Tahiti le 21 mai 2024 – Après la fermeture des champs d’ananas aux prestataires d'excursion et à la XTerra le 10 mai dernier, le président de la Coopérative des producteurs d’ananas de Moorea a organisé une réunion lundi afin de proposer aux prestataires un nouveau sentier. Mais les professionnels ne semblent pas très emballés car ils le trouvent bien moins attractif pour les touristes que la traversée des champs d'ananas. De son côté, l'organisateur de la course XTerra, a déjà établi un “nouveau parcours”.
Le président de la Coopérative des producteurs d’ananas de Moorea a organisé une réunion lundi afin de proposer aux prestataires touristiques un nouveau sentier puisque celui qu'ils emprunté . Mais les professionnels ne semblent pas très emballés car ils le trouvent bien moins attractif pour les touristes que la traversée des champs d'ananas. De son côté, l'organisateur de la course Xterra a déjà établi un “nouveau parcours”.
Une réunion entre le président de la Coopérative des producteurs d’ananas de Moorea (Copam), Jean Tama et les prestataires touristiques a été organisée lundi pour trouver un “consensus” suite à la fermeture du passage dans leurs plantations d’ananas à Opunohu. Jean Tama a été clair dès le début : ce sont les ministres du Tourisme et de l’Agriculture, respectivement Moetai Brotherson et Taivini Teai qui “veulent que j’essaye de trouver une alternative très rapidement pour vous et nous”.
En cause : l’accès dans les champs d’ananas aux prestataires touristiques, cadenassé depuis le 10 mai dernier par les agriculteurs excédés de faire face aux incivilités des prestataires touristiques qui baladent les touristes en 4X4 ou en quads, des constats de vols réguliers et la crainte de la propagation de la petite fourmi de feu dans leurs plantations.
Il ajoute que l’ouverture du parcours pour les prestataires touristiques ne pourra se faire cette semaine « ce qui bloque, c’est la grande course (…). Je ne vais pas laisser passer 1500 personnes cela fait 3000 godasses. Ils passent 2 fois avec le risque que la fourmi de feu, envahisse nos plantations. Il vaut mieux tout arrêter » a-t-il justifié.
Jean-Pierre Le-Loch, un des organisateurs du trail de ce week-end, assure que ce ne sont pas les 1 500 athlètes qui devaient y passer qui pose un problème puisqu’il y a des courses qui font entre un et deux kilomètres. « Il y a à peine 650 athlètes qui vont faire tout le parcours établi ». Il tente aussi de relativiser en précisant qu’avant chaque course, “on traite les sentiers qu’on ouvre car nous aussi, on a des fourmis de feu dans le t-shirt”. Il assure même que “des randonneurs de Tahiti sont passés par Vaiare et nous ont dit qu’ils n’ont pas été embêtés par les fourmis de feu”.
Jean Tama a regretté que certains prestataires, “notamment les quads” continuent à ne pas respecter leurs plantations d’ananas.
Le président de la Coopérative des producteurs d’ananas de Moorea a organisé une réunion lundi afin de proposer aux prestataires touristiques un nouveau sentier puisque celui qu'ils emprunté . Mais les professionnels ne semblent pas très emballés car ils le trouvent bien moins attractif pour les touristes que la traversée des champs d'ananas. De son côté, l'organisateur de la course Xterra a déjà établi un “nouveau parcours”.
Une réunion entre le président de la Coopérative des producteurs d’ananas de Moorea (Copam), Jean Tama et les prestataires touristiques a été organisée lundi pour trouver un “consensus” suite à la fermeture du passage dans leurs plantations d’ananas à Opunohu. Jean Tama a été clair dès le début : ce sont les ministres du Tourisme et de l’Agriculture, respectivement Moetai Brotherson et Taivini Teai qui “veulent que j’essaye de trouver une alternative très rapidement pour vous et nous”.
En cause : l’accès dans les champs d’ananas aux prestataires touristiques, cadenassé depuis le 10 mai dernier par les agriculteurs excédés de faire face aux incivilités des prestataires touristiques qui baladent les touristes en 4X4 ou en quads, des constats de vols réguliers et la crainte de la propagation de la petite fourmi de feu dans leurs plantations.
Il ajoute que l’ouverture du parcours pour les prestataires touristiques ne pourra se faire cette semaine « ce qui bloque, c’est la grande course (…). Je ne vais pas laisser passer 1500 personnes cela fait 3000 godasses. Ils passent 2 fois avec le risque que la fourmi de feu, envahisse nos plantations. Il vaut mieux tout arrêter » a-t-il justifié.
Jean-Pierre Le-Loch, un des organisateurs du trail de ce week-end, assure que ce ne sont pas les 1 500 athlètes qui devaient y passer qui pose un problème puisqu’il y a des courses qui font entre un et deux kilomètres. « Il y a à peine 650 athlètes qui vont faire tout le parcours établi ». Il tente aussi de relativiser en précisant qu’avant chaque course, “on traite les sentiers qu’on ouvre car nous aussi, on a des fourmis de feu dans le t-shirt”. Il assure même que “des randonneurs de Tahiti sont passés par Vaiare et nous ont dit qu’ils n’ont pas été embêtés par les fourmis de feu”.
Jean Tama a regretté que certains prestataires, “notamment les quads” continuent à ne pas respecter leurs plantations d’ananas.
Règlementer les quads
Un des prestataires présents, Teriitahi, a concédé que les quads posaient effectivement des problèmes : “Il y a une grande ligne derrière, et les guides ne voient pas si les touristes vont dans le faa’apu. Normalement, c’est quatre quads par guide, ce n’est pas huit ou 10. S’il y en a 10, il y a toujours un guide au milieu.”
Le président du comité du tourisme de Moorea, Moïse Ruta, rappelle que ce problème a déjà été soulevé auprès de la mairie et assure que le nombre de ces véhicules d’excursion va être réduit. “S’il faut sortir un arrêté, on va demander à tāvana de faire un arrêté pour limiter le nombre de quads derrière un guide […]. C’est ingérable au-delà de quatre. Tu ne peux pas contrôler celui qui est derrière. Il y a eu des accidents et le guide n’a même pas vu […]. Il a fallu rattraper le guide pour lui dire que le quad est dans le caniveau.” D’autant qu’il faut savoir que certains touristes ou résidents louent des quads sans prestataires touristiques.
Le président du comité du tourisme de Moorea, Moïse Ruta, rappelle que ce problème a déjà été soulevé auprès de la mairie et assure que le nombre de ces véhicules d’excursion va être réduit. “S’il faut sortir un arrêté, on va demander à tāvana de faire un arrêté pour limiter le nombre de quads derrière un guide […]. C’est ingérable au-delà de quatre. Tu ne peux pas contrôler celui qui est derrière. Il y a eu des accidents et le guide n’a même pas vu […]. Il a fallu rattraper le guide pour lui dire que le quad est dans le caniveau.” D’autant qu’il faut savoir que certains touristes ou résidents louent des quads sans prestataires touristiques.
“C’est le plus beau site du monde”
Lors de cette réunion, le président de la Copam, Jean Tama, a donc proposé un autre sentier aux prestataires. Une route située plus à l’intérieur de Opunohu. Mais les prestataires devront prendre leur mal en patience car cela ne pourra pas se faire avant deux ou trois semaines.
Les prestataires regrettent que tous soient sanctionnés à cause d’une petite poignée d’irrévérencieux. Ils sont néanmoins dubitatifs quant à ce nouveau parcours qui n’est pas aussi attractif que la caldeira de Opunohu pour les touristes. “C’est bien d’amener les touristes dans le faa’apu car ils croient que les ananas poussent dans les arbres”, argue ainsi Teriitahi, tout en comprenant le dur labeur des agriculteurs.
Pour Réginald Haring, l’objectif recherché est “de faire voir aux touristes la réalité de l’agriculteur et ce que Moorea peut lui offrir”. Il regrette que ce site soit fermé aux professionnels car “c’est le seul endroit où on passe avec le 4x4 ; tout le reste c’est routier”. Et il souligne que c’est justement ce parcours qui est vendu par les tours opérateurs : “C’est le plus beau site du monde, pas seulement de Moorea. Quand on vend un safari ou un quad il suffit de passer à cet endroit. On n’a plus besoin d’aller ailleurs et ça, il faut que les agriculteurs le comprennent.”
D’autres propositions ont été faites lors de cette réunion, comme l’installation de signalétiques, ou le fait de séparer les itinéraires pour le public et les professionnels. “Nous, les guides, ont est formés [...]. Il n y a que comme cela qu’on pourra mieux contrôler.” En attendant, le rendez-vous a été donné vendredi prochain pour visiter le nouveau sentier.
Les prestataires regrettent que tous soient sanctionnés à cause d’une petite poignée d’irrévérencieux. Ils sont néanmoins dubitatifs quant à ce nouveau parcours qui n’est pas aussi attractif que la caldeira de Opunohu pour les touristes. “C’est bien d’amener les touristes dans le faa’apu car ils croient que les ananas poussent dans les arbres”, argue ainsi Teriitahi, tout en comprenant le dur labeur des agriculteurs.
Pour Réginald Haring, l’objectif recherché est “de faire voir aux touristes la réalité de l’agriculteur et ce que Moorea peut lui offrir”. Il regrette que ce site soit fermé aux professionnels car “c’est le seul endroit où on passe avec le 4x4 ; tout le reste c’est routier”. Et il souligne que c’est justement ce parcours qui est vendu par les tours opérateurs : “C’est le plus beau site du monde, pas seulement de Moorea. Quand on vend un safari ou un quad il suffit de passer à cet endroit. On n’a plus besoin d’aller ailleurs et ça, il faut que les agriculteurs le comprennent.”
D’autres propositions ont été faites lors de cette réunion, comme l’installation de signalétiques, ou le fait de séparer les itinéraires pour le public et les professionnels. “Nous, les guides, ont est formés [...]. Il n y a que comme cela qu’on pourra mieux contrôler.” En attendant, le rendez-vous a été donné vendredi prochain pour visiter le nouveau sentier.
Jean-Pierre Le-Loch organisateur du trail XTerra “On contourne le blocage
“Le blocage reste un blocage maintenant on contourne le blocage après l’interdiction de passer. On a, avec le bureau et le club, planché sur un nouveau parcours et il est établi. On l’a communiqué aux athlètes et surtout aux autorités d’intervention pour la sécurité. On a tout recommencé et maintenant on est prêt. La course va bien avoir lieu. On tient les distances. On a perdu peut-être quelques kilomètres mais le plaisir restera le même à partager avec tous ces athlètes.”