Tahiti, le 9 mai 2021 - Le service de la restauration scolaire de Teva I Uta, a servi vendredi dernier, pour la première fois, un menu 100% local de l'entrée jusqu'au dessert sans oublier l'assaisonnement. Cette initiative s'inscrit dans la démarche de favoriser les produits locaux dans les assiettes des enfants de la commune. Un menu qui sera proposé sept fois dans l’année, pour faire évoluer les habitudes alimentaires.
La restauration scolaire de Teva I Uta a proposé pour la première fois vendredi dernier un menu 100% local à la cantine. À cette occasion, la municipalité avait décidé d'ouvrir les portes des cantines scolaires aux parents, afin qu’ils puissent observer les conditions de travail du personnel ainsi que la nourriture proposée à leurs enfants. En raison des restrictions sanitaires, les places étaient limitées à dix parents par école et réservées à une seule personne par famille. C’est le gestionnaire de la restauration scolaire de Teva I Uta , Cavallo Rino, qui a mené la visite et présenté aux parents les dessous de ce menu unique.
Autonomie alimentaire
“L’objectif d’aujourd’hui était de tester notre autonomie alimentaire”, affirme Cavallo Rino. Le menu du jour débutait par une salade verte aux concombres avec une vinaigrette constituée d’huile de coco vierge et de sel de Rangiroa ainsi que du citron et des fruits de la passion de Teva I Uta. Suivi d’un hachis parmentier au uru et viande de Taravao “très apprécié par les enfants”. Avec une banane pour conclure ce repas local. “Ce menu a été confectionné aussi par rapport au gaspillage alimentaire. Le menu lentille riz, qui fonctionne très bien chez les enfants, ne permet pas de réaliser un plat local car ces deux produits sont forcément importés”, précise le gestionnaire de la cantine centrale.
Le but de ce repas, proposé à 1 000 enfants issus des quatre écoles de Teva I Uta, était donc d’introduire un menu 100% local avec une autonomie alimentaire qui allait jusqu’à l’assaisonnement. “Sauf erreur de ma part, c’est une première dans la restauration scolaire”.
Le menu a couté 240 Fcfp par enfant, soit un montant total de 240 000 Fcfp. “C’est possible de servir un plat local en restant dans les budgets. D’autres disent que le souci c’est l’approvisionnement et c’est vrai que c’est compliqué. J’ai la chance d’avoir trouvé un fournisseur qui lui aussi veut mettre en avant cet état d’esprit du “consommer local”. C’est la clé. J’ai la chance de m’asseoir sur mon fauteuil et de ne passer qu’un seul coup de fil pour avoir du taro et du uru précuits, congelés et épluchés. Sans ce fournisseur, le combat serait très compliqué”, avoue Cavallo Rino.
Le chemin est long
Dans les assiettes des enfants vendredi, le hachis parmentier revisité au uru faisait encore débat. “Scientifiquement, il est dit qu’il faut qu’un enfant mange au moins 8 fois un produit pour qu’il commence à s’y habituer. Si ça ne marche pas aujourd’hui, c’est qu’on est sur la bonne voie. Avec les enfants, le chemin est long”, sourit M. Rino. “Le jour où on remplacera le riz par le taro, je ne pense pas être encore vivant. Mais prenons part aux prémices de ce changement d’habitude alimentaire”. La commune prévoit de proposer un plat 100% local sept fois dans l’année. “On pourra communiquer avec les enfants pour faire évoluer le menu au mieux.”
La restauration scolaire de Teva I Uta a proposé pour la première fois vendredi dernier un menu 100% local à la cantine. À cette occasion, la municipalité avait décidé d'ouvrir les portes des cantines scolaires aux parents, afin qu’ils puissent observer les conditions de travail du personnel ainsi que la nourriture proposée à leurs enfants. En raison des restrictions sanitaires, les places étaient limitées à dix parents par école et réservées à une seule personne par famille. C’est le gestionnaire de la restauration scolaire de Teva I Uta , Cavallo Rino, qui a mené la visite et présenté aux parents les dessous de ce menu unique.
Autonomie alimentaire
“L’objectif d’aujourd’hui était de tester notre autonomie alimentaire”, affirme Cavallo Rino. Le menu du jour débutait par une salade verte aux concombres avec une vinaigrette constituée d’huile de coco vierge et de sel de Rangiroa ainsi que du citron et des fruits de la passion de Teva I Uta. Suivi d’un hachis parmentier au uru et viande de Taravao “très apprécié par les enfants”. Avec une banane pour conclure ce repas local. “Ce menu a été confectionné aussi par rapport au gaspillage alimentaire. Le menu lentille riz, qui fonctionne très bien chez les enfants, ne permet pas de réaliser un plat local car ces deux produits sont forcément importés”, précise le gestionnaire de la cantine centrale.
Le but de ce repas, proposé à 1 000 enfants issus des quatre écoles de Teva I Uta, était donc d’introduire un menu 100% local avec une autonomie alimentaire qui allait jusqu’à l’assaisonnement. “Sauf erreur de ma part, c’est une première dans la restauration scolaire”.
Le menu a couté 240 Fcfp par enfant, soit un montant total de 240 000 Fcfp. “C’est possible de servir un plat local en restant dans les budgets. D’autres disent que le souci c’est l’approvisionnement et c’est vrai que c’est compliqué. J’ai la chance d’avoir trouvé un fournisseur qui lui aussi veut mettre en avant cet état d’esprit du “consommer local”. C’est la clé. J’ai la chance de m’asseoir sur mon fauteuil et de ne passer qu’un seul coup de fil pour avoir du taro et du uru précuits, congelés et épluchés. Sans ce fournisseur, le combat serait très compliqué”, avoue Cavallo Rino.
Le chemin est long
Dans les assiettes des enfants vendredi, le hachis parmentier revisité au uru faisait encore débat. “Scientifiquement, il est dit qu’il faut qu’un enfant mange au moins 8 fois un produit pour qu’il commence à s’y habituer. Si ça ne marche pas aujourd’hui, c’est qu’on est sur la bonne voie. Avec les enfants, le chemin est long”, sourit M. Rino. “Le jour où on remplacera le riz par le taro, je ne pense pas être encore vivant. Mais prenons part aux prémices de ce changement d’habitude alimentaire”. La commune prévoit de proposer un plat 100% local sept fois dans l’année. “On pourra communiquer avec les enfants pour faire évoluer le menu au mieux.”
Pour Tearii Alpha, maire de Teva I Uta, “il faut éduquer les enfants n’ayant pas ou plus l’habitude de manger certains produits. C’est un travail de longue haleine. C’est l’objectif que nous aurons durant toute cette mandature pour préparer cette nouvelle génération de Teva I Uta à mieux respecter les produits issus de la nature”.