Christine Kelly de la fondation K d’Urgences avec le maire de Pirae, Edouard Fritch et les responsables locales du Conseil des femmes au centre Pu O Te Hau financé par l’Etat, le territoire et le Conseil des femmes. La structure existe depuis 30 ans, dont 20 ans à Pirae.
PIRAE, le 13 août 2014. Le centre d’hébergement Pu O Te Hau (havre de paix) accueille des femmes en détresse et leurs enfants ayant quitté le domicile familial pour fuir un conjoint violent ou échapper à des conditions économiques trop dures. En quelques mois, le centre les aide à se reconstruire et à aller de l’avant. Ce mercredi, la fondation K d’Urgences de Christine Kelly est venu apporter un soutien financier.
Ancienne journaliste présentatrice sur la chaîne de télévision LCI au début des années 2000, «sage» depuis 2009 en tant que membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel, Christine Kelly est aussi depuis longtemps une femme d’engagement. Avec sa fondation K d’Urgences, créée en 2010 elle vient en aide aux familles monoparentales, une cause qu’elle défend avec toute la force de sa conviction pour faire émerger ces situations dramatiques du silence où on les laisse. «En France métropolitaine, on parle souvent des 8 millions de pauvres. On imagine souvent qu’il s’agit de personnes SDF âgées d’une cinquantaine d’années, mais la vérité est que ces pauvres, ce sont d’abord des femmes qui élèvent seules leurs enfants ! Et quand on sait que 56% de ces familles monoparentales ne touchent pas d’allocations familiales car elles ne comportent qu’un seul enfant, que 40% des pensions alimentaires ne sont pas payées, voilà un sujet scandaleux pour ces femmes et ces enfants».
Christine Kelly a pris fait et cause, depuis plusieurs années pour ces femmes en difficulté et met en oeuvre tout ce qui est en son pouvoir pour alerter les pouvoirs publics sur cette détresse silencieuse. A Pirae, ce mercredi, elle est allée à la rencontre d’une poignée de femmes accueillies au centre d’hébergement Pu O Te Hau pour parler avec elles, les encourager dans leurs démarches d’autonomie. Pas si facile pour ces femmes de quitter leur conjoint, même s’il est violent, d’autant plus lorsqu’il est le père de des enfants et qu’il est souvent le seul à ramener de l’argent à la maison. Le premier pas coûte, car se retrouver seule provoque une grande appréhension. «Les mentalités ont changé petit à petit, il y a eu une vraie prise de conscience de la part des femmes, il y a quelques années, leur permettant de comprendre que même si elles ne travaillent pas, elles peuvent s’en sortir» explique Rauana Morris, la responsable du centre Pu O Te Hau.
Le parcours de reconstruction est néanmoins long et il faut du courage pour s’en sortir. L’accueil en centre d’hébergement comme le foyer Pu O Te Hau n’est que provisoire : trois mois renouvelable une seule fois. Dans cet intervalle il faut réapprendre à vivre seule, envisager un parcours de formation, trouver des solutions de garde pour les enfants qui est le frein le plus important à l’insertion professionnelle de ces femmes. «A leur sortie du centre, on les accompagne encore durant presque une année lorsqu’on arrive à trouver un logement relais pour ces femmes. Avec l’aide au logement et les allocations familiales c’est souvent insuffisant pour vraiment s’en sortir» détaille Rauana Morris. Aussi, certaines enchaînent les séjours dans les centres d’hébergement jusqu’à réussir –ou pas- leur envol vers une véritable autonomie.
Ce mercredi, Christine Kelly via sa fondation a remis 600 000 Fcfp au centre Pu O Te Hau et des chèques de 24 000 Fcfp aux femmes hébergées actuellement. «C’est un coup de pouce. Cet argent ne fera pas tout, mais c’est un peu d’espoir» poursuit-elle. L’une de ces femmes en profitera pou équiper sa voiture d’un siège adapté à son enfant ; d’autres ont prévu des formations ; un stage aux premiers secours est également envisagé. En cinq ans d’existence, plus de 6 000 femmes ont reçu un soutien de la fondation K d’Urgences, «c’est une aide ponctuelle à ces femmes qui permet de mesurer l’importance de ces situations. Moi, j’aime agir et par ce biais j’agis et j’agite les pouvoirs publics». Avec un sourire, elle se tourne vers Edouard Fritch, le maire de Pirae et président de l’assemblée de Polynésie française pour aller plus loin «ces femmes sont accueillies dans le centre d’hébergement d’urgence, mais ensuite il n’y a pas de maison relais sur le territoire, il reste donc encore du chemin à parcourir».
Ancienne journaliste présentatrice sur la chaîne de télévision LCI au début des années 2000, «sage» depuis 2009 en tant que membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel, Christine Kelly est aussi depuis longtemps une femme d’engagement. Avec sa fondation K d’Urgences, créée en 2010 elle vient en aide aux familles monoparentales, une cause qu’elle défend avec toute la force de sa conviction pour faire émerger ces situations dramatiques du silence où on les laisse. «En France métropolitaine, on parle souvent des 8 millions de pauvres. On imagine souvent qu’il s’agit de personnes SDF âgées d’une cinquantaine d’années, mais la vérité est que ces pauvres, ce sont d’abord des femmes qui élèvent seules leurs enfants ! Et quand on sait que 56% de ces familles monoparentales ne touchent pas d’allocations familiales car elles ne comportent qu’un seul enfant, que 40% des pensions alimentaires ne sont pas payées, voilà un sujet scandaleux pour ces femmes et ces enfants».
Christine Kelly a pris fait et cause, depuis plusieurs années pour ces femmes en difficulté et met en oeuvre tout ce qui est en son pouvoir pour alerter les pouvoirs publics sur cette détresse silencieuse. A Pirae, ce mercredi, elle est allée à la rencontre d’une poignée de femmes accueillies au centre d’hébergement Pu O Te Hau pour parler avec elles, les encourager dans leurs démarches d’autonomie. Pas si facile pour ces femmes de quitter leur conjoint, même s’il est violent, d’autant plus lorsqu’il est le père de des enfants et qu’il est souvent le seul à ramener de l’argent à la maison. Le premier pas coûte, car se retrouver seule provoque une grande appréhension. «Les mentalités ont changé petit à petit, il y a eu une vraie prise de conscience de la part des femmes, il y a quelques années, leur permettant de comprendre que même si elles ne travaillent pas, elles peuvent s’en sortir» explique Rauana Morris, la responsable du centre Pu O Te Hau.
Le parcours de reconstruction est néanmoins long et il faut du courage pour s’en sortir. L’accueil en centre d’hébergement comme le foyer Pu O Te Hau n’est que provisoire : trois mois renouvelable une seule fois. Dans cet intervalle il faut réapprendre à vivre seule, envisager un parcours de formation, trouver des solutions de garde pour les enfants qui est le frein le plus important à l’insertion professionnelle de ces femmes. «A leur sortie du centre, on les accompagne encore durant presque une année lorsqu’on arrive à trouver un logement relais pour ces femmes. Avec l’aide au logement et les allocations familiales c’est souvent insuffisant pour vraiment s’en sortir» détaille Rauana Morris. Aussi, certaines enchaînent les séjours dans les centres d’hébergement jusqu’à réussir –ou pas- leur envol vers une véritable autonomie.
Ce mercredi, Christine Kelly via sa fondation a remis 600 000 Fcfp au centre Pu O Te Hau et des chèques de 24 000 Fcfp aux femmes hébergées actuellement. «C’est un coup de pouce. Cet argent ne fera pas tout, mais c’est un peu d’espoir» poursuit-elle. L’une de ces femmes en profitera pou équiper sa voiture d’un siège adapté à son enfant ; d’autres ont prévu des formations ; un stage aux premiers secours est également envisagé. En cinq ans d’existence, plus de 6 000 femmes ont reçu un soutien de la fondation K d’Urgences, «c’est une aide ponctuelle à ces femmes qui permet de mesurer l’importance de ces situations. Moi, j’aime agir et par ce biais j’agis et j’agite les pouvoirs publics». Avec un sourire, elle se tourne vers Edouard Fritch, le maire de Pirae et président de l’assemblée de Polynésie française pour aller plus loin «ces femmes sont accueillies dans le centre d’hébergement d’urgence, mais ensuite il n’y a pas de maison relais sur le territoire, il reste donc encore du chemin à parcourir».
Accueils d’urgence surbookés
A Tahiti, on ne compte que deux centres d’hébergement d’urgence pour les femmes en détresse. Le foyer Pu O Te Hau à Pirae où les femmes peuvent venir seules ou accompagnées de leurs enfants et à La Mission : quelques dizaines de places en tout. Le centre de Pirae peut accueillir jusqu’à une trentaine de personnes (enfants compris) dans les 11 chambres du foyer. La semaine dernière une quinzaine de femmes et 21 enfants vivaient sur place. Certaines depuis sont reparties. «Nous sommes entre 97 à 103% de taux de remplissage tout au long de l’année. C’est sûr un 3e centre similaire en Polynésie aurait toute son utilité» détaille Rauana Morris, la responsable du centre. Certaines femmes arrivent devant la porte du foyer par les gendarmes, les mutoi, les assistantes sociales, les dispensaires. D’autres viennent d’elles-mêmes sonner au portail du centre.
A Tahiti, on ne compte que deux centres d’hébergement d’urgence pour les femmes en détresse. Le foyer Pu O Te Hau à Pirae où les femmes peuvent venir seules ou accompagnées de leurs enfants et à La Mission : quelques dizaines de places en tout. Le centre de Pirae peut accueillir jusqu’à une trentaine de personnes (enfants compris) dans les 11 chambres du foyer. La semaine dernière une quinzaine de femmes et 21 enfants vivaient sur place. Certaines depuis sont reparties. «Nous sommes entre 97 à 103% de taux de remplissage tout au long de l’année. C’est sûr un 3e centre similaire en Polynésie aurait toute son utilité» détaille Rauana Morris, la responsable du centre. Certaines femmes arrivent devant la porte du foyer par les gendarmes, les mutoi, les assistantes sociales, les dispensaires. D’autres viennent d’elles-mêmes sonner au portail du centre.
Christine Kelly : une maman fa’a’amu
Début juillet, Christine Kelly confiait au magazine VSD qu’elle allait démarrer «un nouveau départ, un tournant dans sa vie». Et pour cause : professionnellement, son mandat au CSA s’achève dans quelques mois après six ans de mission. Durant un an, l’ex présentatrice de la chaîne d’information LCI ne pourra pas travailler dans une rédaction audiovisuelle.
Mais ça tombe bien, car à 45 ans, la journaliste vient d’entamer un nouveau métier, celui de jeune maman. Son nouveau départ, c’est à Tahiti qu’il a pris forme au cours des dernières semaines où Christine Kelly est venue adopter un enfant fa’a’amu. L’adoption s’est finalisée tout récemment et la jeune maman est radieuse, toutefois elle n’a pas souhaité s’exprimer plus longuement sur cette expérience forte en émotions à la fois pour préserver sa vie privée et son intimité ainsi que celle de la famille biologique de son bébé.
Mais quand elle quittera la Polynésie française dans quelques jours, Christine Kelly emmènera avec elle un petit être qui la reliera à jamais à ce territoire.
Début juillet, Christine Kelly confiait au magazine VSD qu’elle allait démarrer «un nouveau départ, un tournant dans sa vie». Et pour cause : professionnellement, son mandat au CSA s’achève dans quelques mois après six ans de mission. Durant un an, l’ex présentatrice de la chaîne d’information LCI ne pourra pas travailler dans une rédaction audiovisuelle.
Mais ça tombe bien, car à 45 ans, la journaliste vient d’entamer un nouveau métier, celui de jeune maman. Son nouveau départ, c’est à Tahiti qu’il a pris forme au cours des dernières semaines où Christine Kelly est venue adopter un enfant fa’a’amu. L’adoption s’est finalisée tout récemment et la jeune maman est radieuse, toutefois elle n’a pas souhaité s’exprimer plus longuement sur cette expérience forte en émotions à la fois pour préserver sa vie privée et son intimité ainsi que celle de la famille biologique de son bébé.
Mais quand elle quittera la Polynésie française dans quelques jours, Christine Kelly emmènera avec elle un petit être qui la reliera à jamais à ce territoire.