PARIS, 27 mai 2013 (AFP) - Interdiction de "vapoter" dans les lieux publics, vente dans des établissements agréés, accès interdit aux mineurs, la cigarette électronique devrait faire l'objet d'un encadrement assez strict, selon des recommandations d'experts qui seront rendues publiques mardi, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue et président de l'Office français de prévention du tabagisme s'est refusé à tout commentaire sur le contenu du rapport.
Il a toutefois confirmé à l'AFP qu'il présenterait une vingtaine de recommandations sur l'utilisation de cette cigarette qui connaît un engouement croissant mais divise les tabacologues, lors d'un colloque organisé mardi au ministère de la santé.
"Pour sortir du tabagisme, il faut trouver un compromis", a commenté le Pr Dautzenberg, chargé en mars dernier par le ministère de la Santé de faire une évaluation de ce produit.
Inventé en Chine en 2005, l'appareil présente à son extrémité une diode simulant visuellement la combustion et contient une cartouche dont la solution s'échauffe au contact d'une résistance. Des flacons de "e-liquides", composés de propylène glycol ou de glycérol, de divers arômes et éventuellement de nicotine, permettent de recharger la cartouche usagée.
Selon les fabricants, le produit serait utilisé par 500.000 personnes en France, mais pour le Pr Dautzenberg, le nombre d'utilisateurs pourrait d'ores et déjà atteindre le million, avec un chiffre d'affaires avoisinant les 100 millions d'euros, équivalent au marché des produits permettant d'arrêter le tabac.
Mais son efficacité pour arrêter de fumer tout comme sa nocivité continuent à faire l'objet d'un vaste débat chez les tabacologues.
"Boulevard d'entrée"
Des sources ayant eu accès au rapport du Pr Dautzenberg ont confirmé que parmi les recommandations figurait l'interdiction de la e-cigarette dans les lieux publics, à l'instar de ce qui se passe déjà pour le tabac, comme indiqué lundi par la radio RTL.
Mais le rapport préconise également son interdiction aux mineurs de crainte qu'elle ne favorise l'initiation au tabac chez les jeunes, ou encore qu'elle ne soit vendue que dans des établissements agrées. Les règles s'appliquant à la publicité pour le tabac devraient également être transposées à la cigarette électronique, selon le rapport.
Les recommandations incluraient l'obligation pour les fabricants d'apporter la preuve de l'innocuité des arômes utilisés et de limiter la quantité de nicotine utilisée à 18mg/ml contre une concentration maximale actuelle de 20 mg/ml.
Un projet de directive européenne propose même d'abaisser ce taux à 2mg/ml, ce qui dissuaderait totalement les fumeurs, selon le Pr Dautzenberg.
Le pneumologue souligne également que l'utilisation de la forme liquide est "un moyen propre de prendre de la nicotine" surtout pour les gros fumeurs.
Il se déclare en revanche extrêmement réticent en ce qui concerne les mineurs pour lesquels la e-cigarette constitue "un boulevard d'entrée potentiel dans le tabagisme".
Selon une étude récente faite à Paris, 64% des jeunes de 12 à 14 ans qui avaient essayé la e-cigarette n'avaient encore jamais fumé auparavant, souligne le Pr Dautzenberg.
En 2008, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait estimé que ces cigarettes ne pouvaient pas être considérées comme une thérapie légitime permettant d'aider les fumeurs à cesser de fumer.
Elles sont interdites dans plusieurs pays, dont la Turquie, le Brésil, l'Argentine et Singapour.
Le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue et président de l'Office français de prévention du tabagisme s'est refusé à tout commentaire sur le contenu du rapport.
Il a toutefois confirmé à l'AFP qu'il présenterait une vingtaine de recommandations sur l'utilisation de cette cigarette qui connaît un engouement croissant mais divise les tabacologues, lors d'un colloque organisé mardi au ministère de la santé.
"Pour sortir du tabagisme, il faut trouver un compromis", a commenté le Pr Dautzenberg, chargé en mars dernier par le ministère de la Santé de faire une évaluation de ce produit.
Inventé en Chine en 2005, l'appareil présente à son extrémité une diode simulant visuellement la combustion et contient une cartouche dont la solution s'échauffe au contact d'une résistance. Des flacons de "e-liquides", composés de propylène glycol ou de glycérol, de divers arômes et éventuellement de nicotine, permettent de recharger la cartouche usagée.
Selon les fabricants, le produit serait utilisé par 500.000 personnes en France, mais pour le Pr Dautzenberg, le nombre d'utilisateurs pourrait d'ores et déjà atteindre le million, avec un chiffre d'affaires avoisinant les 100 millions d'euros, équivalent au marché des produits permettant d'arrêter le tabac.
Mais son efficacité pour arrêter de fumer tout comme sa nocivité continuent à faire l'objet d'un vaste débat chez les tabacologues.
"Boulevard d'entrée"
Des sources ayant eu accès au rapport du Pr Dautzenberg ont confirmé que parmi les recommandations figurait l'interdiction de la e-cigarette dans les lieux publics, à l'instar de ce qui se passe déjà pour le tabac, comme indiqué lundi par la radio RTL.
Mais le rapport préconise également son interdiction aux mineurs de crainte qu'elle ne favorise l'initiation au tabac chez les jeunes, ou encore qu'elle ne soit vendue que dans des établissements agrées. Les règles s'appliquant à la publicité pour le tabac devraient également être transposées à la cigarette électronique, selon le rapport.
Les recommandations incluraient l'obligation pour les fabricants d'apporter la preuve de l'innocuité des arômes utilisés et de limiter la quantité de nicotine utilisée à 18mg/ml contre une concentration maximale actuelle de 20 mg/ml.
Un projet de directive européenne propose même d'abaisser ce taux à 2mg/ml, ce qui dissuaderait totalement les fumeurs, selon le Pr Dautzenberg.
Le pneumologue souligne également que l'utilisation de la forme liquide est "un moyen propre de prendre de la nicotine" surtout pour les gros fumeurs.
Il se déclare en revanche extrêmement réticent en ce qui concerne les mineurs pour lesquels la e-cigarette constitue "un boulevard d'entrée potentiel dans le tabagisme".
Selon une étude récente faite à Paris, 64% des jeunes de 12 à 14 ans qui avaient essayé la e-cigarette n'avaient encore jamais fumé auparavant, souligne le Pr Dautzenberg.
En 2008, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait estimé que ces cigarettes ne pouvaient pas être considérées comme une thérapie légitime permettant d'aider les fumeurs à cesser de fumer.
Elles sont interdites dans plusieurs pays, dont la Turquie, le Brésil, l'Argentine et Singapour.