Pékin, Chine | AFP | vendredi 21/04/2017 - Un milliardaire chinois en exil et recherché par Interpol a menacé vendredi la Chine de révélations fracassantes sur la corruption présumée de hauts dirigeants, après l'interruption soudaine d'un entretien qu'il donnait à un média américain.
Guo Wengui, ex-roi de l'immobilier qui vit depuis deux ans à l'étranger, participait en direct mercredi à une émission de la radio publique "La Voix de l'Amérique". Mais celle-ci a été stoppée après une heure, alors qu'elle devait en durer trois.
M. Guo menaçait de révéler à l'antenne les connexions supposées troubles de dirigeants chinois avec le monde économique.
"Cette émission a été interrompue sur intervention du ministère chinois des Affaires étrangères et des services de renseignement", a accusé vendredi le milliardaire lors d'un entretien avec l'AFP.
Des journalistes de "La Voix de l'Amérique" avaient auparavant affirmé que le média avait été contacté par ce même ministère qui avait fait part de "sa préoccupation" en amont de l'émission. Mais Bridget Serchak, directrice des relations publiques de la radio, a assuré qu'il était prévu dès le départ d'interrompre la diffusion après une heure, et que des extraits du reste de l'interview seraient diffusés séparément.
Interrogé par l'AFP, Guo Wengui s'est dit prêt à dévoiler de supposées "transactions à l'étranger" de la famille de Wang Qishan, le tout puissant chef de la lutte contre la corruption à Pékin.
Le jour même de l'entretien, la Chine avait confirmé que M. Guo faisait l'objet d'une "notice rouge" d'Interpol. Diffusée à 190 pays, c'est une demande d'arrestation à des fins d'extradition, émise à la demande d'un pays membre de l'organisation policière.
Le milliardaire est accusé par la presse chinoise d'avoir versé 60 millions de yuans (8 millions d'euros) de pots-de-vins à Ma Jian, l'ancien puissant chef du contre-espionnage chinois, tombé pour corruption début 2015.
La corruption est endémique en Chine et le gouvernement mène une vaste opération pour rapatrier des suspects ayant fui à l'étranger avec de l'argent mal acquis. Cette démarche s'inscrit dans la campagne anticorruption du président chinois Xi Jinping. Mais ses détracteurs l'accusent d'utiliser également cette opération à des fins politiques, en épargnant des proches et en ciblant ses ennemis.
Interpol est dirigé depuis novembre par le vice-ministre chinois de la Sécurité publique Meng Hongwei. Une élection qui avait soulevé les craintes d'associations de défense des droits de l'homme sur les intentions futures de l'organisation.
Guo Wengui, ex-roi de l'immobilier qui vit depuis deux ans à l'étranger, participait en direct mercredi à une émission de la radio publique "La Voix de l'Amérique". Mais celle-ci a été stoppée après une heure, alors qu'elle devait en durer trois.
M. Guo menaçait de révéler à l'antenne les connexions supposées troubles de dirigeants chinois avec le monde économique.
"Cette émission a été interrompue sur intervention du ministère chinois des Affaires étrangères et des services de renseignement", a accusé vendredi le milliardaire lors d'un entretien avec l'AFP.
Des journalistes de "La Voix de l'Amérique" avaient auparavant affirmé que le média avait été contacté par ce même ministère qui avait fait part de "sa préoccupation" en amont de l'émission. Mais Bridget Serchak, directrice des relations publiques de la radio, a assuré qu'il était prévu dès le départ d'interrompre la diffusion après une heure, et que des extraits du reste de l'interview seraient diffusés séparément.
Interrogé par l'AFP, Guo Wengui s'est dit prêt à dévoiler de supposées "transactions à l'étranger" de la famille de Wang Qishan, le tout puissant chef de la lutte contre la corruption à Pékin.
Le jour même de l'entretien, la Chine avait confirmé que M. Guo faisait l'objet d'une "notice rouge" d'Interpol. Diffusée à 190 pays, c'est une demande d'arrestation à des fins d'extradition, émise à la demande d'un pays membre de l'organisation policière.
Le milliardaire est accusé par la presse chinoise d'avoir versé 60 millions de yuans (8 millions d'euros) de pots-de-vins à Ma Jian, l'ancien puissant chef du contre-espionnage chinois, tombé pour corruption début 2015.
La corruption est endémique en Chine et le gouvernement mène une vaste opération pour rapatrier des suspects ayant fui à l'étranger avec de l'argent mal acquis. Cette démarche s'inscrit dans la campagne anticorruption du président chinois Xi Jinping. Mais ses détracteurs l'accusent d'utiliser également cette opération à des fins politiques, en épargnant des proches et en ciblant ses ennemis.
Interpol est dirigé depuis novembre par le vice-ministre chinois de la Sécurité publique Meng Hongwei. Une élection qui avait soulevé les craintes d'associations de défense des droits de l'homme sur les intentions futures de l'organisation.