premier à nous avoir répondu”, précise Maxime, qui se dit enchanté de pouvoir collaborer avec des artistes “aussi talentueux”. À l'occasion de ce concert, ouvert à tous, une cagnotte sera à disposition pour les spectateurs qui souhaitent faire un don. C'est donc une première étape pour Maxime qui regorge d'idées et d'énergie pour accentuer la solidarité de la Polynésie envers l'Ukraine.
la cagnotte leetchi lancée par Maxime à destination des familles d'Ukraine:
https://www.leetchi.com/c/soutien-du-peuple-polynesien-au-peuple-ukrainien-victime-de-la-guerre
Peterson Cowan, Ténor, professeur de chant lyrique au Conservatoire : “On a tout fait pour se rendre disponibles”
Pourquoi soutenez-vous la démarche de Maxime ?
“Je suis très préoccupé par la situation en Ukraine. J'ai énormément de collègues et amis, musiciens, chanteuses lyriques, qui sont d'origine ukrainienne. La maman d'Olga Vojnovic, une des plus grandes chanteuses que je connaisse, est prise dans le tourment incessant de cette guerre. Lorsque Maxime est venu nous proposer ce concert, avec d'autres professeurs, on a tout fait pour se rendre disponibles.”
Comment va se dérouler ce concert du vendredi 6 mai ?
“Ça a été compliqué de trouver le bon moment pour le faire. Nous avons toute une série de concerts prévus en un temps très court. Ce petit concert est un tremplin vers de plus grandes choses, mais il fallait bien commencer, la guerre ne s'arrête pas. Comme j'avais une audition de prévue ce vendredi, j'ai proposé à Maxime de passer en première partie.”
Quel va être l'apport des chanteurs du Conservatoire à ce concert de chansons russes et ukrainiennes ?
“Nous avons fait traduire les chansons en français, en anglais et en tahitien, pour aider à la compréhension. Les parties ukrainiennes vont être chantées par les deux filles de Maxime, je vais chanter les parties en tahitien et en anglais. Nous allons même chanter en russe les refrains des chansons. J'ai demandé à plusieurs de mes élèves de participer également. Il y aura également une barcarole chantée par Reva Juventin et Laetitia Jullian.”
Pourquoi soutenez-vous la démarche de Maxime ?
“Je suis très préoccupé par la situation en Ukraine. J'ai énormément de collègues et amis, musiciens, chanteuses lyriques, qui sont d'origine ukrainienne. La maman d'Olga Vojnovic, une des plus grandes chanteuses que je connaisse, est prise dans le tourment incessant de cette guerre. Lorsque Maxime est venu nous proposer ce concert, avec d'autres professeurs, on a tout fait pour se rendre disponibles.”
Comment va se dérouler ce concert du vendredi 6 mai ?
“Ça a été compliqué de trouver le bon moment pour le faire. Nous avons toute une série de concerts prévus en un temps très court. Ce petit concert est un tremplin vers de plus grandes choses, mais il fallait bien commencer, la guerre ne s'arrête pas. Comme j'avais une audition de prévue ce vendredi, j'ai proposé à Maxime de passer en première partie.”
Quel va être l'apport des chanteurs du Conservatoire à ce concert de chansons russes et ukrainiennes ?
“Nous avons fait traduire les chansons en français, en anglais et en tahitien, pour aider à la compréhension. Les parties ukrainiennes vont être chantées par les deux filles de Maxime, je vais chanter les parties en tahitien et en anglais. Nous allons même chanter en russe les refrains des chansons. J'ai demandé à plusieurs de mes élèves de participer également. Il y aura également une barcarole chantée par Reva Juventin et Laetitia Jullian.”