Washington, Etats-Unis | AFP | vendredi 09/01/2015 - Un implant neuronal a permis à des rats rendus paraplégiques de remarcher et pourrait un jour aider des personnes paralysées à retrouver en partie leur mobilité.
Cette prothèse d'une très grande élasticité est conçue pour être implantée directement sur la moelle épinière et contient des électrodes et un mécanisme de libération de médicaments, expliquent les auteurs helvétiques de cette recherche publiée jeudi dans la revue américaine Science.
Grâce à son élasticité, cet implant, appelé "e-Dura" en référence à la dure-mère, la gaine protégeant la moelle épinière et le cerveau, a des propriétés presque identiques aux tissus vivants avec qui il est en contact.
Ceci réduit fortement les frictions et l'inflammation: la prothèse est donc très bien tolérée.
Ainsi, le prototype d'implant e-dura posé sur des rats n'a provoqué ni dommage ni rejet et ce même après deux mois, selon ces chercheurs.
Cet implant est constitué d'un substrat de silicone parcouru de ramifications électriques en or.
Les prothèses neuronales existantes jusqu'alors étaient rigides et causaient d'importants dommages dans les tissus nerveux.
Non seulement cet implant a démontré sa biocompatibilité, mais il a aussi parfaitement fonctionné en permettant aux rats de retrouver leur capacité de marcher après quelques semaines de rééducation.
"Notre implant e-Dura peut rester en place pendant de longues périodes sur la moelle épinière ou le cortex précisément parce qu'il a les mêmes propriétés mécaniques que la dure-mère elle-même", explique Stéphanie Lacour, professeur à l'Ecole polytechnique de Lausanne, co-auteur de ces travaux.
"Cette avancée offre de nouvelles possibilités thérapeutiques pour des personnes souffrant d'un traumatisme ou de troubles neurologiques, surtout les sujets paralysés à la suite d'une blessure de la moelle épinière", précise-t-elle.
Cet implant peut aussi être utilisé pour capter les impulsions électriques du cerveau en temps réel. Ces scientifiques ont pu ainsi détecter avec précision les intentions moteurs de l'animal avant qu'elles ne se transforment en un mouvement.
Jusqu'à maintenant, la prothèse e-Dura a surtout été testée sur des rats paralysés mais elle peut être fixée sur le cerveau pour traiter par exemple l'épilepsie, la maladie de Parkinson et la douleur chronique.
Ces scientifiques prévoient à terme de faire des essais cliniques chez les humains et de mettre au point un prototype pour commercialiser cet implant.
Mais cela prendra du temps car il faut miniaturiser cette prothèse afin de le boîtier électronique et le réservoir à médicaments puissent également être implantés, expliquent les chercheurs.
Il n'est pas envisageable chez des malades d'avoir un système fonctionnant avec des fils reliés à l'extérieur comme c'est le cas avec la prothèse testés sur des rats.
Pour le professeur Dusko Ilic, un expert des cellules souche au King's College de Londres, qui n'a pas participé à cette recherche, "ces travaux sont une importante avancée technologique qui pourrait ouvrir une nouvelle ère dans le traitement des lésions de la moelle épinière". Mais "il y a encore un long chemin avant de voir de telles neuroprothèses chez les humains", juge-t-il.
Cette prothèse d'une très grande élasticité est conçue pour être implantée directement sur la moelle épinière et contient des électrodes et un mécanisme de libération de médicaments, expliquent les auteurs helvétiques de cette recherche publiée jeudi dans la revue américaine Science.
Grâce à son élasticité, cet implant, appelé "e-Dura" en référence à la dure-mère, la gaine protégeant la moelle épinière et le cerveau, a des propriétés presque identiques aux tissus vivants avec qui il est en contact.
Ceci réduit fortement les frictions et l'inflammation: la prothèse est donc très bien tolérée.
Ainsi, le prototype d'implant e-dura posé sur des rats n'a provoqué ni dommage ni rejet et ce même après deux mois, selon ces chercheurs.
Cet implant est constitué d'un substrat de silicone parcouru de ramifications électriques en or.
Les prothèses neuronales existantes jusqu'alors étaient rigides et causaient d'importants dommages dans les tissus nerveux.
Non seulement cet implant a démontré sa biocompatibilité, mais il a aussi parfaitement fonctionné en permettant aux rats de retrouver leur capacité de marcher après quelques semaines de rééducation.
"Notre implant e-Dura peut rester en place pendant de longues périodes sur la moelle épinière ou le cortex précisément parce qu'il a les mêmes propriétés mécaniques que la dure-mère elle-même", explique Stéphanie Lacour, professeur à l'Ecole polytechnique de Lausanne, co-auteur de ces travaux.
"Cette avancée offre de nouvelles possibilités thérapeutiques pour des personnes souffrant d'un traumatisme ou de troubles neurologiques, surtout les sujets paralysés à la suite d'une blessure de la moelle épinière", précise-t-elle.
Cet implant peut aussi être utilisé pour capter les impulsions électriques du cerveau en temps réel. Ces scientifiques ont pu ainsi détecter avec précision les intentions moteurs de l'animal avant qu'elles ne se transforment en un mouvement.
Jusqu'à maintenant, la prothèse e-Dura a surtout été testée sur des rats paralysés mais elle peut être fixée sur le cerveau pour traiter par exemple l'épilepsie, la maladie de Parkinson et la douleur chronique.
Ces scientifiques prévoient à terme de faire des essais cliniques chez les humains et de mettre au point un prototype pour commercialiser cet implant.
Mais cela prendra du temps car il faut miniaturiser cette prothèse afin de le boîtier électronique et le réservoir à médicaments puissent également être implantés, expliquent les chercheurs.
Il n'est pas envisageable chez des malades d'avoir un système fonctionnant avec des fils reliés à l'extérieur comme c'est le cas avec la prothèse testés sur des rats.
Pour le professeur Dusko Ilic, un expert des cellules souche au King's College de Londres, qui n'a pas participé à cette recherche, "ces travaux sont une importante avancée technologique qui pourrait ouvrir une nouvelle ère dans le traitement des lésions de la moelle épinière". Mais "il y a encore un long chemin avant de voir de telles neuroprothèses chez les humains", juge-t-il.