Papeete, le 24 septembre 2019 -L'association Mata Hotu "voir ensemble" a inauguré ce mardi son local, situé dans un immeuble du centre de Papeete. Ce lieu a pour vocation d'aider les personnes porteuses d'un handicap visuel dans leur quotidien en leur permettant de se réunir, de se former, en les conseillant, en les soutenant…
Comme dans de nombreuses associations, tablettes, bouquins & co sont à la disposition des adhérents qui passent au fil de la journée. Mais ici, dans le tout nouveau local de l'association Mata Hotu "voir ensemble", ils sont tous adaptés aux personnes présentant un handicap visuel.
Inauguré ce matin chaleureusement par la ministre de la Solidarité, des Familles et de la Condition féminine, Isabelle Sachet, ce local, situé dans un immeuble en plein centre de Papeete, accueille du lundi au vendredi les personnes non et malvoyantes. L'association, présidée par Diego Tetihia, compte une cinquantaine de membres, dont 35 personnes avec un handicap visuel. Cinq bénévoles et deux personnes en CAE (Convention d'accès à l'emploi) se relayent pour faire vivre ce nouveau lieu.
Cet appartement de quelques pièces est une véritable lueur d'espoir pour l'association et ses adhérents. "Ce lieu va nous permettre de nous réunir, car nous n'avions rien avant. Nous étions obligés de louer des salles ou de nous réunir dans les parcs, mais ce n'était pas facile et pas très sûr non plus. Ici, on va pouvoir mettre en place des ateliers pour aider les gens à faire un CV ou dans leurs recherches de travail avec le Sefi… ou encore des ateliers plus traditionnels comme le tressage…", explique le président de Mata Hotu "voir ensemble ", visiblement très ému. L'inauguration de ce lieu a été possible grâce au soutien de la DSHFE (Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité), mais aussi grâce à la volonté et à la mobilisation des membres l'association.
Comme dans de nombreuses associations, tablettes, bouquins & co sont à la disposition des adhérents qui passent au fil de la journée. Mais ici, dans le tout nouveau local de l'association Mata Hotu "voir ensemble", ils sont tous adaptés aux personnes présentant un handicap visuel.
Inauguré ce matin chaleureusement par la ministre de la Solidarité, des Familles et de la Condition féminine, Isabelle Sachet, ce local, situé dans un immeuble en plein centre de Papeete, accueille du lundi au vendredi les personnes non et malvoyantes. L'association, présidée par Diego Tetihia, compte une cinquantaine de membres, dont 35 personnes avec un handicap visuel. Cinq bénévoles et deux personnes en CAE (Convention d'accès à l'emploi) se relayent pour faire vivre ce nouveau lieu.
Cet appartement de quelques pièces est une véritable lueur d'espoir pour l'association et ses adhérents. "Ce lieu va nous permettre de nous réunir, car nous n'avions rien avant. Nous étions obligés de louer des salles ou de nous réunir dans les parcs, mais ce n'était pas facile et pas très sûr non plus. Ici, on va pouvoir mettre en place des ateliers pour aider les gens à faire un CV ou dans leurs recherches de travail avec le Sefi… ou encore des ateliers plus traditionnels comme le tressage…", explique le président de Mata Hotu "voir ensemble ", visiblement très ému. L'inauguration de ce lieu a été possible grâce au soutien de la DSHFE (Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité), mais aussi grâce à la volonté et à la mobilisation des membres l'association.
LA VOIX DES INVISIBLES
"Votre participation est réellement essentielle à faire porter la voix de ceux qui seraient invisibles si vous n'en faisiez pas le relais (…). Ces lieux vous donnent une chance inouïe, celle de pouvoir agir sur la qualité de vie (...). Grâce à votre participation, le service public trouvera une certaine continuité et ne sera pas un vain mot pour les plus de 500 personnes qui se sont déclarées en situation de handicap visuel en Polynésie ", relève la ministre Isabelle Sachet.
Et parmi ces "invisibles", il y a Terarani, Noëlla ou encore Rainui. Pour elles, ce local est un peu comme "une bouffée d'oxygène", elles sortent de leurs familles, partagent leurs vécus avec des personnes ayant le même handicap. Elles peuvent se conseiller, s'entraider, apprendre de grandes choses ou tout simplement de petites astuces pour améliorer leur vie de tous les jours. "Savoir utiliser les commandes vocales des smartphones, c'est très pratique", note dans un sourire non feint, Noëlla.
Et parmi ces "invisibles", il y a Terarani, Noëlla ou encore Rainui. Pour elles, ce local est un peu comme "une bouffée d'oxygène", elles sortent de leurs familles, partagent leurs vécus avec des personnes ayant le même handicap. Elles peuvent se conseiller, s'entraider, apprendre de grandes choses ou tout simplement de petites astuces pour améliorer leur vie de tous les jours. "Savoir utiliser les commandes vocales des smartphones, c'est très pratique", note dans un sourire non feint, Noëlla.
"PAS BESOIN DE VOIR L'AUTRE POUR SE COMPRENDRE"
Terarani a perdu la vue quand elle avait 5 ans, elle en a 26 maintenant. "Ce lieu va m'apporter beaucoup de choses, je vais pouvoir faire des activités adaptées. Avant le local, je restais beaucoup à la maison, j'arrive à faire pas mal de choses pour aider ma famille, mais je suis contente de venir aussi".
Rainui, elle, est non voyante de naissance. Elle est âgée de 28 ans. La jeune fille est en train de lire avec ses deux mains bien posées à plat sur un livre. "J'ai appris le braille quand j'étais jeune au Cedope, cela fonctionne par petite cellule, ça c'est la lettre "l" en majuscule", montre-t-elle avec ses doigts qui se promènent sur la page avec une dextérité impressionnante.
La passion de Rainui, c'est la musique. Le chant et la flûte traversière qu’elle pratique depuis des années. Faute de cours en braille au CNED, elle a dû arrêter sa formation qu'elle suivait par correspondance à La Sorbonne. "La musique est un langage universel, tout le monde l'entend. Pas besoin de voir l'autre pour se comprendre", se plaît-elle à dire.
Rainui, elle, est non voyante de naissance. Elle est âgée de 28 ans. La jeune fille est en train de lire avec ses deux mains bien posées à plat sur un livre. "J'ai appris le braille quand j'étais jeune au Cedope, cela fonctionne par petite cellule, ça c'est la lettre "l" en majuscule", montre-t-elle avec ses doigts qui se promènent sur la page avec une dextérité impressionnante.
La passion de Rainui, c'est la musique. Le chant et la flûte traversière qu’elle pratique depuis des années. Faute de cours en braille au CNED, elle a dû arrêter sa formation qu'elle suivait par correspondance à La Sorbonne. "La musique est un langage universel, tout le monde l'entend. Pas besoin de voir l'autre pour se comprendre", se plaît-elle à dire.
Infos pratiques
Mata Hotu "voir ensemble"
Le local est situé en plein cœur de Papeete. Il est ouvert le lundi, mardi, mercredi et jeudi de 7h30 à 15h30 et le vendredi de 7h30 à 14h30.
Si vous souhaitez avoir des renseignements sur l'association Facebook : Mata hotu voir ensemble.
Mata Hotu "voir ensemble"
Le local est situé en plein cœur de Papeete. Il est ouvert le lundi, mardi, mercredi et jeudi de 7h30 à 15h30 et le vendredi de 7h30 à 14h30.
Si vous souhaitez avoir des renseignements sur l'association Facebook : Mata hotu voir ensemble.