Naples, Italie | AFP | mercredi 23/09/2015 - Mario Trifuoggi, étudiant napolitain de 29 ans, a lancé une campagne sur internet pour tenter de récolter 30.000 euros pour financer sa thèse de sociologie sur les formes de résistance collective à la mafia.
"Dans le sud de l'Italie, on nous voit soit victimes soit complices de ces criminels. Mais la réalité est bien plus compliquée. Il existe des zones grises et je crois que leur étude est la clef pour lutter contre la mafia", a-t-il expliqué à l'AFP.
Lui qui a grandi à Naples en sait quelque chose: "En 2004, il y a eu une violente guerre de territoire et le clan protégeant mon quartier a perdu. Alors j'ai été cambriolé deux fois. Quand j'étais adolescent, ce n'était pas la police ou l'Etat qui garantissaient ma sécurité mais le clan du quartier".
Malgré tout, il arrive que des communautés se dressent contre la mafia, à l'exemple de Libera, une association de Caserta, dans le sud de l'Italie, qui produit de la mozzarella sur des terres confisquées à la mafia.
Pour Mario Trifuoggi, des recherches sociologiques approfondies sur ce qui motive certains à résister peuvent aider à multiplier ces initiatives pour mieux lutter contre le crime organisé.
Il avait obtenu une bourse pour mener sa thèse à l'université de Trente, dans le nord de l'Italie, mais un conflit sur la méthodologie l'a obligé à trouver refuge à l'université Goldsmiths à Londres, où il ne bénéficie en revanche d'aucune aide financière.
Il s'est donc tourné vers internet: "Ma campagne de financement est une forme d'action collective. Ceux qui financent mes recherches s'en prennent collectivement au problème du crime organisé", a-t-il expliqué.
Pour l'instant, il a récolté 2.400 euros en trois semaines, versés essentiellement par des habitants du Sud de l'Italie.
"Dans le sud de l'Italie, on nous voit soit victimes soit complices de ces criminels. Mais la réalité est bien plus compliquée. Il existe des zones grises et je crois que leur étude est la clef pour lutter contre la mafia", a-t-il expliqué à l'AFP.
Lui qui a grandi à Naples en sait quelque chose: "En 2004, il y a eu une violente guerre de territoire et le clan protégeant mon quartier a perdu. Alors j'ai été cambriolé deux fois. Quand j'étais adolescent, ce n'était pas la police ou l'Etat qui garantissaient ma sécurité mais le clan du quartier".
Malgré tout, il arrive que des communautés se dressent contre la mafia, à l'exemple de Libera, une association de Caserta, dans le sud de l'Italie, qui produit de la mozzarella sur des terres confisquées à la mafia.
Pour Mario Trifuoggi, des recherches sociologiques approfondies sur ce qui motive certains à résister peuvent aider à multiplier ces initiatives pour mieux lutter contre le crime organisé.
Il avait obtenu une bourse pour mener sa thèse à l'université de Trente, dans le nord de l'Italie, mais un conflit sur la méthodologie l'a obligé à trouver refuge à l'université Goldsmiths à Londres, où il ne bénéficie en revanche d'aucune aide financière.
Il s'est donc tourné vers internet: "Ma campagne de financement est une forme d'action collective. Ceux qui financent mes recherches s'en prennent collectivement au problème du crime organisé", a-t-il expliqué.
Pour l'instant, il a récolté 2.400 euros en trois semaines, versés essentiellement par des habitants du Sud de l'Italie.