Tahiti, le 21 octobre 2022 – Lancée au fenua depuis le début d’année, l’initiative internationale du Hackaton solidaire par Big Bloom a organisé sa deuxième édition jeudi et vendredi dernier, au Fare Tama Hau de Fare Ute à Papeete. Le défi lancé aux 24 participants reposait sur la question de l’accompagnement à la parentalité au fenua, en faveur de l’association Emauta Pour redonner de l’espoir.
Impulsé par l’Organisation non gouvernementale, Big Bloom, l’initiative internationale du Hackaton solidaire est déjà bien présente dans une quinzaine de pays et s’est développée jusqu’en Polynésie française cette année. L’objectif de ce “marathon intellectuel” est d’inviter des salariés d’entreprise à proposer des solutions innovantes et sociales, autour d’un thème imposé, en faveur d’associations concernées par des enjeux sociétaux. Les participants forment des équipes et ont un temps imparti de 24 heures pour identifier les besoins de l’association, se mettre en accord et proposer les idées, réaliser les livrables (résultats de la production) et présenter le projet devant un jury en se démarquant de leurs concurrents, lors d’un “pitch”, c’est-à-dire une allocution courte et pertinente. Ils sont donc jugés sur quatre critères : la compréhension du besoin ; l’originalité de la solution ; le potentiel du prototype ; et la pertinence du pitch.
Impulsé par l’Organisation non gouvernementale, Big Bloom, l’initiative internationale du Hackaton solidaire est déjà bien présente dans une quinzaine de pays et s’est développée jusqu’en Polynésie française cette année. L’objectif de ce “marathon intellectuel” est d’inviter des salariés d’entreprise à proposer des solutions innovantes et sociales, autour d’un thème imposé, en faveur d’associations concernées par des enjeux sociétaux. Les participants forment des équipes et ont un temps imparti de 24 heures pour identifier les besoins de l’association, se mettre en accord et proposer les idées, réaliser les livrables (résultats de la production) et présenter le projet devant un jury en se démarquant de leurs concurrents, lors d’un “pitch”, c’est-à-dire une allocution courte et pertinente. Ils sont donc jugés sur quatre critères : la compréhension du besoin ; l’originalité de la solution ; le potentiel du prototype ; et la pertinence du pitch.
Le jury était composé de Mathieu Bechonnet, Larose Deane, Véronique Mercadal, Laurence Bonnac-Théron, Virginie Bruant, Manutea Gay et Pierre Baudry.
La question de la parentalité au fenua
Lors de la première édition en Polynésie française, qui s’est déroulé en mars dernier, c’est l’association pour le droit à l’initiative économique (Adie) qui a été choisie pour bénéficier de ces projets d’innovation. Cette association dont l’objet est de financer par des micro-crédits, conseiller et accompagner, les entrepreneurs dans la création et le développement de leur projet, a été sélectionnée en raison des enjeux sociétaux liés à la crise sanitaire, qui a largement impacté les entreprises.
La seconde édition du Hackaton solidaire a eu lieu au Fare Tama Hau de Fare ute, jeudi et vendredi derniers. Cette fois-ci, l’organisme bénéficiaire est l’association Emauta Pour redonner l’espoir. Engagée dans le soutien des familles en “difficultés sociales, économiques et éducatives” depuis 25 ans, l’association présidée par Manutea Gay. Elle se donne pour mission d’entretenir le lien familial parents-enfants, au sein de ses foyers d’hébergement d’urgence et de ses foyers d’accueil dans le cadre de la protection de l’enfance. À noter qu’elle prend en charge au total 320 personnes, du nourrisson au matahiapo. De ce fait, le défi qui a été lancé pour cette deuxième édition repose sur la question suivante : “Comment accompagner les parents dans leur rôle, à travers un dispositif destiné à l’ensemble des foyers ?”. À partir de là, les 24 participants, répartis en trois équipes, ont dû présenter un projet par équipe sur la question de l’accompagnement à la parentalité en Polynésie française. Ils ont imaginé leurs solutions dès jeudi et ont ensuite défendu leurs idées en finale, vendredi.
Lors de la première édition en Polynésie française, qui s’est déroulé en mars dernier, c’est l’association pour le droit à l’initiative économique (Adie) qui a été choisie pour bénéficier de ces projets d’innovation. Cette association dont l’objet est de financer par des micro-crédits, conseiller et accompagner, les entrepreneurs dans la création et le développement de leur projet, a été sélectionnée en raison des enjeux sociétaux liés à la crise sanitaire, qui a largement impacté les entreprises.
La seconde édition du Hackaton solidaire a eu lieu au Fare Tama Hau de Fare ute, jeudi et vendredi derniers. Cette fois-ci, l’organisme bénéficiaire est l’association Emauta Pour redonner l’espoir. Engagée dans le soutien des familles en “difficultés sociales, économiques et éducatives” depuis 25 ans, l’association présidée par Manutea Gay. Elle se donne pour mission d’entretenir le lien familial parents-enfants, au sein de ses foyers d’hébergement d’urgence et de ses foyers d’accueil dans le cadre de la protection de l’enfance. À noter qu’elle prend en charge au total 320 personnes, du nourrisson au matahiapo. De ce fait, le défi qui a été lancé pour cette deuxième édition repose sur la question suivante : “Comment accompagner les parents dans leur rôle, à travers un dispositif destiné à l’ensemble des foyers ?”. À partir de là, les 24 participants, répartis en trois équipes, ont dû présenter un projet par équipe sur la question de l’accompagnement à la parentalité en Polynésie française. Ils ont imaginé leurs solutions dès jeudi et ont ensuite défendu leurs idées en finale, vendredi.
L’équipe gagnante a imaginé la création d’une plateforme baptisée Star Metua. Le programme serait composé d’un volet informatif et éducatif avec des tutoriels, et d’un volet participatif consistant à suivre trois parcours parentaux présentés sous forme de défi. À chaque défi relevé à travers les parcours santé (visites médicales), éducation (accompagnement scolaire) et bien-être (accompagnement extra-scolaire), les parents pourraient gagner des points “feti’a”, qui leur permettraient de s’offrir des soirées cinéma ou des journées d’activités. L’initiative envisage ainsi de rappeller les parents à leurs devoirs en renforçant le lien avec leurs enfants.
Arrivée juste derrière vendredi : le projet d’une application de type chatbot, nommée Metua. Un forum en français et en tahitien qui permettrait d’évoquer les principaux thèmes de la parentalité et dont les réponses seraient préparées à l’avance pour optimiser le temps de réactivité de l’application.
Enfin, la dernière solution retenue se nomme Nativan. L’idée est de visiter les familles directement dans les quartiers avec un Utilbus, véhicule mis en place par les communes. Un aménagement intérieur favoriserait la mise en œuvre d’ateliers de parentalité.
Le choix de la prochaine thématique du Hackaton solidaire n’est pas encore tranché. Il devrait aborder la question de la condition féminine ou celle de l’environnement.
Arrivée juste derrière vendredi : le projet d’une application de type chatbot, nommée Metua. Un forum en français et en tahitien qui permettrait d’évoquer les principaux thèmes de la parentalité et dont les réponses seraient préparées à l’avance pour optimiser le temps de réactivité de l’application.
Enfin, la dernière solution retenue se nomme Nativan. L’idée est de visiter les familles directement dans les quartiers avec un Utilbus, véhicule mis en place par les communes. Un aménagement intérieur favoriserait la mise en œuvre d’ateliers de parentalité.
Le choix de la prochaine thématique du Hackaton solidaire n’est pas encore tranché. Il devrait aborder la question de la condition féminine ou celle de l’environnement.
Karine Leflanchec, organisatrice de Hackaton solidaire et référente de Big Bloom en Polynésie française : “Toujours autant bluffée de la puissance de l’intelligence collective”
Pouvez-vous expliquer le choix du thème et de l’organisme bénéficiaire ?
“L’idée est d’identifier des associations ou des acteurs de l’économie sociale et solidaire qui sont déjà bien implantés sur un territoire, et qui font face à des problématiques de développement ou de terrain. Si nous sommes en mesure d’apporter des solutions ou des réponses à ces problématiques, nous entamons une collaboration en définissant un principal besoin. Ce dernier va déterminer l’enjeu, le défi sur lequel les participants vont étudier. Avec Emauta, nous sommes sur une problématique de solidarité, évoquant la parentalité, un socle fondamental qui permet à une société de se développer.”
Êtes-vous satisfaite des équipes et des solutions qu’elles ont proposées ?
“En règle générale, c’est toujours une richesse de voir le travail des équipes. Il faut bien se rendre compte qu’il y a 24 heures, elles n’avaient aucune idée des défis qu’elles allaient devoir relever. Je suis toujours autant bluffée de la puissance de l’intelligence collective, ainsi que de l’enthousiasme et de la détermination des participants, de leurs coachs et des designers. […] En moyenne, les solutions qui sont proposées, sont implémentées dans les associations à hauteur de 30 à 40%.”
Les participants sont des salariés de différentes entreprises, de quelle manière peuvent-ils concrétiser leurs propositions ?
“Il existe plusieurs façons de procéder. Big Bloom a mis en place des processus d’incubation pour les solutions qui sont retenues, qui nécessitent néanmoins une méthodologie particulière. Il arrive parfois que l’équipe initiatrice du projet, ne soit pas à l’origine de l’incubation de la solution, au sein de l’association. Il y a aussi le cas où c’est l’association qui prend en charge la capitalisation de la solution, pour ensuite la mettre en œuvre avec l’aide de l’équipe gagnante.”
“L’idée est d’identifier des associations ou des acteurs de l’économie sociale et solidaire qui sont déjà bien implantés sur un territoire, et qui font face à des problématiques de développement ou de terrain. Si nous sommes en mesure d’apporter des solutions ou des réponses à ces problématiques, nous entamons une collaboration en définissant un principal besoin. Ce dernier va déterminer l’enjeu, le défi sur lequel les participants vont étudier. Avec Emauta, nous sommes sur une problématique de solidarité, évoquant la parentalité, un socle fondamental qui permet à une société de se développer.”
Êtes-vous satisfaite des équipes et des solutions qu’elles ont proposées ?
“En règle générale, c’est toujours une richesse de voir le travail des équipes. Il faut bien se rendre compte qu’il y a 24 heures, elles n’avaient aucune idée des défis qu’elles allaient devoir relever. Je suis toujours autant bluffée de la puissance de l’intelligence collective, ainsi que de l’enthousiasme et de la détermination des participants, de leurs coachs et des designers. […] En moyenne, les solutions qui sont proposées, sont implémentées dans les associations à hauteur de 30 à 40%.”
Les participants sont des salariés de différentes entreprises, de quelle manière peuvent-ils concrétiser leurs propositions ?
“Il existe plusieurs façons de procéder. Big Bloom a mis en place des processus d’incubation pour les solutions qui sont retenues, qui nécessitent néanmoins une méthodologie particulière. Il arrive parfois que l’équipe initiatrice du projet, ne soit pas à l’origine de l’incubation de la solution, au sein de l’association. Il y a aussi le cas où c’est l’association qui prend en charge la capitalisation de la solution, pour ensuite la mettre en œuvre avec l’aide de l’équipe gagnante.”