Tahiti, le 6 février 2025 – Le lendemain même de l’incendie de Agritech, survenu le 29 janvier, il n’y a eu aucune coordination entre les différents partenaires que sont le haut-commissariat, le Pays et la commune. Cette dernière s’est sentie “abandonnée” et a assuré comme elle pouvait les compétences du Pays comme la santé. Ce jeudi, le Pays a décidé de revenir vers elle pour travailler main dans la main.
Une semaine après l’incendie d’Agritech, survenu le 29 janvier, le Pays s’est enfin décidé à venir voir la commune, ce jeudi, pour travailler avec elle main dans la main. Pour Anthony Pheu, directeur de cabinet du ministre de la Santé, “l’idée, c’était de ne pas empiéter sur les compétences communales en allant faire du porte-à-porte. On l’a fait dans l’urgence le lendemain, mais on est à 6-7 jours, on prend plus le temps de coordonner les actions de chacun et de le faire de manière intelligente”.
Mais contrairement à ce que Anthony Pheu avance, les résidents qui habitent à quelques mètres seulement de l’entrepôt d’Agritech assurent que ce n’est que lundi, soit cinq jours après l’incendie, que les agents de la Direction de la santé sont allés leur rendre visite et les sensibiliser au fait de ne pas manger les fruits et légumes de leurs jardins.
Anthony Pheu ramène la responsabilité à chacun des partenaires présents lors de cet incendie, à savoir le haut-commissariat et la commune. “La sécurité, l’incendie, la salubrité sont des compétences qui ne sont pas dévolues au Pays mais à la commune et à l’État au niveau de la sécurité civile donc de la Direction de la protection civile”. À l’entendre, le Pays ne s’occupe, quant à lui, que de “la santé publique, environnementale, et l’environnement de manière générale. C’est pour cela que ce sont des temps différents d’intervention”.
Une semaine après l’incendie d’Agritech, survenu le 29 janvier, le Pays s’est enfin décidé à venir voir la commune, ce jeudi, pour travailler avec elle main dans la main. Pour Anthony Pheu, directeur de cabinet du ministre de la Santé, “l’idée, c’était de ne pas empiéter sur les compétences communales en allant faire du porte-à-porte. On l’a fait dans l’urgence le lendemain, mais on est à 6-7 jours, on prend plus le temps de coordonner les actions de chacun et de le faire de manière intelligente”.
Mais contrairement à ce que Anthony Pheu avance, les résidents qui habitent à quelques mètres seulement de l’entrepôt d’Agritech assurent que ce n’est que lundi, soit cinq jours après l’incendie, que les agents de la Direction de la santé sont allés leur rendre visite et les sensibiliser au fait de ne pas manger les fruits et légumes de leurs jardins.
Anthony Pheu ramène la responsabilité à chacun des partenaires présents lors de cet incendie, à savoir le haut-commissariat et la commune. “La sécurité, l’incendie, la salubrité sont des compétences qui ne sont pas dévolues au Pays mais à la commune et à l’État au niveau de la sécurité civile donc de la Direction de la protection civile”. À l’entendre, le Pays ne s’occupe, quant à lui, que de “la santé publique, environnementale, et l’environnement de manière générale. C’est pour cela que ce sont des temps différents d’intervention”.
“ Il y a eu un manque de coordination général au début”
Et maintenant qu’on est “dans l’après”, il est important pour le directeur de cabinet du ministre de la Santé Anthony Pheu de travailler avec les partenaires, notamment la commune, pour faire avancer les choses. “On est venu voir la commune car on a besoin du soutien de la commune pour aller voir les habitants. Le but, c’est de pouvoir faire du porte-à-porte, car l’idée, c’est de pouvoir rentrer un peu plus chez les gens” pour que ces derniers soient pris en charge “le mieux possible”
Il reconnait qu’“il y a eu un manque de coordination général au début. Encore une fois, on a un PC de crise au haut-commissariat qui doit coordonner l’ensemble des opérations de secours (…) et dit aux uns et aux autres ce qu'il faut qu’on fasse (…). On ne peut pas marcher sur les plates-bandes des autres.” Mais il tient cependant à préciser : “Je ne dis pas que c’est à l'État la faute.”
“Maintenant, est-ce qu’on va voir des problèmes surgir à moyen ou plus long terme, on ne sait pas et on reste vigilant”, dit-il. Mais pour l’instant, aucune personne n’a été signalée avec des problèmes particuliers.
Les jours passant, Anthony Pheu affirme qu’aujourd’hui, “il y a beaucoup moins de risques”. Le Pays aimerait d’ailleurs avoir la liste de ses agents présents sur place lors de l’incendie “pour qu'on ait une attention particulière par rapport à eux”. Pour ce qui est des administrés, le ministère de la Santé leur conseille de faire “des études les plus poussées, peut-être un bilan sanguin, des choses comme ça. Donc ces personnes-là, on a besoin d’avoir la liste pour les suivre.”
Il reconnait qu’“il y a eu un manque de coordination général au début. Encore une fois, on a un PC de crise au haut-commissariat qui doit coordonner l’ensemble des opérations de secours (…) et dit aux uns et aux autres ce qu'il faut qu’on fasse (…). On ne peut pas marcher sur les plates-bandes des autres.” Mais il tient cependant à préciser : “Je ne dis pas que c’est à l'État la faute.”
“Maintenant, est-ce qu’on va voir des problèmes surgir à moyen ou plus long terme, on ne sait pas et on reste vigilant”, dit-il. Mais pour l’instant, aucune personne n’a été signalée avec des problèmes particuliers.
Les jours passant, Anthony Pheu affirme qu’aujourd’hui, “il y a beaucoup moins de risques”. Le Pays aimerait d’ailleurs avoir la liste de ses agents présents sur place lors de l’incendie “pour qu'on ait une attention particulière par rapport à eux”. Pour ce qui est des administrés, le ministère de la Santé leur conseille de faire “des études les plus poussées, peut-être un bilan sanguin, des choses comme ça. Donc ces personnes-là, on a besoin d’avoir la liste pour les suivre.”
“Il y a des effets secondaires, c’est certain”
Interrogé, le président du syndicat des médecins libéraux, taote Didier Bondoux, affirme effectivement que l’incendie d’Agritech peut avoir “une incidence sur notre santé, d’autant qu’on ne sait pas quelle quantité de produit était stockée”. Il ajoute aussi que le mélange de différents produits chimiques peut entraîner “des émanations toxiques diverses et variées qui forcément ne sont pas bonnes pour la santé, en particulier pulmonaire. Et c’est vrai que cela peut créer des essoufflements, des maux de tête, déstabiliser des asthmes, ce sont des choses relativement classiques”.
Taote Bondoux affirme que “le degré de toxicité est difficile à évaluer (…). Ce n’est pas parce qu’une fumée qui se dégage est très nauséabonde qu’elle est forcément toxique. Et à l’inverse, il peut y avoir une toxicité qui ne se sent pas.” D’autant plus que les administrés de la zone ont été évacués et n’étaient donc pas “dans un lieu confiné à respirer pendant des heures une grosse concentration de ces produits”. Mais il insiste toutefois sur le fait qu’“il y a des effets secondaires, c’est certain, surtout pour les maisons qui sont les plus proches”. Pour lui, la toxicité la plus forte a eu lieu “pendant l’incendie, c’était la période la plus concentrée en toxiques. Les premiers touchés sont les pompiers et les gens qui habitaient à proximité de l’incendie.”
À l’heure actuelle, précise-t-il, les risques toxiques ne sont plus “aussi aigus que les premiers jours. Maintenant, on est dans l’expectative car on ne sait pas quels produits étaient stockés et on ne sait pas dans quelles conditions ça l’était. C’est très compliqué, je crois qu’il y a un mélange de santé publique, de politique et beaucoup d’intrigues dans cette histoire.”
Taote Bondoux affirme que “le degré de toxicité est difficile à évaluer (…). Ce n’est pas parce qu’une fumée qui se dégage est très nauséabonde qu’elle est forcément toxique. Et à l’inverse, il peut y avoir une toxicité qui ne se sent pas.” D’autant plus que les administrés de la zone ont été évacués et n’étaient donc pas “dans un lieu confiné à respirer pendant des heures une grosse concentration de ces produits”. Mais il insiste toutefois sur le fait qu’“il y a des effets secondaires, c’est certain, surtout pour les maisons qui sont les plus proches”. Pour lui, la toxicité la plus forte a eu lieu “pendant l’incendie, c’était la période la plus concentrée en toxiques. Les premiers touchés sont les pompiers et les gens qui habitaient à proximité de l’incendie.”
À l’heure actuelle, précise-t-il, les risques toxiques ne sont plus “aussi aigus que les premiers jours. Maintenant, on est dans l’expectative car on ne sait pas quels produits étaient stockés et on ne sait pas dans quelles conditions ça l’était. C’est très compliqué, je crois qu’il y a un mélange de santé publique, de politique et beaucoup d’intrigues dans cette histoire.”
Mesures sanitaires de précaution
- La commune de Faa’a a pris un arrêté municipal interdisant la baignade et la pêche au niveau de la pointe Nuutere et dans les zones d’écoulement et d’évacuation des eaux liées à la maîtrise de l’incendie.
- Des interventions de prélèvement sur les sites privés vont être coordonnées avec les référents de quartier pour faciliter l’accès aux zones concernées.
- La priorité de la Direction de l’environnement est de traiter les déchets potentiellement dangereux laissés sur place pour prévenir toute pollution atmosphérique supplémentaire, notamment les émissions de particules dans l’air.
- Il est recommandé aux habitants proches de la zone incendiée ou en contact avec les eaux d’écoulement de ne pas consommer les produits de leur fa’a’apu (fruits et légumes). Des contrôles aléatoires des potagers seront mis en place pour analyser les produits et lever tout doute sur une éventuelle contamination.
- En cas de symptômes digestifs ou respiratoires inhabituels, les habitants sont invités à consulter leur médecin ou à contacter le Samu.
- Des interventions de prélèvement sur les sites privés vont être coordonnées avec les référents de quartier pour faciliter l’accès aux zones concernées.
- La priorité de la Direction de l’environnement est de traiter les déchets potentiellement dangereux laissés sur place pour prévenir toute pollution atmosphérique supplémentaire, notamment les émissions de particules dans l’air.
- Il est recommandé aux habitants proches de la zone incendiée ou en contact avec les eaux d’écoulement de ne pas consommer les produits de leur fa’a’apu (fruits et légumes). Des contrôles aléatoires des potagers seront mis en place pour analyser les produits et lever tout doute sur une éventuelle contamination.
- En cas de symptômes digestifs ou respiratoires inhabituels, les habitants sont invités à consulter leur médecin ou à contacter le Samu.