PAPEETE, le 8 juin 2019 - Ce samedi 8 juin, Journée mondiale de l'Océan, un grand événement festif, artistique et écologique était organisé à la Pointe Vénus : le festival Effet Mer. Concerts, nourriture bio, stands des associations, conférences internationales, une sculpture de baleine géante en canettes recyclées… Une grande fête pour célébrer les efforts de protection de notre environnement.
Près de 1000 personnes ont participé au festival Effet Mer ce samedi à Mahina sur la plage de la Pointe Vénus. Tout le parc était mobilisé pour accueillir l'événement avec plus d'une quinzaine de stands hébergeant différentes associations de protection de l'environnement du fenua, une série de conférences Island Voices avec des intervenants venus de tout le Pacifique sous le préau, des concerts toute l'après-midi, et en point d'orgue du festival, une sculpture géante fabriquée en canettes d'aluminium récupérées sur les plages par les bénévoles. Un grand succès qui a beaucoup plu aux visiteurs et aux baigneurs de la plage.
Alexandrine Wan, organisatrice du festival Effet Mer et fondatrice de Nani Travels
Comment est né ce projet ?
Ça a commencé avec les ramassages de déchets que l'on organise avec nos touristes. On ne savait pas quoi faire de tout les déchets que l'on trouvait sur la plage. Mais notre chef de projet, Timeri, est venue avec une super idée, d'en faire une œuvre artistique. C'est une très grande artiste. Donc autour de ça on s'est dit "aller, on va rassembler toutes les associations avec qui on travaille, celles avec qui on aimerait travailler, et vraiment faire passer ce message qu'on doit être impliqué dans la préservation de l'environnement et de nos cultures."
C'est un grand succès, vous allez renouveler l'opération ?
Oui on aimerait bien. Après, nous sommes tout de même une entreprise, on n'a pas de subventions, mais on espère que l'année prochaine on trouvera encore plus de partenaires pour le refaire. Mais c'est vrai que c'est assez lourd comme organisation et comme budget pour une petite start-up. Heureusement on a eu l'aide de l'OPT, de la Banque de Tahiti, beaucoup d'aide de Pew, de la Polynésienne des Eaux, de Terevao et de Air Tahiti pour les billets. Aujourd'hui il y a entre 15 et 20 stands avec autant d'associations. Nous sommes 15 volontaires pour l'organisation, il y a eu six concerts et on attendait entre 800 et 1000 visiteurs !
Tu as donc créé le tour opérateur de tourisme durable Nani Travels. C'est important d'avoir une démarche commerciale mais aussi bénévole avec les associations ?
Oui, nous proposons différents packages avec une conscience de développement durable, également des packages d'écotourisme. On adore travailler avec les associations parce que ce sont vraiment des personnes militantes, des experts dans leurs domaines qui veulent faire passer des messages, et on se doit de travailler avec eux pour comprendre ce qu'il se passe et qu'est-ce qu'on peut faire pour le fenua.
Ça a commencé avec les ramassages de déchets que l'on organise avec nos touristes. On ne savait pas quoi faire de tout les déchets que l'on trouvait sur la plage. Mais notre chef de projet, Timeri, est venue avec une super idée, d'en faire une œuvre artistique. C'est une très grande artiste. Donc autour de ça on s'est dit "aller, on va rassembler toutes les associations avec qui on travaille, celles avec qui on aimerait travailler, et vraiment faire passer ce message qu'on doit être impliqué dans la préservation de l'environnement et de nos cultures."
C'est un grand succès, vous allez renouveler l'opération ?
Oui on aimerait bien. Après, nous sommes tout de même une entreprise, on n'a pas de subventions, mais on espère que l'année prochaine on trouvera encore plus de partenaires pour le refaire. Mais c'est vrai que c'est assez lourd comme organisation et comme budget pour une petite start-up. Heureusement on a eu l'aide de l'OPT, de la Banque de Tahiti, beaucoup d'aide de Pew, de la Polynésienne des Eaux, de Terevao et de Air Tahiti pour les billets. Aujourd'hui il y a entre 15 et 20 stands avec autant d'associations. Nous sommes 15 volontaires pour l'organisation, il y a eu six concerts et on attendait entre 800 et 1000 visiteurs !
Tu as donc créé le tour opérateur de tourisme durable Nani Travels. C'est important d'avoir une démarche commerciale mais aussi bénévole avec les associations ?
Oui, nous proposons différents packages avec une conscience de développement durable, également des packages d'écotourisme. On adore travailler avec les associations parce que ce sont vraiment des personnes militantes, des experts dans leurs domaines qui veulent faire passer des messages, et on se doit de travailler avec eux pour comprendre ce qu'il se passe et qu'est-ce qu'on peut faire pour le fenua.
Tuatahi, artiste d'Arue, créateur de la baleine, avec son papa
Quel travail représente cette œuvre ?
Pour créer cette baleine il a fallu écraser à la main 5000 canettes. Il a fallut les percer, les assembler avec 3 kilomètres de fil de fer galvanisé, tout peindre avec une peinture respectueuse de l'environnement… En tout, trois mois et demi de travail intense !
On a mis un jeu de miroirs inclinés à l’intérieur, il y a puits de lumière au niveau de sa tête et tout ça permet de voir de ciel depuis les yeux de la baleine. Le but ce n'était pas de faire une œuvre contre le déchet, ce n'est pas productif d'être dans l'opposition. J'ai fait cette baleine pour sublimer la nature, donc je voulais inviter le boss de la nature à l'intérieur : le soleil !
D'où vient cette idée de faire une baleine en canettes ?
A la base, l'idée est de faire une baleine parce que les canettes viennent du nettoyage des plages. Les canettes se détériorent moins que le plastique, ce qui est aussi son défaut, que l'on s'est amusé à transformer en qualité pour cette œuvre. L'idée est aussi de créer une baleine de déchets pour bien montrer le volume qu'atteint la pollution aujourd'hui…
C'était une commande pour cette Journée de l'Océan ? Que va-t-elle devenir ensuite ?
Oui, c'était une commande pour le festival. Ce n'est pas le genre de choses que je fais d'habitude, il a fallut trouver des solutions, mais c'était hyper enrichissant. Elle va rester trois mois à la Pointe Vénus, puis elle va bouger car elle conçue de manière à être déplaçable. Mais je ne sais pas encore où elle ira.
Pour créer cette baleine il a fallu écraser à la main 5000 canettes. Il a fallut les percer, les assembler avec 3 kilomètres de fil de fer galvanisé, tout peindre avec une peinture respectueuse de l'environnement… En tout, trois mois et demi de travail intense !
On a mis un jeu de miroirs inclinés à l’intérieur, il y a puits de lumière au niveau de sa tête et tout ça permet de voir de ciel depuis les yeux de la baleine. Le but ce n'était pas de faire une œuvre contre le déchet, ce n'est pas productif d'être dans l'opposition. J'ai fait cette baleine pour sublimer la nature, donc je voulais inviter le boss de la nature à l'intérieur : le soleil !
D'où vient cette idée de faire une baleine en canettes ?
A la base, l'idée est de faire une baleine parce que les canettes viennent du nettoyage des plages. Les canettes se détériorent moins que le plastique, ce qui est aussi son défaut, que l'on s'est amusé à transformer en qualité pour cette œuvre. L'idée est aussi de créer une baleine de déchets pour bien montrer le volume qu'atteint la pollution aujourd'hui…
C'était une commande pour cette Journée de l'Océan ? Que va-t-elle devenir ensuite ?
Oui, c'était une commande pour le festival. Ce n'est pas le genre de choses que je fais d'habitude, il a fallut trouver des solutions, mais c'était hyper enrichissant. Elle va rester trois mois à la Pointe Vénus, puis elle va bouger car elle conçue de manière à être déplaçable. Mais je ne sais pas encore où elle ira.
Tiffany Laitame, présidente de l'association de protection de l'environnement à Rapa, Raumata Riki
Que fait votre association à Rapa ?
Plusieurs actions, on protège l'environnement terrestre et marin, on travaille beaucoup avec les enfants. Et on essaie de faire revivre les pêches traditionnelles. On fait aussi du nettoyage des plages, gérer les déchets, promouvoir le tri…
Tout un travail pour une île de 500 habitants !
Oui, pour l'instant on est une trentaine dans l'association et on travaille pour la population en général et l'île. Pour nous, si on ne s'occupe pas bien de notre terre, comment on pourrait bien s'occuper de nos enfants ?
Que fais-tu à Tahiti pour la Journée de l'Océan ?
Donc je suis venue participer à ces conférences internationales, avoir des informations sur tout ce qu'il se passe dans les îles du Pacifique. Trouver de l'inspiration, trouver aussi des moyens pour répondre à nos nouveaux problèmes. Nous on a notre rāhui qui est géré traditionnellement et qui marche bien, mais maintenant nos pêcheurs nous disent qu'ils ont de moins en moins de thons, des disparitions de langoustes dans certaines zones… Et ils savent que ce n'est pas eux. Donc on cherche ce qu'on peut faire. Il y avait le Rahui Nui no Tuhaa Pae… C'est une idée à laquelle on avait pensé, mais je pense que ça peut encore évoluer. Il y a de nouvelles idées venues de tout le Pacifique, c'est inspirant !
Plusieurs actions, on protège l'environnement terrestre et marin, on travaille beaucoup avec les enfants. Et on essaie de faire revivre les pêches traditionnelles. On fait aussi du nettoyage des plages, gérer les déchets, promouvoir le tri…
Tout un travail pour une île de 500 habitants !
Oui, pour l'instant on est une trentaine dans l'association et on travaille pour la population en général et l'île. Pour nous, si on ne s'occupe pas bien de notre terre, comment on pourrait bien s'occuper de nos enfants ?
Que fais-tu à Tahiti pour la Journée de l'Océan ?
Donc je suis venue participer à ces conférences internationales, avoir des informations sur tout ce qu'il se passe dans les îles du Pacifique. Trouver de l'inspiration, trouver aussi des moyens pour répondre à nos nouveaux problèmes. Nous on a notre rāhui qui est géré traditionnellement et qui marche bien, mais maintenant nos pêcheurs nous disent qu'ils ont de moins en moins de thons, des disparitions de langoustes dans certaines zones… Et ils savent que ce n'est pas eux. Donc on cherche ce qu'on peut faire. Il y avait le Rahui Nui no Tuhaa Pae… C'est une idée à laquelle on avait pensé, mais je pense que ça peut encore évoluer. Il y a de nouvelles idées venues de tout le Pacifique, c'est inspirant !
Famille Tipi-Aon
Vous êtes venus tous les cinq exprès pour le festival ?
Oui, nous sommes venus visiter en famille. C'est vraiment pas mal, ça change de l'ordinaire. On a fait un tour dans les stands et là on viens regarder les conférences et c'est vraiment bien.
Et vous les enfants, vous avez appris quelque chose ?
C'est quelque chose que l'on avait déjà vu et qui revient assez souvent, mais qui nous permet de voir ce qui nous entoure, voir ce que l'on peut changer, et c'est un thème très abordable pour les petits et les grands. On nous en parle beaucoup à l'école, mais il faut encore en parler pour arriver vraiment à changer, à évoluer au niveau de la pollution. Vu qu'on habite dans un milieu insulaire, c'est vraiment une bonne chose d'en parler et d'agir !
Oui, nous sommes venus visiter en famille. C'est vraiment pas mal, ça change de l'ordinaire. On a fait un tour dans les stands et là on viens regarder les conférences et c'est vraiment bien.
Et vous les enfants, vous avez appris quelque chose ?
C'est quelque chose que l'on avait déjà vu et qui revient assez souvent, mais qui nous permet de voir ce qui nous entoure, voir ce que l'on peut changer, et c'est un thème très abordable pour les petits et les grands. On nous en parle beaucoup à l'école, mais il faut encore en parler pour arriver vraiment à changer, à évoluer au niveau de la pollution. Vu qu'on habite dans un milieu insulaire, c'est vraiment une bonne chose d'en parler et d'agir !